lundi 22 avril 2024

J'AI LU : LES FOLLES ENQUÊTES DE MAGRITTE ET GEORGETTE : A MONTMARTRE


Les Folles Enquêtes de Magritte et Georgette
Tome 7
A Montmartre
Nadine Monfils
Editions La Bête Noire/Robert Laffont

 Policier

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Il y avait un petit moment que je voulais découvrir les enquêtes du peintre René Magritte et de son épouse Georgette, je craignais que ce soit complètement déjanté, alors j'hésitais... Il ne fallait pas ! Cette lecture s'est révélée piquante, excellente, il y a de l'humour, du suspense, du mystère,  rien ne manque, et ce roman est parfaitement documenté sur la vie des personnages réels et secondaires et surtout : il est bien écrit, la plume de Nadine Monfils est vraiment belle et agréable à lire. J'ai même appris des belgicismes, comme le chapeau melon de Magritte qui se dit "chapeau boule" en Belgique. 

René et Georgette Magritte, accompagnés par leur petite chienne Jackie, sont à Paris pour une exposition. Ils séjournent à Montmartre, lorsqu'une jeune femme, fille d'un ami du galériste de l'artiste, est retrouvée morte lors d'un numéro de magie à la Foire du Trône. Mais l'assassin ne va pas s'arrêter là... Car bien entendu, c'est un crime crapuleux que va devoir élucider le couple Magritte, parallèlement à l'enquête policière. Et ils sont perspicaces, les Magritte ! 
 
J'ai trouvé l'intrigue vraiment bien tricotée, intéressante car elle mêle personnages ayant existé et personnages fictifs. On se retrouve dans le Montmartre de la fin des années cinquante (avec une énorme erreur : Marylin est morte en 1963, même si un voyant prédisait sa mort, elle n'avait pas encore eu lieu, donc on ne pouvait dire que celui-ci avait prédit la mort de Marylin), avec le cabaret de Michou, les Folies Bergères, le Café de Flore, l'atmosphère d'un Paris existentialiste. On y croise Boris Vian et son épouse Ursula, André Breton, Alexandre Iolas... Un Paris d'autrefois dont l'atmosphère fait mouche dans la tête du lecteur, le réalisme est plausible. Je lirai d'autres enquêtes de ces deux fins limiers... Par contre, j'ai trouvé la fin un peu surréaliste... mais digne d'un thriller ! 

De plus, j'adore l'illustration de couverture.

dimanche 14 avril 2024

J'AI LU : LE SECRET DES ORPHELINS

 


Le Secret des Orphelins
Elly Griffiths
Editions Pocket

Thriller

MON AVIS 
(Sans divulgâcher)

J'avais un petit peu peur de ne pas aimer ce roman... Un thriller n'entre pas tout à fait dans mes lectures favorites... Mais au final, j'ai plutôt apprécié ma lecture.
Ruth Galloway est une archéologue de renom, experte en datation, elle fait équipe avec l'inspecteur Harry Nelson afin de remonter la piste après la découverte d'un petit squelette humain décapité, dans une ancienne bâtisse victorienne du Norfolk que l'on veut transformer en logements de luxe.
Au cours de l'intrigue, on veut faire mourir de peur notre archéologue. Qui et pourquoi ? C'est ce que Ruth et Harry vont découvrir au fil de cette histoire où ils vont baigner en pleines mythologies celtique et romaine, entre prêtres catholiques, druides échevelés, et adorateurs du dieu Janus et de la déesse Hécate, le tout sur fond de fouilles et squelettes ensevelis...

L'héroïne principale est lunaire, un peu boulotte, mais vraiment attachante et sympathique, un peu "brute de décoffrage" par moments et sur les bords, (elle mâche des chips et parle en même temps) idem pour le policier Harry Nelson, son acolyte bougon et toujours un peu (très) survolté, tous deux futurs parents de l'enfant que Ruth attend. L'histoire et le passé des deux héros ne m'a pas vraiment captivée, mais je les ai trouvés attachants, ainsi que quelques personnages secondaires et leurs mystères.

Je suis rentrée tout de suite dans l'histoire, malgré une plume pas vraiment exceptionnelle, et quelques morceaux de traduction bâclée, (on peut faire un effort pour traduire "a pink rose" en évitant "une rose rose"), le roman est néanmoins intéressant, on se plonge tout de suite dans l'atmosphère et la lecture reste plaisante, si on saute quelques détails dans les confidences de l'assassin, avec la description des sacrifices. 

Une intrigue plutôt bien ficelée, et un bon thriller sans toutefois de suspense vraiment haletant... 

vendredi 5 avril 2024

J'AI LU : L'ETRANGE TRAVERSEE DU SAARDAM


L'Etrange Traversée du Saardam
Stuart Turton
Editions 10/18
Roman Policier  - Thriller Fantastique


 MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

J'avais vraiment beaucoup aimé Les Sept Morts d'Evelyn Hardcastle, le premier roman de Stuart Turton que j'ai lu, je comptais donc être tout autant enthousiasmée par l'Etrange Traversée du Saardam. Il n'en fut rien...
Mon début de lecture ne m'a pas emballée, je n'aimais pas l'atmosphère angoissante et bizarre de ce port de Batavia, dans les Indes Néerlandaises (anciennement Jakarta, mais nous sommes en 1684) où les présentations avec les futurs passagers du vaisseau nommé le Saardam sont habilement faites... Mais la plume était belle, alors j'ai continué ma lecture. Or, plus j'avançais, plus je n'aimais pas ce que je lisais et plus je m'ennuyais ferme.

