lundi 4 juin 2018

J'AI LU : PRAËRIE


Praërie
Tome 1 : 
Le Monde des Sinks
Jean-Luc Marcastel
Editions Scrinéo
Fantastique


1982 : un centre de recherche et un village entier disparaissent mystérieusement dans une petite vallée du Sud de la France, sans laisser de traces… Le lieutenant Vincent Marty sait ce qu’il s’est passé, lui, puisqu’on l’envoie, 30 ans plus tard, dans le plus grand secret, récupérer le fruit des recherches de ce laboratoire perdu dans ce même champ… des recherches portant sur la miniaturisation. Plus facile à dire qu’à faire, quand on vous réduit à la taille d’une fourmi et qu’on dispose de 20 heures pour se frayer un chemin dans la plus impitoyable des jungles, celle qui s’étend à nos pieds, hantée par des créatures cauchemardesques plus terrifiantes, voraces, rapides et meurtrières les unes que les autres… les insectes. Mais Vincent n’est pas au bout de ses surprises : car au cœur de cet enfer miniature, il découvrira ce qu’il est advenu des habitants du village disparu et de leurs descendants. Là, parmi ce peuple microscopique, dont la société, les mœurs et la culture se sont adaptés à cet univers impitoyable, il trouvera peut-être l’amitié, l’amour, et un nouveau départ… Car dans ce monde, comme dans l’autre, l’homme est capable du meilleur, comme du pire… 

MON AVIS
(Sans Spoiler)

Le lecteur, en compagnie de Vincent Marty, le héros principal, se retrouve à chercher un laboratoire qui aurait été rapetissé, réduit à quelques millimètres de haut, des années auparavant, suite à une "erreur scientifique"...

Incroyable immersion dans le monde des Sinks" (prononcer "cinq", comme les 5 doigts de la main)... L'auteur a pensé et paré à toute éventualité, tout est si bien soupesé et réaliste que c'est à se demander si Jean-Luc Marcastel n'a pas été lui-même redimentionné pour se trouver à la place de Vincent Marty, le héros... Bref, on y croit, on y est parmi les Sinks, on mesure 0,5 mm de haut... 

Et cette société qui a dû faire face à tant de prédateurs s'est si bien protégée, trop bien protégée, qu'elle en a oublié les principes mêmes de la vie en société, des rapports humains entre les deux sexes, du respect de la femme. 
Le lecteur s'immerge dans une société terrifiante où il fait face à l'archaïsme. Il n'y a que la bravoure de l'homme qui compte, la femme n'est qu'un ventre... Un sujet grave, brûlant, révoltant, que l'on combat, mais dans ce monde où l'on doit faire face au moindre "grouillepince" en maraude, prêt à vous dévorer, on a cherché à protéger la femme, mais si mal qu'on l'a oubliée. Elle ne compte plus, n'a plus le droit de vivre libre. 

On a eu peur après "l'erreur scientifique" qui fit des ancêtres des Sinks des hommes minuscules, mais à Praërie, le temps passe plus vite que nos jours, on a même inventé un langage pour parler plus vite. Une religion a été créée, et c'est de là que tout part, on terrifie avec des interdits, des suppositions élaborées, l'obscurantisme total... Et le seul à y voir clair est Pyr, mais on le traite d'hérétique... 

Mais Vincent, qui aidé par Lo Hiss et Séfan, essaie de retrouver le laboratoire, va petit à petit comprendre comment cette société microscopique en est arrivée à vivre de cette manière. Et bien sur, au fil de la lecture, on a des sueurs froides et l'on tremble pour les héros, (l'auteur ne les épargne pas) pourchassés par leur propre camp. Car rien n'est acquis, tout n'est qu'éphémère, la peur est omniprésente, elle peut surgir tout à coup, sous la forme d'un langmort, d'un brillepince, ou d'un poursuivant de Forroc. 
Il faudra également que Vincent comprenne comment et pourquoi, par quel mystère en 1982 il est arrivé cette terrible chose au village, au laboratoire Janken et à ses occupants. Et bien sur, comme à l'accoutumée, l'auteur nous laisse en plein suspens jusqu'au prochain tome ! Jean-Luc Marcastel a su, une nouvelle fois, nous emmener dans un monde imaginaire auquel on ne s'attendait certes pas ! Sans faire de stupide jeu de mots, j'ajouterai tout de même que le bonheur est loin d'être dans le pré ! lol





Praërie
Tome 2 : 
Le Secret des Haoms
Jean-Luc Marcastel
Editions Scrinéo
Fantastique


Le lieutenant Vincent Marty réussira-t-il à quitter le monde impitoyable de Praërie ? Là, parmi ces descendants d'humains miniaturisés par erreur voici plus de vingt ans, il a trouvé des alliés en la personne de Lo'Hiss, redoutable chasseur, d'une étrange fille-guêpe et de Séfan, une jeune Sink, aussi surprenante qu'attachante. Avec leur aide, il est parti à la recherche du laboratoire où se trouve le protocole qui lui permettra de retrouver sa taille d'origine. Mais la Vertjungle est féroce et sans pitié pour qui ne connaît pas ses secrets... Car le moindre ruisseau y devient un fleuve infranchissable, hanté par des créatures redoutables, les insectes ! Pourtant, ici comme ailleurs, le plus terrible des prédateurs n'est pas toujours celui que l'on croit.




MON AVIS 
(Sans Spoiler)


Voici un autre roman de Jean-Luc Marcastel, les 2 tomes confondus, qui ne laisse pas indifférent et dont on ne sort par tout de suite à la fin de la lecture.
Empli de combats contre toutes sortes de "cockroachs" lol certes, car rien n'est facile lorsque l'on mesure 2 millimètres de haut en pleine campagne, mais quelle intensité ! Et puis, ce roman est joli...
Si la part belle est donnée au courage et à la loyauté, les sentiments humains ne sont pas en reste. Sans oublier une belle part de suspens, le lecteur est pas mal surpris quant au dénouement de ce roman, et les rebondissements sont légion !
En compagnie du lieutenant Vincent Marty, on découvre le patriarcat des Sinks dans le tome 1, et l'on fait connaissance avec le matriarcat des Fillvolmorts dans le tome 2... Tout une cour, là aussi... Inutile de préciser que j'ai adoré voyager dans cette jungle, même si j'ai un peu redouté le combat avec une, non "des" araignées...
Les héros sont moins lisses que les héros Marvel, mais tout aussi impressionnants car sans super-pouvoirs, hormis le secret des Haoms... On peut d'ailleurs parler de "secrets", au pluriel... Mais c'est la magie des sentiments, de cette part d'humanité en chaque personnage, qui fait de lui un héros.




Document : (c) Jean-Luc Marcastel

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