lundi 8 novembre 2021

J'AI LU : ETRANGE PRINTEMPS AUX GLENAN


Etrange Printemps aux Glénan
Jean-Luc Bannalec
Editions Pocket

Policier - Cosy Mystery



C'est très ennuyeux pour notre commissaire "surcaféiné", car presque toute son enquête se déroule sur Les Glénan, au large du Finistère sud, paradis pour les amateurs de voile et de plongée, car il n'a pas, mais alors pas du tout, le pied marin... Et de nombreux allers et retours entre le continent et l'archipel sont indispensables. 

Trois cadavres sont découverts après une tempête, échoués sur le rivage d'une des îles des Glénan. De leur vivant, les victimes voulaient transformer cet archipel paradisiaque en un complexe de tourisme lucratif dans le plus grand mépris de la protection de la flore et de la faune ainsi que de l'écologie, et du bon sens même, ce n'était donc pas du goût de tous... 

Si ces îles sont désertes de toute habitation, ce n'est pas le cas de Saint Nicolas, l'une d'entre elles où l'on découvre le club de plongée, le club de voile, le restaurant, et pas mal de visiteurs et de pécheurs de palourdes et autres coquillages et crustacés, de chasseurs de trésors et d'épaves... 

Une foule de questions se posent au fil de l'enquête, car tout s'enchaine et se télescope d'une bien étrange manière. Règlement de compte ? Magouilles ? Jalousie ? Dupin va trouver, il va bien observer les us et coutumes des Glénan où les tempêtes sont légion. Quant à ce dénouement, le lecteur en a le souffle coupé car il n'a rien vu venir. J'ai vraiment aimé cette intrigue. 
Comme toujours, Dupin est excellement secondé par les inspecteurs Le Ber et Labat, sans oublier la voix téléphonique de la très efficace et irréprochable Nolwenn.

On sent que l'auteur aime cette région, (il en est tombé amoureux fou et a même pris un pseudo français, NDLR : Jean-Luc Bannalec n'est pas Breton mais Allemand et se nomme en réalité Jörg Bong) car les descriptions qu'il en fait nous entrainent tout de suite, avec exactitude et élégance, dans l'atmosphère, les légendes, et les merveilleux paysages de la Bretagne. On pourrait même penser que cette enquête est prétexte à faire connaitre les Glénan au lecteur, car c'est fort réussi.


Les Glénan, au large du Finistère. Comment croire que dans cet archipel paradisiaque, où la mer est bleu lagon, on découvrirait en ce matin de mai trois cadavres, échoués sur le rivage ? A-t-on affaire à un naufrage dû à la tempête de la veille ? Dur, dur, pour le commissaire Dupin : lui qui déteste le bateau, le voilà sur le pont dès le petit matin, sans avoir pu siroter son premier café de la journée. Tout prête à croire que les victimes se sont simplement noyées. Mais l'une d'elles se révèle être un sombre entrepreneur et acteur non négligeable de la politique locale, et une autre, un navigateur hors pair collectionnant les ennemis. Dupin flaire l'embrouille. L'enquête l'entraînera au plus profond de l'histoire de l'archipel et de ses inénarrables habitants - chercheurs d'or, biologistes militants, belles plongeuses et nombreux intrigants - et révélera au grand jour une réalité aussi complexe que dramatique. Avec le retour du commissaire Dupin égal à lui-même : ronchon, imprévisible, caféinodépendant, mais diablement efficace !

vendredi 5 novembre 2021

UN LIVRE, UN THE...


 Les Marais Sanglants de Guérande
Jean-Luc Bannalec
Editions Pocket
Policier - Cosy Mystery



Nouvelle lecture : une autre enquête du "surcaféiné" commissaire Dupin. Je viens de terminer son enquête aux Glénan, (ma chronique arrive sous peu...) qui m'a passionnée, et pour cause : on reste pratiquement sur l'archipel du début à la fin de l'intrigue et la Bretagne insulaire, je l'adore ! 
Bref, les enquêtes de Dupin, je les recommande à tout amateur de roman policier car elles sont d'une part très bien ficelées, et d'autre part, parce que l'auteur décrit amoureusement la Bretagne et que si l'on veut aller vérifier sur Google Map, ce que cela donne "en vrai", c'est exactement comme l'a raconté l'auteur ! 
D'ailleurs la brasserie où Dupin prend ses repas du soir existe vraiment sur le port de Concarneau. Elle est même devenue un lieu de pelerinage pour les fans de la série littéraire et ceux de la série TV.
Donc, nous voici en Loire Atlantique, (et non dans le Finistère), à Guérande pour une enquête qui commence d'une manière très surprenante (et décoiffante). De plus, Dupin n'est pas sur son territoire... 

Je vous retrouve très vite pour ma chronique...

mardi 2 novembre 2021

TENTATION...


Elizabeth II, les Chapeaux de la Couronne
Thomas Pernette
Illustrations de Jason Raish
Editions EPA
Sciences Humaines

 

En bientôt soixante-dix ans de règne et quatre-vingt-quinze ans de vie publique, la reine Elizabeth II a traversé un siècle et marqué l’histoire au point de devenir une figure de légende. Elle est aussi l’une des silhouettes les plus familières de notre époque, en particulier grâce à ses chapeaux. Devenus les accessoires iconiques de la souveraine, ses couvre-chefs, au-delà de leurs qualités esthétiques, sont un véritable élément du soft-power britannique. En 1933, la petite Elizabeth, assise dans une calèche aux côtés de son grand-père le roi George V, porte un chapeau rond, rose et ourlé de fleurs. En 2020, après un long confinement, la souveraine retrouve son peuple coiffée d’un chapeau vieux rose également fleuri. Près de cent ans ont passé entre ces deux images, un siècle de politique, de diplomatie et de modes qui se raconte, dans ces pages, au travers de l’histoire, méconnue, des chapeaux de la reine.


Je ne sais pas vous, mais moi, j'aime beaucoup la reine Elizabeth II, et ce livre sur ses chapeaux me tente énormément, d'autant plus que les illustrations sont sublimes.

Les chapeaux de la reine ont tous un sens, on sait qu'elle communique beaucoup par ses tenues, leurs couleurs, et ses chapeaux : leur forme, leur originalité, et Dieu sait si Elizabeth II est élégante et pleine d'humour, malgré son sens du devoir.

A chaque chapeau évoqué, on nous dit pour quelle occasion la reine le porta, quelle cérémonie, inauguration etc... Et comment elle l'a recyclé, si recyclage il y a eu. Car d'un chapeau, elle peut en créer plusieurs, il lui suffit de le "redécorer", de faire changer un détail, repenser les ornements... Et je trouve que depuis le début de ce 21e siècle, les chapeaux d'Elizabeth II sont à la fois très originaux, sobres (infiniment plus que par le passé), et très classe.
Bref, ce livre est superbe, je n'en entends que du bien, même par le libraire et chroniqueur Gérard Collard, et d'après lui, c'est une découverte géniale de chez géniale !