Tout commence avec le détective Samuel Pipps que l'on a mis aux fers, sans en donner la raison au lecteur. Celui-ci est protégé par le mercenaire Arent Hayes, et seuls, Sam, Arent et l'épouse du gouverneur de Batavia ainsi que sa fille Lia (surprotégée dans un palanquin) comprennent l'importance des étranges et funestes prédictions que fait un lépreux à la langue coupée qui prendra feu devant eux. La suite, à bord du Saardam qui fait route vers Amsterdam, est tout aussi bizarre, loufoque, et cruelle avec un sacrifice d'animaux. Autant vous dire que je n'ai pas aimé ce que j'ai lu, c'était tordu, et je ne suis absolument pas entrée dans le délire de l'auteur, même si sa plume est très agréablement riche et déliée. 
Bref, une foule d'incidents tragiques sévissent sur ce bateau maudit, l'atmosphère est lourde, angoissante, limite lovecraftienne, c'est même parfois nébuleux et irréaliste car l'auteur a tenté de retenir l'attention du lecteur de manière un peu forcée, sans le séduire pour autant. Quant aux personnages, je n'ai eu aucun attachement envers eux.
La fin est alambiquée, même si elle est ingénieuse. Quoique...  

mardi 2 avril 2024

J'AI LU : COUP DE BALAI (HAMISH MACBETH 22)


Hamish Macbeth
Tome 22
Coup de Balai
M.C. Beaton
Editions Albin Michel

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

 
Que de rebondissements dans cette enquête que j'ai dévorée avec un plaisir infini !

Mrs Gillespie fait le ménage chez Hamish, car celui-ci a gagné ses services dans un lot de tombola.  Seulement voilà : cette dame est une langue de vipère absolue et finit par se faire assassiner un matin où Hamish la cherche afin de lui demander d'arrêter de se mêler des affaires d'autrui. C'est donc lui qui découvre le corps...  A partir de ce moment s'en suit une enquête des plus prenantes, car l'assassin a décidé de mettre lui-même un coup de balai sur les malversations de cette fouineuse, dont tous les employeurs deviennent des suspects. 
On ne perd pas une minute, ni une miette, des investigations d'Hamish Macbeth, car il n'y a pas de temps mort. On prend un infini plaisir à le suivre sur les routes du Sutherland, entre les divers villages voisins de Lochdubh pour faire la lumière sur cette affaire. C'est épique et rocambolesque, mais Hamish est malin... Et tellement attachant ! Sans compter que l'étonnante Elspeth et ses dons de double vue reviennent lui donner un coup de main...
Et la fin du récit est épique ! 
Comme à chaque tome, on a envie de sauter dans le roman pour se retrouver dans les paysages des Highlands, là où l'océan devient fou et où le vent souffle comme une banshee, hurlant à faire courber les bruyères sur les collines...

vendredi 29 mars 2024

J'AI LU : LES REGLES DE L'ART (HAMISH MACBETH 21)


 Hamish Macbeth
Tome 21
Les Règles de l'Art
M.C. Beaton
Editions Albin Michel

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Ce tome-ci de la série Hamish Macbeth, ne se lit pas, mais se dévore ! Le suspense est présent du début à la fin, de A à Z. Que dire de plus pour vous le recommander ?

Une artiste est tuée près de Lochdubh, le problème est qu'elle s'était disputée avec un autre artiste qui réside lui aussi près du village, et que rien n'est clair dans leurs relations ni chez les personnes de leur entourage... Hamish va devoir faire la lumière sur ce crime, et en craindre un second... Car l'assassin ne recule devant rien... Notre flic écossais va mettre une nouvelle fois ses vacances entre parenthèses, et Priscilla n'est pas loin pour l'épauler... Et peut-être même Elspeth aussi... 
Même si on connait la mécanique des enquêtes d'Hamish Macbeth, c'est un véritable plaisir de se retrouver à Lochdubh, et l'autrice sait admirablement bien inclure la beauté de l'Ecosse parmi sa galerie de personnages sympathiques. Hamish est parfois submergé par quelques situations comico-tragiques, mais cet épisode est assurément l'un de mes préférés. 

dimanche 24 mars 2024

J'AI LU : PAS LE MORAL A BALMORAL


Sa Majesté Mène l'Enquête
Tome 4
Pas le Moral à Balmoral
S.J. Bennett
Editions Les Presses de la Cité 

Policier - Cosy-Mystery


MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Ce n'est plus à notre époque que nous retrouvons la reine Elizabeth II, mais en 1957, alors qu'elle était une toute jeune reine d'à peine trente ans. Et bien évidement, ce n'est donc pas la capitaine Rozie Oshoda, secrétaire particulière de la reine qui va seconder Sa Majesté, mais Joan McGraw, une secrétaire assistante au Palais de Buckingham. Joan est en quelque sorte le précurseur dans la fonction d'assistante enquêtrice. Le fonctionnement reste le même : la reine est la tête, Joan : les jambes.

