jeudi 16 mai 2024

J'AI LU : UN TRAITRE A KENSINGTON PALACE


Un Traitre à Kensington Palace
Une enquête de Thomas et Charlotte Pitt
Anne Perry
Editions 10/18

Policier Historique

MON AVIS 
(Sans Divulgâcher)


Nous sommes à Londres en 1899, la reine Victoria fait appel à Thomas Pitt, désormais chef de la Special Branch, unité spéciale de la sûreté nationale, afin de, très secrètement, faire la lumière sur la mort de John Halbert, ami proche et confident de Sa Majesté, qu'elle avait chargé d'enquêter sur les fréquentations du prince de Galles. La reine sait qu'elle va malheureusement bientôt céder le trône impérial à son fils, futur Edward VII, et souhaite lui laisser un empire blanc comme neige.

John Halbert fut retrouvé au petit matin dans une barque sur la Serpentine au coeur de Hyde Park. La police a conclu a un accident, or la reine n'y croit absolument pas. Thomas Pitt remonte tous les rouages de la première enquête, et fait des découvertes assez troublantes, idem pour Charlotte, en parallèle, avec son propre réseau mondain.

Ambiance victorienne du Londres de 1899 très réussie, comme toujours, la plume est agréable à lire et les personnages attachants, mais le récit est confus, car entrecoupé de longueurs et de redondances, d'explications en rapport avec de précédentes intrigues ou avec la vie de Thomas et Charlotte, par ailleurs inutiles à cette enquête. Thomas Pitt a quarante deux ans dans ce tome, on croirait qu'il en a soixante, tant il y a de questions existentielles, de soulèvements assez alourdissants. Par contre, il y a d'excellents rebondissements, mais le rythme ne tient pas toujours le lecteur en haleine. Quant au dénouement, il est ingénieux et très satisfaisant, surtout qu'il conclut le cycle des enquêtes de Thomas et Charlotte Pitt, commencé il y a 32 tomes, qui heureusement, peuvent se lire sans spécialement suivre la chronologie.
Une bonne lecture, cependant.

lundi 13 mai 2024

J'AI LU : BÛCHES ET EMBÛCHES


Les Thés Meurtriers d'Oxford
Tome 10
Bûches et Embûches
H.Y. Hanna
City Editions
Cosy-Mystery - Policier


MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Nous sommes quelques jours avant Noël, et Gemma Rose, notre propriétaire de salon de thé oxonienne, va se retrouver coincée dans un manoir où elle était venue apporter quelques douceurs pour un goûter d'enfants pour une réunion de bienfaisance. Une tempête de neige va immobiliser tout le monde, y compris ses amies les "vieilles chouettes" venues interpréter des chants de Noël. La petite Muesli, le chat de Gemma, est là aussi, et c'est en la cherchant en pleine nuit, que Gemma va (encore) tomber sur un cadavre dans la bibliothèque ! 
Mais avec les routes bloquées, la police ne peut pas se déplacer avant quelques heures, ce qui conduit le propriétaire des lieux à demander à Gemma de prendre les dépositions, après avoir eu le CID d'Oxford au téléphone, qui lui a vivement conseillé de mettre la jeune femme à contribution au vu de ses brillants résultats pour avoir aidé la police par le passé.

Et Gemma va démêler les fils de cette intrigue en huis clos, car aucune personne de l'extérieur n'a pu commettre ce meurtre, mis à part un des convives présents pendant cette nuit là. Par contre, ce ne sera hélas pas Devlin O'Connor qui va prendre l'affaire en main, car il est parti passer Noël chez sa mère. Gemma va donc devoir faire face à l'inspecteur Bett, qui ne brille pas par sa perspicacité.
Le lecteur est mis sur des fausses pistes et le rebondissement de la fin est digne d'une enquête d'Hercule Poirot ou Miss Marple ! Suivre une enquête de Gemma Rose est tellement plaisant, et gourmand (il y a la recette des mincepies de la maman de Gemma) sans compter que déambuler dans les rues d'Oxford (et suivre le parcours sur Google map) est vraiment très agréable et instructif.

Avec ce clin d'oeil à la grande Agatha Christie, l'autrice signe là, un bel hommage à la grande dame du crime, ainsi qu'un cosy-murder très agréable à lire ! 

jeudi 9 mai 2024

J'AI LU : LES ENQUÊTES DE PERSEPHONE

 


Les Enquêtes de Perséphone
Tome 1
Crime d'Avril ne Tient qu'à un Fil
Elodie Delfa
Editions Alter Réal
Policier 

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Perséphone... Perséphone...Comment dire... Elle m'a bluffée ! 
Mais revenons au début de ma lecture...
Perséphone Murier est une femme sympathique, dynamique et pleine de bon sens,  j'ai bien aimé ce personnage de wedding-planeuse à la recherche d'un lieu de cérémonie dans un domaine viticole, perdu en pleine campagne. Mais j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire : le trop plein de flashes-back au début du roman est un peu lourd et long à digérer sans compter les descriptions physiques des personnages ou leur actions quand cela ne sert pas l'histoire. 

