dimanche 17 juin 2018

J'AI LU : NATURE MORTE


Nature Morte
Louise Penny
Editions Babel Noir/Actes Sud
Polar


Nature morte débute en automne, au Québec, alors qu’on découvre le cadavre d’une villageoise adorée de tous, un dimanche de Thanksgiving. L’inspecteur Armand Gamache, qui dirige la brigade des homicides de la Sûreté du Québec, est chargé de l’enquête. Ce meurtre est déroutant. Qui voudrait voir morte une vieille dame aussi gentille ? Le mystère s’épaissit à mesure que l’on met au jour des œuvres d’art que la victime a longtemps gardées secrètes. Rustiques, primitives et troublantes, ces peintures touchent différemment tous ceux qui les voient. Le meurtrier est-il dissimulé dans le tableau ? Son mobile l’est-il également ? Est-ce un pur hasard si la victime avait décidé, quelques jours avant le meurtre, d’exposer son œuvre pour la première fois ? À mesure que l’inspecteur Gamache approfondit son enquête, il découvre de sombres secrets enfouis et déterre d’affreux souvenirs. Quelque part, dans le joli village de Three Pines, quelqu’un n’est pas ce qu’il paraît être...

MON AVIS
(Sans Spoiler)

Three Pines, charmant village du Québec illuminé par la beauté de l'automne, une saison si merveilleuse, si éclatante, si typique, dans ce pays nord américain, et aussi féerique que  l'idée que nous nous en faisons, nous, Européens, de l'autre coté de l'Atlantique, voit la découverte du cadavre de l'une de ses habitantes. Jane Neal, artiste de Three Pines dont la première oeuvre venait d'être sélectionnée pour une exposition, est morte, une flèche plantée dans le corps... Pourquoi ?

Déjà, entre les tons pourpres des érables et le parfum de la dinde de Thanksgiving, le lecteur n'est pas en reste de sensations à la fois olfactives, gustatives, visuelles... Un thé bien chaud dans mon mug, pour aller de pair avec l'ambiance du livre, et en avant pour découvrir l'Hercule Poirot québecois, j'ai nommé l'inspecteur principal Armand Gamache.

La plume est fluide, experte, et même subtile par moments, j'ai apprécié l'absence d'hémoglobine à outrance, tout est dans la nuance, tout est dans l'atmosphère, la psychologie des personnages auxquels je me suis vite habituée et surtout attachée, pour la plupart. 
J'ai trouvé beaucoup de délicatesse, et même de poésie, dans la manière avec laquelle l'autrice décrit les caractères, les actions, les sentiments, les lieux. L'atmosphère du village est chaleureuse, on a envie de passer le weekend à Three Pines, malgré cette tension sous jascente qui monte, qui monte, qui monte, mais qui est donc l'assassin ? Pourquoi a-t-on tué cette dame appréciée de tous ? La solution est devant tous et pour certains indices, quasiment devant le lecteur, tout au long du livre, et comme tout thriller bien écrit, on ne voit rien, on ne se doute de rien.

Le rythme de l'enquête et de la lecture ne sont pas très dynamiques, mais la tension oblige  le lecteur à tourner les pages, encore et encore, mais on ne sait le fin mot de l'intrigue qu'à la dernière minute. Addictif ! 

Juste un mot sur la couverture : comme tout roman de cette collection Actes Sud, la photo de couverture n'est ni jolie, ni bien choisie, souvent dérangeante, il y a toujours quelque chose de cassé, d'abîmé, de gâché. Les couvertures sont toujours très laides chez Actes-Sud, quel dommage ! C'est tellement beau un livre... Et là, il y avait matière à faire joli avec une image du Québec à l'Automne... C'est peut-être cliché, mais j'aime l'automne au Canada.

6 commentaires:

  1. Ravie que Louise Penny t’ait plu... ce qui est fantastique, c’est que tu as encore QUATORZE ouvrages à découvrir, le prochain devant paraître en novembre.

    Une toute petite remarque sur ton commentaire : j’adore Poirot que j’ai longuement fréquenté à travers l’interprétation magistrale de David Suchet dans l’adaptation de la BBC. Armand Gamache est toutefois beaucoup plus sympathique et il est entouré d’une famille que tu auras plaisir à découvrir au fil de tes lectures...

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    1. Ah oui, rien à voir avec le caractère de Poirot, mais je voulais parler du style du héros, j'ai écrit l'Hercule Poirot, comme j'aurais pu dire l'Adamsberg, le Brunetti ou le Columbo, ou carrément le "limier" et au niveau du style littéraire, j'aime beaucoup les polars sans hémoglobine, tout en psychologie, à la Agatha Christie, d'où mon trait d'union lol

      14 ouvrages, j'aime bien les enquêtes comme ça, c'est comme le commissaire Brunetti à Venise, on le suit depuis une vingtaine de romans, je ne décroche pas, j'adore, tout est dans sa réflexion, dans la psychologie des personnages dont Brunetti, et dans le cas qui nous occupe, Gamache tient compte pour son enquête. Je ne sais pas si tu le connais, si ce n'est pas le cas, je te le ferai connaitre, il devrait te plaire.

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    2. Mais bien sûr que je connais le héros de Donna Léon! Je n’ai pas tout lu, mais lui aussi a un joli entourage bien sympathique...

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    3. Et la cuisine de Paola nous fait saliver pendant la lecture lol

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  2. Cela pourrait me plaire! je note ! Merci Nathanaëlle!
    Je ne trouve pas que cette couverture soit laide , il y a quelque chose d'inquiétantqqui convient bien au genre du roman. moi, j'aime plutôt bien, mais c'est très personnel comme ressenti.
    Belle fin de journée et bises Nathanaëlle

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    1. Tu as vu la tête fracassée de la biche ? Je déteste ce genre de trucs, la semaine dernière j'ai offert un polar sans hémoglobine à ma maman, dans la même collection, on me l'a conseillé en librairie, mais la couverture représente une poupée à qui l'on a rasé les cheveux à coups de ciseaux, même pour un polar, ce style de couverture trash ou "pas cuites" lol c'est pas ma came ce genre de couverture.
      Gros bisous Zoé, doux après midi ! (bizouillous à tes pépettes et à ton petit protégé)

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