Elizabeth II est à Paris pour sa visite d'Etat en compagnie du duc d'Edimbourg et quelques événements la perturbent dont la perte de son discours en français par son staff présent à Paris, ceci entre autres détails étranges... A Chelsea, c'est la découverte de deux cadavres, dont l'un, celui d'une femme, est couronné d'un diadème appartenant à un ministre...

C'est donc avec Joan McGraw, qui prendra énormément de risques, que Sa Majesté mènera l'enquête sur les divers éléments qui la conduiront à mettre la main sur le pot aux roses, car la police, en la personne de l'inspecteur Darbishire, n'est pas très efficace car celui-ci est bloqué dans ses investigations. Mais par qui ? Et pourquoi ?

J'ai mis un petit peu de temps à entrer dans l'histoire, car les événements semblent dispersés, décousus dans la première partie, l'enquête piétine et le lecteur aussi, sans compter quelques longueurs... Ce n'est qu'à partir de la deuxième partie du roman que l'intérêt décolle, que le suspense prend toute sa dimension, et tient le lecteur en haleine, jusqu'à un dénouement surprise. Par contre les intrigues connexes sont peut-être un peu vite réglées.

De plus, la Reine Elizabeth II est on ne peut plus perspicace depuis son refuge de Balmoral en Ecosse, bien que ce ne soit pas l'endroit où se déroule le coeur de l'enquête, mais c'est en grande partie de là, qu'elle correspond par messages codés et secrets avec Joan McGraw, qui va tout doucement devenir la plus efficace des enquêtrices au Service de Sa Majesté.

J'aime beaucoup cette saga, l'écriture est fluide, fraîche, respectueuse vis à vis de l'héroïne principale, la reine Elizabeth II, et de sa famille. Rien n'est tourné en ridicule, les événements historiques sont respectés, et le caractère des personnages également, ce que j'apprécie.

L'autrice nous offre quelques pages du prochain tome à la fin du livre, l'histoire se déroulera en 1960, et nous retrouverons une jeune reine à l'esprit toujours aussi affuté.

mercredi 6 mars 2024

J'AI LU : ADVIENNE QUE MOURRA


Les Thés Meurtriers d'Oxford
Tome 8
Advienne que Mourra
H.Y. Hanna
City Editions
Policier ( Cosy-Mystery

 

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Ce n'est pas le meilleur tome de notre enquêtrice oxonienne...
 
Gemma, son chat Muesli et les quatre "vieilles chouettes" ainsi que les surnomme pas très élégamment, mais affectueusement, notre enquêtrice, partent ensemble à Vienne, en Autriche. Et ceci fortuitement après que les quatre dames aient inscrit Gemma à un concours de pâtisserie européen et que son salon de thé ait remporté la victoire au niveau du Royaume Uni. La petite troupe loge dans l'hôtel de luxe de Sofia, une amie de la mère de Gemma. Mais bien sûr, un meurtre est commis dans cet hôtel qui vient tout juste d'ouvrir dans le centre historique de la capitale autrichienne... Et tous les occupants sont dans le collimateur de Gemma (et des vieilles chouettes) qui ne peut s'empêcher de se substituer à la police autrichienne, car celle-ci se révèle bien peu perspicace.

Quelques situations invraisemblables ne crédibilisent pas le scénario, j'avoue m'être un petit peu ennuyée pour la première fois dans une lecture de cette saga policière. Et pourtant, il y avait de quoi raconter dans une ville comme Vienne sans créer des circonstances inutiles pour visiter musées ou autre. Mais l'intérêt pour l'intrigue revient dans la deuxième partie du roman, plus intéressante, plus palpitante, jusqu'au dénouement final. 

Je n'ai jamais vu autant de coquilles orthographiques que dans ce tome, je trouve cela inadmissible, ainsi qu'une mauvaise adaptation de traduction jusqu'à trois répétition du même verbe en deux phrases consécutives, sans compter l'emploi du présent au milieu de l'imparfait. Le travail de traduction n'a pas été relu, ou a été bâclé, et franchement, cela se remarque. 
Cet avis mitigé ne m'empêchera de continuer à lire les tomes suivants, j'aime cette saga.

mardi 27 février 2024

J'AI LU : L'ÎLE AUX MENSONGES


L'Île aux Mensonges
Frances Hardinge
Editions Gallimard Jeunesse

 Thriller Fantastique

 MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Faith Sunderly, fille de pasteur anglican à la fois naturaliste renommé, vit dans l'Angleterre victorienne de 1869. Le début de l'histoire emmène la jeune fille de quatorze ans, plutôt mature pour son âge, son jeune frère et ses parents sur une île au large des côtes anglaises. Son père est accusé d'avoir trompé la communauté scientifique, l'exil est la meilleure solution pour se faire oublier...
J'ai abandonné cette lecture, triste, sombre, avec des longueurs abyssales. Une héroïne que j'ai trouvée intelligente mais sans vraiment de charisme, bref, j'en étais à la page 100 et rien ne se passait, sinon des événements sans grande importance, juste des mises en bouche, tout était suspicion sans aucun déclenchement d'histoire. La mère de Faith est tellement égocentrique que cela en est totalement ridicule, le père est bizarre, incohérent et mal embouché, le petit frère pas très dégourdi, et cette pauvre fille que tout le monde s'ingénie à tourmenter n'attire que la pitié du lecteur. Abandon, malgré les qualités rédactionnelles de la plume de l'autrice.