Perséphone est donc invitée dans un manoir, afin d'étudier la possibilité de louer sa grande salle pour des cérémonies de mariage. Elle doit y dormir une nuit, mais ses hôtes, mis à part la cuisinière et la femme de ménage, ne sont guère agréables, à commencer par Cazoban, le régisseur absolument "immangeable", il affronte Perséphone de manière puérile et stupide (qui se conduit ainsi ?). Ensuite la comtesse, femme acariâtre et renfrognée, mais elle accueille relativement bien notre héroïne. Et le fils de la comtesse, Aldaric, qui jette carrément Perséphone dans l'eau de l'étang, gratuitement et sans préavis ! J'ai trouvé cette action invraisemblable, sans compter le coté bourru du beau ténébreux, c'est insensé et absolument pas crédible. Même s'il découle de ce passage une importance pour la suite de l'histoire, cette péripétie aurait pu se dérouler de manière accidentelle.

Ensuite, arrive la découverte du cadavre, c'est là où les choses sérieuses commencent (on les a attendues longtemps !) et c'est à ce moment là que l'on ne peut, ni ne veut plus lâcher le livre ! 
Quand je vous dis ne plus lâcher le livre, c'est continuer la lecture jusqu'à quatre heures du matin, heure à laquelle je l'ai terminée ! 

L'intrigue par elle-même est plutôt plaisante à suivre au fur et à mesure que le mystère s'épaissit. De plus, le fameux Aldaric devient plus aimable, plus sensé, plus humain. Mais ce petit coté romantique de l'histoire ne m'a pas convaincue, surtout avec cet individu lunatique et imprévisible qui ferait fuir n'importe qui. Il n'en reste pas moins, que l'on compatit avec Perséphone et que l'on n'a qu'une envie : partir loin, très loin de cet endroit. Mais on veut savoir qui a tué... Et qui ose faire peur à Perséphone... Tous ces personnages cachent bien des choses, et notre héroïne ne peut s'appuyer sur personne, mis à part sur un petit chat qu'elle va adopter, et ça, c'est le petit coté mignon de l'histoire...

Quant au dénouement, mesdames messieurs, c'est du tonnerre ! Je ne m'attendais absolument pas à cela. Ce roman policier n'a rien de conventionnel, et je vous le recommande si vous voulez passer une nuit blanche à tourner les pages ! 

Petit bémol, cependant, sur des fautes d'orthographes, comme la grenouille qui s'écrit rainette et non reinette ... Et bien d'autres... Je ne laisserai jamais passer ça.

mercredi 1 mai 2024

J'AI LU : CRIMES GLACES

 


Les Thés Meurtriers d'Oxford
Tome 9
Crimes Glacés
H.Y. Hanna
City Editions
Policier - Cosy-Mystery


MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Après Vienne, retour à Oxford pour Gemma Rose et son quatuor de copines aux cheveux blancs qui tente l'aventure du télé-crochet. Gemma est choisie comme traiteur pour l'émission par le producteur himself, après qu'il soit venu déguster un scone dans son salon de thé, établissement reconnu comme le meilleur de l'Oxforshire. Gemma accepte la mission et ferme temporairement le salon pour fournir sept cent gourmandises par jour. Elle en profite pour explorer les coulisses de l'émission et soutenir le mamies's band, celles qu'elle surnomme affectueusement les "vieilles chouettes"
Mais bien entendu, un crime a lieu... Et c'est Gemma qui va découvrir le cadavre... Et là va commencer une enquête bien compliquée à la fois pour l'inspecteur Devlin O'Connor et pour Gemma qui réfléchit à la vitesse de l'éclair afin d'élucider le meurtre (toujours avec l'aide des vieilles chouettes, cela va de soi...). 
Des fausses pistes, des indices disséminés ça et là au fil du roman, (pour mettre le lecteur sur la voie, ce dont il se rend compte à la fin) des gourmandises et du thé, un brin de romance, et beaucoup de perspicacité de la part de notre enquêtrice, font de ce cosy-mystery un excellent moment de lecture. 
Je me suis fait berner sur l'identité du meurtrier, j'avais ma petite idée, mais je me suis trompée, et j'adore quand je ne devine pas qui est l'assassin. Et bien sûr, la participation de la petite Muesli est toujours attendrissante à lire, car cette petite minette est maline et drôle...
La recette de cette saga policière n'est pas toujours la même, on se plait à découvrir l'intrigue, l'autrice parvient à surprendre le lecteur à chaque roman. Un petit bémol : pas assez de descriptions d'Oxford dans ce tome, contrairement à d'habitude, mais cela s'explique par l'intrigue qui se déroule surtout dans les studios d'une chaine de télé. Dans cette saga, j'aime ce coté immersif : on se sent bien à Oxford, dans la vieille cité, celle de l'Université...
Gros bémol  : le nombre de fautes d'orthographe, de répétitions et surtout de fautes de syntaxe dans ce tome ! Comment est-ce possible ?

lundi 22 avril 2024

J'AI LU : LES FOLLES ENQUÊTES DE MAGRITTE ET GEORGETTE : A MONTMARTRE


Les Folles Enquêtes de Magritte et Georgette
Tome 7
A Montmartre
Nadine Monfils
Editions La Bête Noire/Robert Laffont

 Policier

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Il y avait un petit moment que je voulais découvrir les enquêtes du peintre René Magritte et de son épouse Georgette, je craignais que ce soit complètement déjanté, alors j'hésitais... Il ne fallait pas ! Cette lecture s'est révélée piquante, excellente, il y a de l'humour, du suspense, du mystère,  rien ne manque, et ce roman est parfaitement documenté sur la vie des personnages réels et secondaires et surtout : il est bien écrit, la plume de Nadine Monfils est vraiment belle et agréable à lire. J'ai même appris des belgicismes, comme le chapeau melon de Magritte qui se dit "chapeau boule" en Belgique. 