samedi 24 février 2024

J'AI LU : UN NOËL MORTEL


Les Mystères de Honeychurch
Tome 8
Un Noël Mortel
Hannah Dennison
City Editions
Cosy-Mystery - Roman Policier

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

On ne s'ennuie jamais à Honeychurch, jamais ! Et pour ne pas déroger à la règle, au niveau du suspense, ce tome démarre sur des chapeaux de roues, reste sur des chapeaux de roues, et se termine sur des chapeaux de roues ! Car même pendant les moments plus calmes, il y a quelques "fusils de Tchekov" à dénicher, surtout dans cet épisode où les pistes sont nombreuses. C'est ce que j'aime dans cette saga policière, et le suspense n'est jamais en reste, mais cette enquête-ci est l'une des meilleures, et même peut-être LA meilleure jusqu'à présent.
Une poupée Barbie de collection est dérobée sur le stand de Kat Stanford dans le centre commercial l'Empire, juste avant la vente aux enchères de Noël, le vol a eu lieu au nez et à la barbe de toute le monde. Cette Barbie un peu spéciale porte une véritable émeraude...  Et la suite est épique ! 
La recette est toujours un petit peu la même, un personnage étranger au village vient à Honeychurch dans un but précis, et s'y fait assassiner, mais personnellement, j'aime bien me laisser porter par le récit, toujours efficace, les personnages sont sympathiques et puis on prend plaisir à s'imaginer les magnifiques paysages du Devon. 

Certes, la saga présente quelques défauts, quelques coquilles orthographiques aussi, pour ce roman là en particulier...
Autre bémol sans grande importance, mais bémol tout de même :  je me passerais bien du côté romance de la saga, le possible triangle amoureux et les caractères nonchalants ou renfermés de certains personnages de ce point de vue là, à savoir le taciturne Shawn qui est un petit peu agaçant, et l'indécision de Kat (A la place de Kat, entre Shawn et Mallory, je n'hésiterais pas longtemps...). Par contre, j'aime beaucoup le petit mystère autour de la mère de Kat Stanford, autrice de romances à succès : personne, à Honeychurch comme au village de Little Dipperton, ne sait qu'Iris Stanford est en réalité la célèbre écrivaine Kristalle Storm, mis à part Shawn, le policier. A chaque tome, Iris risque de se faire découvrir, car sans le vouloir, des événements liés à l'enquête font qu'elle frôle la révélation pour les besoins des investigations policières... 
A lire (dévorer) absolument si vous êtes amateur de cosy-murder ou fan de la saga !

 

dimanche 18 février 2024

J'AI LU : 555




555
Hélène Gestern
Editions Gallimard/Poche

Thriller - Policier


MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


L'histoire commence à Paris, dans l'atelier d'un luthier... Cinq principaux protagonistes se partagent les chapitres, dont l'ébéniste Grégoire Coblence qui découvre une vieille partition dans la doublure d'un étui de violoncelle qu'il devait restaurer. II en fait aussitôt part à son associé, le luthier Giancarlo Albizon. Ils vont de ce pas, faire jouer la partition chez la claveciniste Manig Terzian qui reconnait bien là, elle aussi, la patte de Domenico Scarlatti, le célèbre compositeur baroque et claveciniste du dix-huitième siècle dont on sait qu'il a écrit 555 sonates. Grégoire Coblence aurait-il trouvé la 556e ? 
Entre alors en scène le musicologue spécialiste de Scarlatti, Rodolphe Muzin-Farge qui déteste Manig Terzian autant qu'elle le déteste, et le collectionneur belge Joris de Jonghe qui lui, a les moyens financiers de faire authentifier la partition. Mais voilà, celle-ci est volée, une nuit dans le coffre de l'atelier de Giancarlo...
Une sixième voix, celle de l'énigmatique voleur qui a ourdi son larcin depuis le début, vient en italique donner ses impressions entre les chapitres où les cinq personnages prennent tour à tour la parole. 

J'avais imaginé que ce roman portait beaucoup plus sur la recherche, l'enquête trépidante autour de cette partition, mais ce qui m'a le moins charmé est de me retrouver dans une rétrospective de la vie de ces personnages qui ont tous un lien commun. Une enquête toute en psychologie finalement.... Cela entraine un essoufflement du suspense, mais le lecteur reste tout de même très curieux du dénouement, que l'on voit doucement se profiler à un certain moment... C'est simplement moins palpitant que je l'avais espéré, mais un bon roman cependant.
Les portraits sont brossés avec sensibilité, l'autrice, dotée d'une belle imagination, parvient à nous faire changer d'opinion sur les personnages au fil du roman, y compris sur les personnages secondaires, sa culture musicale et sa documentation sur le sujet sont impressionnantes. Et la plume est très agréable à lire.


samedi 17 février 2024

J'AI LU : PSYCHOPOMPE


Psychopompe
Amélie Nothomb
Editions Albin Michel

Roman autobiographique


MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Amélie Nothomb manie la plume avec une merveilleuse dextérité, c'est un réel plaisir de la lire, elle sait écrire, mais... Ce roman passe des oiseaux à la mort, du coq à l'âne.
Psychopompe, le ton est donné, même si au fil de l'histoire, on devine le pourquoi de ce choix et de cette introspection. Il y a ces voyages incessants au fil des nominations de son père à ses divers postes de diplomate, on va de pays en pays, on ne s'attarde pas, ce sont des flashs. On assiste à un moment glaçant de la vie de l'écrivaine, et tout ce qui en découle, y compris ce message qu'elle a voulu faire passer, mais tellement noyé dans la réflexion philosophique, dans la surcharge de métaphores qui rend ce roman un peu trop lointain, et cet adieu à son père qui nous renvoie à Premier Sang... 
J'aurais peut-être souhaité une approche plus profonde, moins nébuleuse, une construction moins éclatée "dans tous les sens". L'écrivaine se livre, certes, et fait part au lecteur comment l'écriture lui fut nécessaire, salutaire, indispensable pour faire d'elle la femme qu'elle est aujourd'hui et forger l'écrivaine de talent, mais certains passages sont flous, abstraits, et je ne sais pas si j'ai aimé ou pas ce roman... Ou bien je suis passée à coté de quelque chose, mais je ne sais pas de quoi.


dimanche 11 février 2024

J'AI LU : PETITS CRIMES ET GROS DIAMANTS


T.E. Kinsey
Petits Crimes et Gros Diamants
City Editions
Policier - Cosy-Mystery

 

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Incursion dans le Londres des Années Folles, au cours de la recherche d'un déserteur de la Première Guerre Mondiale, doublé d'un voleur de diamants, qui compte bien mettre la main sur le légendaire secret d'un club londonien, celle du tueur de Mayfair dont le larcin n'a jamais été retrouvé.

Quelques longueurs d'explication pour présenter Bartolomew Dunns et Ivor Maloney alias Skins et Dunns, deux musiciens d'une troupe de jazz : les Dizzie Heights. Les lecteurs de la série "Les Enquêtes de Lady Hardcastle" (du même auteur) connaissent déjà ces personnages. Ce seront eux les détectives de ce roman, où cette chère lady Hardcastle et son acolyte Flo Armstrong ne font qu'une fugace apparition. Par contre, l'action se déroule dix-sept ans plus tard par rapport aux enquêtes de notre lady, c'est à dire pendant les Années Folles et non plus à la Belle Epoque.

Sous la recommandation d'Emilie Hardcastle, le commissaire Sunderland demande à Skins et à Dunns de l'aider à retrouver un déserteur de la Grande Guerre susceptible de figurer parmi les membres d'un club masculin, et par là même, à empêcher un vol de diamants, en espionnant  le Tipsy Harry's puisque la troupe y joue deux fois par semaine pour accompagner les cours de danse de participants à un concours de charleston. Les deux musiciens acceptent, juste avant que ne soit assassinée une de leurs collègues clarinettiste. 

Il faudra merveilleusement compter sur l'esprit affuté de l'épouse de Skins pour se faire passer pour la manager des Dizzie Heights et ainsi farfouiller un peu partout pour faire avancer plus rapidement la mission, car nos apprentis détectives ne comprennent les rouages de leur nouveau métier d'enquêteurs qu'au fil de leurs investigations...
Les personnages sont attachants, leur psychologie bien développée, le récit bien rythmé, j'ai juste trouvé quelques éparpillements de-ci de-là au cours de la lecture, mais le roman se lit néanmoins avec beaucoup de plaisir, surtout dans sa seconde moitié. Comme dans la série lady Hardcastle, les dialogues sont plein de fantaisie. 

Volontairement, je ne donne pas ici le prénom de l'épouse de Skins, grande amie de Florence Armstrong, car elle figure dans une enquête de Lady Hardcastle. Je ne veux pas vous gâcher votre lecture si vous n'avez pas déjà lu "Meurtres en Bord de Mer".

mercredi 7 février 2024

LA VIE D'EMILE DUCLAUX


La Vie de Emile Duclaux
Mary Duclaux
Notes et Préface de Philippe Gilles
Editions Jeux de Mots
Biographie

A Aurillac, on connait bien la rue Emile Duclaux, le lycée Emile Duclaux, le nom d'Emile Duclaux... Mais qui était-il ? Un scientifique né à Aurillac en 1840 et mort en 1904, bactériologiste, physicien, chimiste, successeur et ami de Louis Pasteur, à la tête de l'institut du même nom après le décès de celui-ci en 1895. Mais les les lumières n'éclairèrent que le nom  de Louis Pasteur, alors qu'Emile Duclaux le secondait depuis l'âge de 22 ans.