René et Georgette Magritte, accompagnés par leur petite chienne Jackie, sont à Paris pour une exposition. Ils séjournent à Montmartre, lorsqu'une jeune femme, fille d'un ami du galériste de l'artiste, est retrouvée morte lors d'un numéro de magie à la Foire du Trône. Mais l'assassin ne va pas s'arrêter là... Car bien entendu, c'est un crime crapuleux que va devoir élucider le couple Magritte, parallèlement à l'enquête policière. Et ils sont perspicaces, les Magritte ! 
 
J'ai trouvé l'intrigue vraiment bien tricotée, intéressante car elle mêle personnages ayant existé et personnages fictifs. On se retrouve dans le Montmartre de la fin des années cinquante (avec une énorme erreur : Marylin est morte en 1963, même si un voyant prédisait sa mort, elle n'avait pas encore eu lieu, donc on ne pouvait dire que celui-ci avait prédit la mort de Marylin), avec le cabaret de Michou, les Folies Bergères, le Café de Flore, l'atmosphère d'un Paris existentialiste. On y croise Boris Vian et son épouse Ursula, André Breton, Alexandre Iolas... Un Paris d'autrefois dont l'atmosphère fait mouche dans la tête du lecteur, le réalisme est plausible. Je lirai d'autres enquêtes de ces deux fins limiers... Par contre, j'ai trouvé la fin un peu surréaliste... mais digne d'un thriller ! 

De plus, j'adore l'illustration de couverture.

dimanche 14 avril 2024

J'AI LU : LE SECRET DES ORPHELINS

 


Le Secret des Orphelins
Elly Griffiths
Editions Pocket

Thriller

MON AVIS 
(Sans divulgâcher)

J'avais un petit peu peur de ne pas aimer ce roman... Un thriller n'entre pas tout à fait dans mes lectures favorites... Mais au final, j'ai plutôt apprécié ma lecture.
Ruth Galloway est une archéologue de renom, experte en datation, elle fait équipe avec l'inspecteur Harry Nelson afin de remonter la piste après la découverte d'un petit squelette humain décapité, dans une ancienne bâtisse victorienne du Norfolk que l'on veut transformer en logements de luxe.
Au cours de l'intrigue, on veut faire mourir de peur notre archéologue. Qui et pourquoi ? C'est ce que Ruth et Harry vont découvrir au fil de cette histoire où ils vont baigner en pleines mythologies celtique et romaine, entre prêtres catholiques, druides échevelés, et adorateurs du dieu Janus et de la déesse Hécate, le tout sur fond de fouilles et squelettes ensevelis...

L'héroïne principale est lunaire, un peu boulotte, mais vraiment attachante et sympathique, un peu "brute de décoffrage" par moments et sur les bords, (elle mâche des chips et parle en même temps) idem pour le policier Harry Nelson, son acolyte bougon et toujours un peu (très) survolté, tous deux futurs parents de l'enfant que Ruth attend. L'histoire et le passé des deux héros ne m'a pas vraiment captivée, mais je les ai trouvés attachants, ainsi que quelques personnages secondaires et leurs mystères.

Je suis rentrée tout de suite dans l'histoire, malgré une plume pas vraiment exceptionnelle, et quelques morceaux de traduction bâclée, (on peut faire un effort pour traduire "a pink rose" en évitant "une rose rose"), le roman est néanmoins intéressant, on se plonge tout de suite dans l'atmosphère et la lecture reste plaisante, si on saute quelques détails dans les confidences de l'assassin, avec la description des sacrifices. 

Une intrigue plutôt bien ficelée, et un bon thriller sans toutefois de suspense vraiment haletant... 

vendredi 5 avril 2024

J'AI LU : L'ETRANGE TRAVERSEE DU SAARDAM


L'Etrange Traversée du Saardam
Stuart Turton
Editions 10/18
Roman Policier  - Thriller Fantastique


 MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

J'avais vraiment beaucoup aimé Les Sept Morts d'Evelyn Hardcastle, le premier roman de Stuart Turton que j'ai lu, je comptais donc être tout autant enthousiasmée par l'Etrange Traversée du Saardam. Il n'en fut rien...
Mon début de lecture ne m'a pas emballée, je n'aimais pas l'atmosphère angoissante et bizarre de ce port de Batavia, dans les Indes Néerlandaises (anciennement Jakarta, mais nous sommes en 1684) où les présentations avec les futurs passagers du vaisseau nommé le Saardam sont habilement faites... Mais la plume était belle, alors j'ai continué ma lecture. Or, plus j'avançais, plus je n'aimais pas ce que je lisais et plus je m'ennuyais ferme.

Tout commence avec le détective Samuel Pipps que l'on a mis aux fers, sans en donner la raison au lecteur. Celui-ci est protégé par le mercenaire Arent Hayes, et seuls, Sam, Arent et l'épouse du gouverneur de Batavia ainsi que sa fille Lia (surprotégée dans un palanquin) comprennent l'importance des étranges et funestes prédictions que fait un lépreux à la langue coupée qui prendra feu devant eux. La suite, à bord du Saardam qui fait route vers Amsterdam, est tout aussi bizarre, loufoque, et cruelle avec un sacrifice d'animaux. Autant vous dire que je n'ai pas aimé ce que j'ai lu, c'était tordu, et je ne suis absolument pas entrée dans le délire de l'auteur, même si sa plume est très agréablement riche et déliée. 
Bref, une foule d'incidents tragiques sévissent sur ce bateau maudit, l'atmosphère est lourde, angoissante, limite lovecraftienne, c'est même parfois nébuleux et irréaliste car l'auteur a tenté de retenir l'attention du lecteur de manière un peu forcée, sans le séduire pour autant. Quant aux personnages, je n'ai eu aucun attachement envers eux.
La fin est alambiquée, même si elle est ingénieuse. Quoique...  

mardi 2 avril 2024

J'AI LU : COUP DE BALAI (HAMISH MACBETH 22)


Hamish Macbeth
Tome 22
Coup de Balai
M.C. Beaton
Editions Albin Michel

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

 
Que de rebondissements dans cette enquête que j'ai dévorée avec un plaisir infini !