En 1883, Louis Pasteur et le général Boulanger vinrent à Aurillac pour poser la première pierre du lycée qui porte toujours le nom de l'illustre savant, Emile Duclaux. C'est dire l'importance qu'avait l'homme à son époque.
Il faut savoir que quelques jours avant le célèbre "J'accuse" d'Emile Zola, l'intellectuel engagé qu'était Emile Duclaux, avait écrit une lettre ouverte contre ce que l'on reprochait au capitaine Dreyfus. 

Cet ouvrage retrace la vie d'Emile Duclaux, il est intéressant de le découvrir, car il fut écrit par son épouse, Mary Robinson-Duclaux, et publié, à l'époque, à seulement 100 exemplaires ! 

D'autre part, Mary Robinson était poétesse et co-fondatrice du prix Fémina, et outre le récit de la vie de son époux, Jeux de Mots édite aussi un recueil de ses poèmes.

Je vous propose de découvrir ici ces deux ouvrages : 

Photos publiées avec l'accord de Jeux de Mots.














Jeux de Mots publie aussi un recueil de poèmes d'un autre Aurillacois : le félibre Arsène Vermenouze, dont une grande partie de son oeuvre est écrite en aurillacois, variante entre l'occitan et le languedocien.
 




lundi 29 janvier 2024

J'AI LU : PÉCHÉS PÂTISSIERS


Les Thés Meurtriers d'Oxford
Tome 8
Péchés Pâtissiers
H.Y. Hanna
City Editions
Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

J'aime beaucoup me retrouver à Oxford et à Meadowford-on-Smythe, dans le salon de thé très cosy de Gemma Rose où le lecteur est certain de retrouver toute l'équipe, y compris l'adorable Muesli, qui aide Gemma dans ses enquêtes, à commencer par les quatre old ladies qu'elle surnomme pourtant "les vieilles chouettes" car elles ont tout de même l'art et la manière de la mettre dans des situations particulièrement embarrassantes...Ce qui est parfois efficace pour faire avancer les investigations, il faut le reconnaitre.
Un chef cuisinier est assassiné et bien sur, c'est Gemma qui découvre le cadavre lors d'une soirée dans un collège oxonien. Elle a l'habitude maintenant... Ses amis se mettent en quatre pour l'aider à résoudre le meurtre, et même si la mécanique reste toujours un petit peu  "huilée" de la même manière, je n'en ai pas moins été étonnée à la fin, car je n'ai rien vu venir.

Par ailleurs, nous faisons la connaissance de la mère de Devlin, le bel inspecteur aux yeux bleus, sans compter les visites de Mrs Purdy, en mal d'amour de chat... 
Il y a le meurtre d'un cuisinier au caractère difficile, des chats, du thé, des gateaux, des suspects, de l'humour et du suspense,  bref : un véritable plaisir !
 

vendredi 26 janvier 2024

J'AI LU : ÂME BRISEE


Âme Brisée
Akira Mizubayashi
Editions Gallimard/Poche
Littérature Japonaise


MON AVIS

Tokyo 1938, en plein conflit sino-japonais, des soldats interrompent une répétition de musiciens chinois et japonais. Le titre du roman est très révélateur sur son sujet : devant Rei, un enfant de dix ans, un militaire brise un violon à coup de talon de botte. Détruire un instrument de musique est, pour moi, un sacrilège, pour un musicien, cet acte est encore pire. Car il s'agit de l'âme du violon, de celle du petit garçon et de celle de son père qui cache celui-ci dans un placard pendant que les militaires viennent détruire l'harmonie de la musique. 

Les musiciens sont emmenés et remis aux autorités militaires, l'enfant devient orphelin, car il ne reverra plus jamais Yu, son père. Il restera seul, avec ce violon saccagé et, adopté par un Français, il sera rebaptisé Jacques. Il faudra toute une vie pour réparer l'âme de l'enfant devenu adulte et luthier de grand talent, il va lui-même mettre douze ans pour redonner une âme à ce violon afin qu'il rejoue la Gavotte en rondeau de Bach, le dernier morceau interprété par Yu.

Dans ce roman extrêmement délicat, touchant, mais aussi dense, avec de très jolies symboliques, on réalise la douleur de la perte d'un être cher, même si on l'a déjà vécue, et la réparation, la reconstruction, la compensation nécessaire. Un concentré d'émotions...

lundi 22 janvier 2024

J'AI LU : LES MASQUES EPHEMERES


Les Masques Ephémères
30e Enquête du Commissaire Brunetti
Donna Leon
Editions Points/Calmann-Levy 
Policier



 MON AVIS 
(Sans Spoiler)

Voici la trentième enquête de ce cher commissaire Brunetti ! Depuis quelques romans déjà, le les enquêtes progressent de plus en plus lentement, on est souvent dans la tête de notre commissaire, et dans ce roman-ci, j'ai trouvé le rythme plus soutenu, les événements s'enchaînent plus vite, et la lecture est donc plus palpitante, bien que Donna Leon reste fidèle à sa marque de fabrique avec les fréquentes introspections et doutes de Brunetti.

Il n'y a pas de crime découvert dans ce roman-là, il s'agit d'une enquête sur un étrange accident dont on a déposé deux des victimes devant l'hôpital... Ce qui amène notre commissaire à s'interroger et à vouloir gratter derrière ce qui lui parait bizarre, à savoir pourquoi est-on parti si vite après avoir déposé ces personnes devant les urgences ? On le sait bien : Brunetti est curieux...  Il est accompagné, comme souvent désormais, de la commissaire Griffoni, avec laquelle il forme un excellent duo, puisqu'ils ont un peu le même raisonnement. De plus, la Napolitaine et le Vénitien se complètent admirablement pour le plus grand plaisir du lecteur. On va partir du côté de l'île de la Guidecca, voir ce qu'il se passe autour d'un transporteur maritime...
Le dénouement est original, car inhabituellement mouvementé, et fait de cette trentième enquête une lecture très plaisante. Cependant, l'histoire s'arrête abruptement, et laisse quelques interrogations au lecteur...

La seule chose qui m'a manqué : la Signorina Elettra que l'on côtoie trop peu dans cette histoire. On ne parle pas beaucoup non plus du vice-questeur Patta qui ne met donc pas de bâtons dans les roues de Brunetti dans cette enquête, (mais en ce qui concerne ce personnage, on ne va pas se plaindre de son absence).

dimanche 21 janvier 2024

J'AI LU : LE JARDIN SECRET



Le Jardin Secret
Frances Hodgson Burnett
Editions Folio Junior
Conte - Littérature Jeunesse



MON AVIS
(Sans Spoiler)

J'avais lu ce classique de la littérature jeunesse anglaise il y a très longtemps, et je n'en avais qu'un vague souvenir. J'ai donc pris plaisir à le redécouvrir, et je n'ai pas changé d'avis : c'est une bien jolie histoire. 

On fait la connaissance de Mary Lennox, une petite fille assez détestable car délaissée par sa mère, adorée par un père trop souvent absent, guidée par une ayah, car elle vit en Inde, mais Mary est une enfant sans affection parentale, personne ne s'occupe d'elle. Son père et sa mère disparaissent assez vite, emportés par le choléra. Orpheline, elle est rapatriée en Angleterre, chez Mr Craven, un oncle mal dans sa peau et toujours en voyage. Dans ce manoir lugubre, où elle entend d'étranges cris la nuit, elle n'a pour seules visites que celles de l'intendante, madame Medlock, peu encline aux câlins et celles de Martha, une domestique sympathique qui va l'aider, par sa seule présence et son amitié à devenir une gentille petite fille, la Mary qu'elle est vraiment. C'est sans compter également sur l'amitié d'un étonnant oiseau qui va la guider afin de découvrir un jardin abandonné depuis dix ans. Et puis, il y a Dickon, le frère de Martha, tous trois, avec l'oiseau et Mary, ils vont partager ce joli secret : l'existence de ce jardin qu'ils vont tenter de faire revivre. Mais la clé de cet endroit caché derrière un mur de lierre, pourrait bien ouvrir plus que cela...

Un récit émouvant, à la fois triste et joyeux, qui met du baume au coeur, même si l'on est en présence d'un roman du dix-neuvième siècle, les valeurs qu'il encourage, le respect de la nature et les sentiments humains restent une bien jolie lecture, très plaisante à faire découvrir aux enfants, et même aux grands...

 

samedi 13 janvier 2024

J'AI LU : L'ARBRE D'HALLOWEEN


L'Arbre d'Halloween
Ray Bradbury
Editions Folio SF
Fantastique - SF

MON AVIS

Il était une fois, Halloween...
Un petit garçon nommé Joe Pipkin, dit Pip, malade le jour d'Halloween, ne peut pas faire la tournée des maisons pour demander des bonbons, il apparait à ses amis non déguisé et livide, on comprend que c'est son esprit car son corps est emporté dans une ambulance. Ses amis, tous costumés et méconnaissables, le suivent auprès d'un arbre rempli de citrouilles près de la maison d'un drôle d'individu qui est peut-être l'esprit d'Halloween... Celui-ci va les transporter dans un voyage dans le temps et l'espace. Pip va-t-il revenir parmi les vivants ou bien mourir ? Une jolie leçon d'amitié, et même d'humanité, une leçon de vie enchante la fin de l'histoire.

Etonnant récit que ce conte macabre qui nous entraine dans diverses fêtes des morts à travers les Âges et à travers la planète... Je ne peux pas dire que j'ai aimé, car pas amatrice du genre, mais je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, non plus... 
D'abord, on a affaire à la plume de Ray Bradbury, un maître de l'anticipation, qui de temps à autre ajoute une note poétique à son récit mélancolique, mais le style ne m'a pas charmée, et si j'adore l'automne, Halloween n'est vraiment pas ma tasse de thé. 

Donc, que penser de l'Arbre d'Halloween ? 
Une belle et fabuleuse idée de conte, une jolie quête pour s'initier sur ce qu'est Halloween, d'où vient cette fête, et pour voyager à diverses époques et découvrir que la fête des morts était et reste toujours célébrée partout, quelles que soient les cultures. Mais le coté fantastique de l'âme du petit garçon qui guide ses amis à travers cet étrange voyage, cette atmosphère taciturne fait que je n'ai pas vraiment adhéré au récit, pas accroché... Par contre, l'amitié qui découle de tout cela, le sacrifice des amis de Pip est une jolie morale à cette histoire.
J'ai trouvé une similitude entre l'Arbre d'Halloween et Un Conte de Noël de Charles Dickens...
A découvrir... 