Mrs Gillespie fait le ménage chez Hamish, car celui-ci a gagné ses services dans un lot de tombola.  Seulement voilà : cette dame est une langue de vipère absolue et finit par se faire assassiner un matin où Hamish la cherche afin de lui demander d'arrêter de se mêler des affaires d'autrui. C'est donc lui qui découvre le corps...  A partir de ce moment s'en suit une enquête des plus prenantes, car l'assassin a décidé de mettre lui-même un coup de balai sur les malversations de cette fouineuse, dont tous les employeurs deviennent des suspects. 
On ne perd pas une minute, ni une miette, des investigations d'Hamish Macbeth, car il n'y a pas de temps mort. On prend un infini plaisir à le suivre sur les routes du Sutherland, entre les divers villages voisins de Lochdubh pour faire la lumière sur cette affaire. C'est épique et rocambolesque, mais Hamish est malin... Et tellement attachant ! Sans compter que l'étonnante Elspeth et ses dons de double vue reviennent lui donner un coup de main...
Et la fin du récit est épique ! 
Comme à chaque tome, on a envie de sauter dans le roman pour se retrouver dans les paysages des Highlands, là où l'océan devient fou et où le vent souffle comme une banshee, hurlant à faire courber les bruyères sur les collines...

vendredi 29 mars 2024

J'AI LU : LES REGLES DE L'ART (HAMISH MACBETH 21)


 Hamish Macbeth
Tome 21
Les Règles de l'Art
M.C. Beaton
Editions Albin Michel

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Ce tome-ci de la série Hamish Macbeth, ne se lit pas, mais se dévore ! Le suspense est présent du début à la fin, de A à Z. Que dire de plus pour vous le recommander ?

Une artiste est tuée près de Lochdubh, le problème est qu'elle s'était disputée avec un autre artiste qui réside lui aussi près du village, et que rien n'est clair dans leurs relations ni chez les personnes de leur entourage... Hamish va devoir faire la lumière sur ce crime, et en craindre un second... Car l'assassin ne recule devant rien... Notre flic écossais va mettre une nouvelle fois ses vacances entre parenthèses, et Priscilla n'est pas loin pour l'épauler... Et peut-être même Elspeth aussi... 
Même si on connait la mécanique des enquêtes d'Hamish Macbeth, c'est un véritable plaisir de se retrouver à Lochdubh, et l'autrice sait admirablement bien inclure la beauté de l'Ecosse parmi sa galerie de personnages sympathiques. Hamish est parfois submergé par quelques situations comico-tragiques, mais cet épisode est assurément l'un de mes préférés. 

dimanche 24 mars 2024

J'AI LU : PAS LE MORAL A BALMORAL


Sa Majesté Mène l'Enquête
Tome 4
Pas le Moral à Balmoral
S.J. Bennett
Editions Les Presses de la Cité 

Policier - Cosy-Mystery


MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Ce n'est plus à notre époque que nous retrouvons la reine Elizabeth II, mais en 1957, alors qu'elle était une toute jeune reine d'à peine trente ans. Et bien évidement, ce n'est donc pas la capitaine Rozie Oshoda, secrétaire particulière de la reine qui va seconder Sa Majesté, mais Joan McGraw, une secrétaire assistante au Palais de Buckingham. Joan est en quelque sorte le précurseur dans la fonction d'assistante enquêtrice. Le fonctionnement reste le même : la reine est la tête, Joan : les jambes.

Elizabeth II est à Paris pour sa visite d'Etat en compagnie du duc d'Edimbourg et quelques événements la perturbent dont la perte de son discours en français par son staff présent à Paris, ceci entre autres détails étranges... A Chelsea, c'est la découverte de deux cadavres, dont l'un, celui d'une femme, est couronné d'un diadème appartenant à un ministre...

C'est donc avec Joan McGraw, qui prendra énormément de risques, que Sa Majesté mènera l'enquête sur les divers éléments qui la conduiront à mettre la main sur le pot aux roses, car la police, en la personne de l'inspecteur Darbishire, n'est pas très efficace car celui-ci est bloqué dans ses investigations. Mais par qui ? Et pourquoi ?

J'ai mis un petit peu de temps à entrer dans l'histoire, car les événements semblent dispersés, décousus dans la première partie, l'enquête piétine et le lecteur aussi, sans compter quelques longueurs... Ce n'est qu'à partir de la deuxième partie du roman que l'intérêt décolle, que le suspense prend toute sa dimension, et tient le lecteur en haleine, jusqu'à un dénouement surprise. Par contre les intrigues connexes sont peut-être un peu vite réglées.

De plus, la Reine Elizabeth II est on ne peut plus perspicace depuis son refuge de Balmoral en Ecosse, bien que ce ne soit pas l'endroit où se déroule le coeur de l'enquête, mais c'est en grande partie de là, qu'elle correspond par messages codés et secrets avec Joan McGraw, qui va tout doucement devenir la plus efficace des enquêtrices au Service de Sa Majesté.

J'aime beaucoup cette saga, l'écriture est fluide, fraîche, respectueuse vis à vis de l'héroïne principale, la reine Elizabeth II, et de sa famille. Rien n'est tourné en ridicule, les événements historiques sont respectés, et le caractère des personnages également, ce que j'apprécie.

L'autrice nous offre quelques pages du prochain tome à la fin du livre, l'histoire se déroulera en 1960, et nous retrouverons une jeune reine à l'esprit toujours aussi affuté.

mercredi 6 mars 2024

J'AI LU : ADVIENNE QUE MOURRA


Les Thés Meurtriers d'Oxford
Tome 8
Advienne que Mourra
H.Y. Hanna
City Editions
Policier ( Cosy-Mystery

 

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Ce n'est pas le meilleur tome de notre enquêtrice oxonienne...
 
Gemma, son chat Muesli et les quatre "vieilles chouettes" ainsi que les surnomme pas très élégamment, mais affectueusement, notre enquêtrice, partent ensemble à Vienne, en Autriche. Et ceci fortuitement après que les quatre dames aient inscrit Gemma à un concours de pâtisserie européen et que son salon de thé ait remporté la victoire au niveau du Royaume Uni. La petite troupe loge dans l'hôtel de luxe de Sofia, une amie de la mère de Gemma. Mais bien sûr, un meurtre est commis dans cet hôtel qui vient tout juste d'ouvrir dans le centre historique de la capitale autrichienne... Et tous les occupants sont dans le collimateur de Gemma (et des vieilles chouettes) qui ne peut s'empêcher de se substituer à la police autrichienne, car celle-ci se révèle bien peu perspicace.

Quelques situations invraisemblables ne crédibilisent pas le scénario, j'avoue m'être un petit peu ennuyée pour la première fois dans une lecture de cette saga policière. Et pourtant, il y avait de quoi raconter dans une ville comme Vienne sans créer des circonstances inutiles pour visiter musées ou autre. Mais l'intérêt pour l'intrigue revient dans la deuxième partie du roman, plus intéressante, plus palpitante, jusqu'au dénouement final. 

Je n'ai jamais vu autant de coquilles orthographiques que dans ce tome, je trouve cela inadmissible, ainsi qu'une mauvaise adaptation de traduction jusqu'à trois répétition du même verbe en deux phrases consécutives, sans compter l'emploi du présent au milieu de l'imparfait. Le travail de traduction n'a pas été relu, ou a été bâclé, et franchement, cela se remarque. 
Cet avis mitigé ne m'empêchera de continuer à lire les tomes suivants, j'aime cette saga.

mardi 27 février 2024

J'AI LU : L'ÎLE AUX MENSONGES


L'Île aux Mensonges
Frances Hardinge
Editions Gallimard Jeunesse

 Thriller Fantastique

 MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Faith Sunderly, fille de pasteur anglican à la fois naturaliste renommé, vit dans l'Angleterre victorienne de 1869. Le début de l'histoire emmène la jeune fille de quatorze ans, plutôt mature pour son âge, son jeune frère et ses parents sur une île au large des côtes anglaises. Son père est accusé d'avoir trompé la communauté scientifique, l'exil est la meilleure solution pour se faire oublier...
J'ai abandonné cette lecture, triste, sombre, avec des longueurs abyssales. Une héroïne que j'ai trouvée intelligente mais sans vraiment de charisme, bref, j'en étais à la page 100 et rien ne se passait, sinon des événements sans grande importance, juste des mises en bouche, tout était suspicion sans aucun déclenchement d'histoire. La mère de Faith est tellement égocentrique que cela en est totalement ridicule, le père est bizarre, incohérent et mal embouché, le petit frère pas très dégourdi, et cette pauvre fille que tout le monde s'ingénie à tourmenter n'attire que la pitié du lecteur. Abandon, malgré les qualités rédactionnelles de la plume de l'autrice.

samedi 24 février 2024

J'AI LU : UN NOËL MORTEL


Les Mystères de Honeychurch
Tome 8
Un Noël Mortel
Hannah Dennison
City Editions
Cosy-Mystery - Roman Policier

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

On ne s'ennuie jamais à Honeychurch, jamais ! Et pour ne pas déroger à la règle, au niveau du suspense, ce tome démarre sur des chapeaux de roues, reste sur des chapeaux de roues, et se termine sur des chapeaux de roues ! Car même pendant les moments plus calmes, il y a quelques "fusils de Tchekov" à dénicher, surtout dans cet épisode où les pistes sont nombreuses. C'est ce que j'aime dans cette saga policière, et le suspense n'est jamais en reste, mais cette enquête-ci est l'une des meilleures, et même peut-être LA meilleure jusqu'à présent.
Une poupée Barbie de collection est dérobée sur le stand de Kat Stanford dans le centre commercial l'Empire, juste avant la vente aux enchères de Noël, le vol a eu lieu au nez et à la barbe de toute le monde. Cette Barbie un peu spéciale porte une véritable émeraude...  Et la suite est épique ! 
La recette est toujours un petit peu la même, un personnage étranger au village vient à Honeychurch dans un but précis, et s'y fait assassiner, mais personnellement, j'aime bien me laisser porter par le récit, toujours efficace, les personnages sont sympathiques et puis on prend plaisir à s'imaginer les magnifiques paysages du Devon. 