"Tout a commencé quand ? En Égypte, il y a quatre millénaires, pour célébrer l'anniversaire de la mort du soleil ? Ou des millions d'années plus tôt, devant les feux nocturnes allumés par les hommes des cavernes ? Ou dans le ciel de Paris, là où d'étranges créatures sont venues se pétrifier pour devenir les gargouilles de Notre-Dame ?"

mercredi 10 janvier 2024

J'AI LU : MEURTRES ET MUFFINS AUX MYRTILLES


Les Enquêtes d'Hannah Swensen
Tome 3
Meurtres et Muffins aux Myrtilles
Joanne Fluke
Editions Points

Policer - Cosy-Mystery



J'aime bien quand c'est l'hiver à Lake Eden... Cette fois, le village célèbre le Carnaval d'Hiver, avec des stands, des concours, des jeux, l'élection de la princesse et du prince de l'hiver. Une célébrité culinaire et chroniqueuse télévisuelle est invitée pour les festivités au cours desquelles on doit déguster les pâtisseries d'Hannah, et découvrir la reconstitution d'une maison historique et l'ouverture d'un nouveau magasin à l'enseigne de cette fameuse célébrité.
Seulement voilà...  Hannah va encore trouver un cadavre ! Et cette fois-ci, ce sera dans sa propre boutique ! Elle va donc devoir mener l'enquête pour pouvoir récupérer au plus vite son fond de commerce que la police a bouclé afin que la scientifique fasse son travail, ce détail ne fait pas les affaires de notre pâtissière...

L'évolution de l'enquête d'Hannah et d'Andréa (car celle-ci apporte grandement son aide à notre enquêtrice) est intéressante, leurs investigations et déductions sont plaisantes à suivre, car les deux soeurs deviennent plus complices. 
On aime aussi retrouver certains personnages sympathiques au fil des tomes, dont Moshe, le chat, Lisia, Norman, Bill,  ou encore Delores et Carrie. Par contre, et oui, un bémol : c'est assez lassant que Mike, le policier en chef, manque systématiquement d'ouverture d'esprit et de jugement. Pour la première enquête, on marche totalement car les capacités d'investigatrice d'Hannah ne sont pas connues, mais maintenant, c'est grotesque et cela retire du plaisir à la lecture. On sait de toute façon que Mike va demander à Hannah de ne pas se mêler de l'enquête, qu'elle va le faire tout de même, et qu'elle va trouver avant la police. Idem pour le triangle amoureux, je ne suis pas amatrice de romance et ce coté de la vie d'Hannah me lasse un petit peu.
Même si la plume de l'autrice reste assez quelconque, j'ai tout de même pris grand plaisir à suivre l'intrigue car je n'ai pas deviné le coupable avant plus des trois-quarts du roman, et j'aime particulièrement le mystère et le suspense.
De plus, ce qui est très agréable et original dans ces enquêtes d'Hannah Swensen, ce sont les recettes, je vais les tester ces muffins aux myrtilles !
Et je suis tout de même curieuse de lire le tome 4... Je l'aime bien Hannah !

lundi 1 janvier 2024

J'AI LU : RENDEZ-VOUS AVEC LA JUSTICE


 Les Détectives du Yorkshire
Tome 9
Rendez-Vous avec la Justice
Julia Chapman
Editions La Bête Noire/ Robert Laffont

Policier - Cosy-Mystery


Dès les premières lignes, on est ravi de se retrouver à Bruncliffe avec nos héros adorés. On s'immerge tout de suite dans l'histoire, la tension est déjà là car on est pris dans le mystère : il se passe quelque chose, on peut suivre les actions, et on essaie d'enregistrer le déroulement des événements ainsi que les petits détails, car on sait qu'il nous faudra soupçonner les insoupçonnables... Tout comme Samson et Delilah, il va falloir reconstituer les événements. Et on se plait à remonter les pages, mais tout est si bien distillé que l'on n'a aucune idée de qui a fait quoi et quand.

Cette fois, c'est Nathan, le neveu de Delilah et filleul de Samson, qui trouve un cadavre, juste après un mariage où tout Bruncliffe était invité. Le cadavre, c'est Irwin, l'écologue, il s'était disputé avec Will, l'un des frères de Delilah, lors de la noce. Son épouse engage l'agence des Vallons, temporairement renforcée de nouveaux enquêteurs, afin de disculper Will, mais tout semble accuser celui-ci, avec ses alibis sans témoins et sa gueule de bois.

Un petit coté écologique dans cette enquête non dénuée de suspense, de rebondissements et de surprises, sans compter l'affection que l'on porte à certains personnages, comme Ida ou les pensionnaires de Fellside Court. Bruncliffe est une communauté soudée, dans l'adversité comme dans l'entraide.
Encore un page-turner que Julia Chapman nous a concocté et quel régal de lecture !