Certes, la saga présente quelques défauts, quelques coquilles orthographiques aussi, pour ce roman là en particulier...
Autre bémol sans grande importance, mais bémol tout de même :  je me passerais bien du côté romance de la saga, le possible triangle amoureux et les caractères nonchalants ou renfermés de certains personnages de ce point de vue là, à savoir le taciturne Shawn qui est un petit peu agaçant, et l'indécision de Kat (A la place de Kat, entre Shawn et Mallory, je n'hésiterais pas longtemps...). Par contre, j'aime beaucoup le petit mystère autour de la mère de Kat Stanford, autrice de romances à succès : personne, à Honeychurch comme au village de Little Dipperton, ne sait qu'Iris Stanford est en réalité la célèbre écrivaine Kristalle Storm, mis à part Shawn, le policier. A chaque tome, Iris risque de se faire découvrir, car sans le vouloir, des événements liés à l'enquête font qu'elle frôle la révélation pour les besoins des investigations policières... 
A lire (dévorer) absolument si vous êtes amateur de cosy-murder ou fan de la saga !

 

dimanche 18 février 2024

J'AI LU : 555




555
Hélène Gestern
Editions Gallimard/Poche

Thriller - Policier


MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


L'histoire commence à Paris, dans l'atelier d'un luthier... Cinq principaux protagonistes se partagent les chapitres, dont l'ébéniste Grégoire Coblence qui découvre une vieille partition dans la doublure d'un étui de violoncelle qu'il devait restaurer. II en fait aussitôt part à son associé, le luthier Giancarlo Albizon. Ils vont de ce pas, faire jouer la partition chez la claveciniste Manig Terzian qui reconnait bien là, elle aussi, la patte de Domenico Scarlatti, le célèbre compositeur baroque et claveciniste du dix-huitième siècle dont on sait qu'il a écrit 555 sonates. Grégoire Coblence aurait-il trouvé la 556e ? 
Entre alors en scène le musicologue spécialiste de Scarlatti, Rodolphe Muzin-Farge qui déteste Manig Terzian autant qu'elle le déteste, et le collectionneur belge Joris de Jonghe qui lui, a les moyens financiers de faire authentifier la partition. Mais voilà, celle-ci est volée, une nuit dans le coffre de l'atelier de Giancarlo...
Une sixième voix, celle de l'énigmatique voleur qui a ourdi son larcin depuis le début, vient en italique donner ses impressions entre les chapitres où les cinq personnages prennent tour à tour la parole. 

J'avais imaginé que ce roman portait beaucoup plus sur la recherche, l'enquête trépidante autour de cette partition, mais ce qui m'a le moins charmé est de me retrouver dans une rétrospective de la vie de ces personnages qui ont tous un lien commun. Une enquête toute en psychologie finalement.... Cela entraine un essoufflement du suspense, mais le lecteur reste tout de même très curieux du dénouement, que l'on voit doucement se profiler à un certain moment... C'est simplement moins palpitant que je l'avais espéré, mais un bon roman cependant.
Les portraits sont brossés avec sensibilité, l'autrice, dotée d'une belle imagination, parvient à nous faire changer d'opinion sur les personnages au fil du roman, y compris sur les personnages secondaires, sa culture musicale et sa documentation sur le sujet sont impressionnantes. Et la plume est très agréable à lire.


samedi 17 février 2024

J'AI LU : PSYCHOPOMPE


Psychopompe
Amélie Nothomb
Editions Albin Michel

Roman autobiographique


MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Amélie Nothomb manie la plume avec une merveilleuse dextérité, c'est un réel plaisir de la lire, elle sait écrire, mais... Ce roman passe des oiseaux à la mort, du coq à l'âne.
Psychopompe, le ton est donné, même si au fil de l'histoire, on devine le pourquoi de ce choix et de cette introspection. Il y a ces voyages incessants au fil des nominations de son père à ses divers postes de diplomate, on va de pays en pays, on ne s'attarde pas, ce sont des flashs. On assiste à un moment glaçant de la vie de l'écrivaine, et tout ce qui en découle, y compris ce message qu'elle a voulu faire passer, mais tellement noyé dans la réflexion philosophique, dans la surcharge de métaphores qui rend ce roman un peu trop lointain, et cet adieu à son père qui nous renvoie à Premier Sang... 
J'aurais peut-être souhaité une approche plus profonde, moins nébuleuse, une construction moins éclatée "dans tous les sens". L'écrivaine se livre, certes, et fait part au lecteur comment l'écriture lui fut nécessaire, salutaire, indispensable pour faire d'elle la femme qu'elle est aujourd'hui et forger l'écrivaine de talent, mais certains passages sont flous, abstraits, et je ne sais pas si j'ai aimé ou pas ce roman... Ou bien je suis passée à coté de quelque chose, mais je ne sais pas de quoi.


dimanche 11 février 2024

J'AI LU : PETITS CRIMES ET GROS DIAMANTS


T.E. Kinsey
Petits Crimes et Gros Diamants
City Editions
Policier - Cosy-Mystery

 

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Incursion dans le Londres des Années Folles, au cours de la recherche d'un déserteur de la Première Guerre Mondiale, doublé d'un voleur de diamants, qui compte bien mettre la main sur le légendaire secret d'un club londonien, celle du tueur de Mayfair dont le larcin n'a jamais été retrouvé.

Quelques longueurs d'explication pour présenter Bartolomew Dunns et Ivor Maloney alias Skins et Dunns, deux musiciens d'une troupe de jazz : les Dizzie Heights. Les lecteurs de la série "Les Enquêtes de Lady Hardcastle" (du même auteur) connaissent déjà ces personnages. Ce seront eux les détectives de ce roman, où cette chère lady Hardcastle et son acolyte Flo Armstrong ne font qu'une fugace apparition. Par contre, l'action se déroule dix-sept ans plus tard par rapport aux enquêtes de notre lady, c'est à dire pendant les Années Folles et non plus à la Belle Epoque.

Sous la recommandation d'Emilie Hardcastle, le commissaire Sunderland demande à Skins et à Dunns de l'aider à retrouver un déserteur de la Grande Guerre susceptible de figurer parmi les membres d'un club masculin, et par là même, à empêcher un vol de diamants, en espionnant  le Tipsy Harry's puisque la troupe y joue deux fois par semaine pour accompagner les cours de danse de participants à un concours de charleston. Les deux musiciens acceptent, juste avant que ne soit assassinée une de leurs collègues clarinettiste. 

Il faudra merveilleusement compter sur l'esprit affuté de l'épouse de Skins pour se faire passer pour la manager des Dizzie Heights et ainsi farfouiller un peu partout pour faire avancer plus rapidement la mission, car nos apprentis détectives ne comprennent les rouages de leur nouveau métier d'enquêteurs qu'au fil de leurs investigations...
Les personnages sont attachants, leur psychologie bien développée, le récit bien rythmé, j'ai juste trouvé quelques éparpillements de-ci de-là au cours de la lecture, mais le roman se lit néanmoins avec beaucoup de plaisir, surtout dans sa seconde moitié. Comme dans la série lady Hardcastle, les dialogues sont plein de fantaisie. 

Volontairement, je ne donne pas ici le prénom de l'épouse de Skins, grande amie de Florence Armstrong, car elle figure dans une enquête de Lady Hardcastle. Je ne veux pas vous gâcher votre lecture si vous n'avez pas déjà lu "Meurtres en Bord de Mer".

mercredi 7 février 2024

LA VIE D'EMILE DUCLAUX


La Vie de Emile Duclaux
Mary Duclaux
Notes et Préface de Philippe Gilles
Editions Jeux de Mots
Biographie

A Aurillac, on connait bien la rue Emile Duclaux, le lycée Emile Duclaux, le nom d'Emile Duclaux... Mais qui était-il ? Un scientifique né à Aurillac en 1840 et mort en 1904, bactériologiste, physicien, chimiste, successeur et ami de Louis Pasteur, à la tête de l'institut du même nom après le décès de celui-ci en 1895. Mais les les lumières n'éclairèrent que le nom  de Louis Pasteur, alors qu'Emile Duclaux le secondait depuis l'âge de 22 ans.

En 1883, Louis Pasteur et le général Boulanger vinrent à Aurillac pour poser la première pierre du lycée qui porte toujours le nom de l'illustre savant, Emile Duclaux. C'est dire l'importance qu'avait l'homme à son époque.
Il faut savoir que quelques jours avant le célèbre "J'accuse" d'Emile Zola, l'intellectuel engagé qu'était Emile Duclaux, avait écrit une lettre ouverte contre ce que l'on reprochait au capitaine Dreyfus. 

Cet ouvrage retrace la vie d'Emile Duclaux, il est intéressant de le découvrir, car il fut écrit par son épouse, Mary Robinson-Duclaux, et publié, à l'époque, à seulement 100 exemplaires ! 

D'autre part, Mary Robinson était poétesse et co-fondatrice du prix Fémina, et outre le récit de la vie de son époux, Jeux de Mots édite aussi un recueil de ses poèmes.

Je vous propose de découvrir ici ces deux ouvrages : 

Photos publiées avec l'accord de Jeux de Mots.














Jeux de Mots publie aussi un recueil de poèmes d'un autre Aurillacois : le félibre Arsène Vermenouze, dont une grande partie de son oeuvre est écrite en aurillacois, variante entre l'occitan et le languedocien.
 




lundi 29 janvier 2024

J'AI LU : PÉCHÉS PÂTISSIERS


Les Thés Meurtriers d'Oxford
Tome 8
Péchés Pâtissiers
H.Y. Hanna
City Editions
Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

J'aime beaucoup me retrouver à Oxford et à Meadowford-on-Smythe, dans le salon de thé très cosy de Gemma Rose où le lecteur est certain de retrouver toute l'équipe, y compris l'adorable Muesli, qui aide Gemma dans ses enquêtes, à commencer par les quatre old ladies qu'elle surnomme pourtant "les vieilles chouettes" car elles ont tout de même l'art et la manière de la mettre dans des situations particulièrement embarrassantes...Ce qui est parfois efficace pour faire avancer les investigations, il faut le reconnaitre.
Un chef cuisinier est assassiné et bien sur, c'est Gemma qui découvre le cadavre lors d'une soirée dans un collège oxonien. Elle a l'habitude maintenant... Ses amis se mettent en quatre pour l'aider à résoudre le meurtre, et même si la mécanique reste toujours un petit peu  "huilée" de la même manière, je n'en ai pas moins été étonnée à la fin, car je n'ai rien vu venir.

Par ailleurs, nous faisons la connaissance de la mère de Devlin, le bel inspecteur aux yeux bleus, sans compter les visites de Mrs Purdy, en mal d'amour de chat... 
Il y a le meurtre d'un cuisinier au caractère difficile, des chats, du thé, des gateaux, des suspects, de l'humour et du suspense,  bref : un véritable plaisir !
 

vendredi 26 janvier 2024

J'AI LU : ÂME BRISEE


Âme Brisée
Akira Mizubayashi
Editions Gallimard/Poche
Littérature Japonaise


MON AVIS

Tokyo 1938, en plein conflit sino-japonais, des soldats interrompent une répétition de musiciens chinois et japonais. Le titre du roman est très révélateur sur son sujet : devant Rei, un enfant de dix ans, un militaire brise un violon à coup de talon de botte. Détruire un instrument de musique est, pour moi, un sacrilège, pour un musicien, cet acte est encore pire. Car il s'agit de l'âme du violon, de celle du petit garçon et de celle de son père qui cache celui-ci dans un placard pendant que les militaires viennent détruire l'harmonie de la musique. 

Les musiciens sont emmenés et remis aux autorités militaires, l'enfant devient orphelin, car il ne reverra plus jamais Yu, son père. Il restera seul, avec ce violon saccagé et, adopté par un Français, il sera rebaptisé Jacques. Il faudra toute une vie pour réparer l'âme de l'enfant devenu adulte et luthier de grand talent, il va lui-même mettre douze ans pour redonner une âme à ce violon afin qu'il rejoue la Gavotte en rondeau de Bach, le dernier morceau interprété par Yu.

Dans ce roman extrêmement délicat, touchant, mais aussi dense, avec de très jolies symboliques, on réalise la douleur de la perte d'un être cher, même si on l'a déjà vécue, et la réparation, la reconstruction, la compensation nécessaire. Un concentré d'émotions...

lundi 22 janvier 2024

J'AI LU : LES MASQUES EPHEMERES


Les Masques Ephémères
30e Enquête du Commissaire Brunetti
Donna Leon
Editions Points/Calmann-Levy 
Policier



 MON AVIS 
(Sans Spoiler)

Voici la trentième enquête de ce cher commissaire Brunetti ! Depuis quelques romans déjà, le les enquêtes progressent de plus en plus lentement, on est souvent dans la tête de notre commissaire, et dans ce roman-ci, j'ai trouvé le rythme plus soutenu, les événements s'enchaînent plus vite, et la lecture est donc plus palpitante, bien que Donna Leon reste fidèle à sa marque de fabrique avec les fréquentes introspections et doutes de Brunetti.

Il n'y a pas de crime découvert dans ce roman-là, il s'agit d'une enquête sur un étrange accident dont on a déposé deux des victimes devant l'hôpital... Ce qui amène notre commissaire à s'interroger et à vouloir gratter derrière ce qui lui parait bizarre, à savoir pourquoi est-on parti si vite après avoir déposé ces personnes devant les urgences ? On le sait bien : Brunetti est curieux...  Il est accompagné, comme souvent désormais, de la commissaire Griffoni, avec laquelle il forme un excellent duo, puisqu'ils ont un peu le même raisonnement. De plus, la Napolitaine et le Vénitien se complètent admirablement pour le plus grand plaisir du lecteur. On va partir du côté de l'île de la Guidecca, voir ce qu'il se passe autour d'un transporteur maritime...
Le dénouement est original, car inhabituellement mouvementé, et fait de cette trentième enquête une lecture très plaisante. Cependant, l'histoire s'arrête abruptement, et laisse quelques interrogations au lecteur...

La seule chose qui m'a manqué : la Signorina Elettra que l'on côtoie trop peu dans cette histoire. On ne parle pas beaucoup non plus du vice-questeur Patta qui ne met donc pas de bâtons dans les roues de Brunetti dans cette enquête, (mais en ce qui concerne ce personnage, on ne va pas se plaindre de son absence).

dimanche 21 janvier 2024

J'AI LU : LE JARDIN SECRET



Le Jardin Secret
Frances Hodgson Burnett
Editions Folio Junior
Conte - Littérature Jeunesse



MON AVIS
(Sans Spoiler)

J'avais lu ce classique de la littérature jeunesse anglaise il y a très longtemps, et je n'en avais qu'un vague souvenir. J'ai donc pris plaisir à le redécouvrir, et je n'ai pas changé d'avis : c'est une bien jolie histoire. 

On fait la connaissance de Mary Lennox, une petite fille assez détestable car délaissée par sa mère, adorée par un père trop souvent absent, guidée par une ayah, car elle vit en Inde, mais Mary est une enfant sans affection parentale, personne ne s'occupe d'elle. Son père et sa mère disparaissent assez vite, emportés par le choléra. Orpheline, elle est rapatriée en Angleterre, chez Mr Craven, un oncle mal dans sa peau et toujours en voyage. Dans ce manoir lugubre, où elle entend d'étranges cris la nuit, elle n'a pour seules visites que celles de l'intendante, madame Medlock, peu encline aux câlins et celles de Martha, une domestique sympathique qui va l'aider, par sa seule présence et son amitié à devenir une gentille petite fille, la Mary qu'elle est vraiment. C'est sans compter également sur l'amitié d'un étonnant oiseau qui va la guider afin de découvrir un jardin abandonné depuis dix ans. Et puis, il y a Dickon, le frère de Martha, tous trois, avec l'oiseau et Mary, ils vont partager ce joli secret : l'existence de ce jardin qu'ils vont tenter de faire revivre. Mais la clé de cet endroit caché derrière un mur de lierre, pourrait bien ouvrir plus que cela...

Un récit émouvant, à la fois triste et joyeux, qui met du baume au coeur, même si l'on est en présence d'un roman du dix-neuvième siècle, les valeurs qu'il encourage, le respect de la nature et les sentiments humains restent une bien jolie lecture, très plaisante à faire découvrir aux enfants, et même aux grands...