Tuer est un Art
Une Enquête d'Hippolyte Salvignac
Tome 3
Philippe Grandcoing
Editions de Borée EDS
Policier Historique
MON AVIS
(sans divulgâcher)
Si vous souhaitez voyager à travers l'Histoire et rencontrer quelques personnages qui ont marqué la France, les arts ou la littérature, plus qu'une intrigue trépidante de suspense, c'est bien une enquête d'Hippolyte Salvignac qu'il vous faut lire !
Notre enquêteur est un antiquaire, ami de l'inspecteur Lerouet de la police judiciaire, et ami de Georges Clémenceau. Il se voit confier, par le Tigre en personne, la mission de faire la lumière sur deux meurtres, qui n'ont, à priori, rien en commun. Le premier cadavre fut trouvé à proximité du jardin de Claude Monet à Giverny, et l'autre, dans l'appartement d'un artiste parisien.
Plusieurs personnages historiques vont se croiser au fil des pages, on trouve même des aspects politiques à l'intrigue puisque l'affaire Dreyfus ressurgit lors de l'entrée au Panthéon d'Emile Zola, ce qui avait engendré des tumultes qui divisèrent à nouveau le peuple français. Le roman est particulièrement bien documenté, (l'auteur est historien), il est bien écrit, les descriptions des lieux sont minutieuses, et pourtant on ne s'immerge pas tout de suite et peut-être pas vraiment dans le récit, un peu surchargé en rappels historiques et en longueurs (et à mon humble avis, manque d'un peu plus de dialogues afin de le rendre plus vivant). Mais ce fut un bonheur d'entrer chez Claude Monet, en compagnie d'Hippolyte Salvignac et Maurice Leblanc, l'intrépide et très futé auteur d'Arsène Lupin, qui fait équipe avec notre antiquaire à un moment du récit. Il m'a juste manqué un petit peu de sel dans cette pourtant excellente idée d'intrigue à travers les oeuvres de Claude Monet.
Plusieurs personnages historiques vont se croiser au fil des pages, on trouve même des aspects politiques à l'intrigue puisque l'affaire Dreyfus ressurgit lors de l'entrée au Panthéon d'Emile Zola, ce qui avait engendré des tumultes qui divisèrent à nouveau le peuple français. Le roman est particulièrement bien documenté, (l'auteur est historien), il est bien écrit, les descriptions des lieux sont minutieuses, et pourtant on ne s'immerge pas tout de suite et peut-être pas vraiment dans le récit, un peu surchargé en rappels historiques et en longueurs (et à mon humble avis, manque d'un peu plus de dialogues afin de le rendre plus vivant). Mais ce fut un bonheur d'entrer chez Claude Monet, en compagnie d'Hippolyte Salvignac et Maurice Leblanc, l'intrépide et très futé auteur d'Arsène Lupin, qui fait équipe avec notre antiquaire à un moment du récit. Il m'a juste manqué un petit peu de sel dans cette pourtant excellente idée d'intrigue à travers les oeuvres de Claude Monet.
Pour découvrir cette série policière, j'avais choisi ce tome 3 tout particulièrement parce que l'on y parle d'art, et que les noms de Monet et Giverny m'avaient attirée. La lecture est semblable à une carte postale historique, mais il est dommage que l'enquête soit placée au second plan, que le héros lui-même soit un peu trop centré sur sa vie personnelle, ce qui intéresse moins le lecteur, disperse le sujet central et rend l'histoire un peu hétéroclite...
Un mot sur le choix de l'illustration de couverture :
(voir le tableau dans son entièreté, plus bas ci-dessous)
Le Pont Neuf" est une magnifique huile sur toile de Jean Béraud, (1849-1935) l'un des célèbres artistes de la vie parisienne à la Belle Epoque. Le tableau fait partie d'une collection privée.
La scène est seulement un détail du tableau, elle est vue depuis le Quai du Louvre. En arrière plan, on y voit le quai de l'Horloge sur l'Île de la Cité avec, de gauche à droite, la Tour de l'Horloge, une tour du Palais de Justice, le dôme du Tribunal de Commerce, les bâtiments et les tours de la Conciergerie, (Tour César et Tour d'Argent, et à droite, la Tour Bonbec) vestiges du Palais Royal de Philippe le Bel, et la flèche de la Sainte-Chapelle.
Au second plan, Le Pont Neuf, rempli de passants, (on y voit aussi un fiacre), est le plus ancien pont de Paris, construit à la fin du seizième siècle et au début du dix septième à la pointe de l'ile de la Cité. Ce célèbre pont fut voulu par Henri III, mais fut inauguré par Henri IV, d'où la présence de la statue de ce roi sur le pont.
Au second plan, Le Pont Neuf, rempli de passants, (on y voit aussi un fiacre), est le plus ancien pont de Paris, construit à la fin du seizième siècle et au début du dix septième à la pointe de l'ile de la Cité. Ce célèbre pont fut voulu par Henri III, mais fut inauguré par Henri IV, d'où la présence de la statue de ce roi sur le pont.
Tandis qu'au premier plan, le trottoir du quai montre une passante élégante, un enfant, un chien qui appartient certainement à l'homme au chapeau haut de forme, un homme avec un journal, un livreur de charcuteries ou patisseries, un homme en blouse, certainement un ouvrier, mais Béraud peignait surtout des bourgeois, (sa fidèle clientèle) et puis des hommes penchés au dessus de l'actuelle voie Georges Pompidou, sans oublier le kiosque à journaux. Apparemment il se passe quelque chose sur le quai, en dessous...
Le scène semble se passer à la fin de l'été ou au début de l'automne, à cause des quelques feuilles mortes sur le trottoir, et des arbres encore verts, mais qui tendent à se colorer.
Cette intention pour la couverture relève du fait que le détective est un antiquaire parisien, une oeuvre de Jean Béraud, peintre du Paris de la Belle Epoque, fut donc choisie, bien qu'une toile du jardin de Giverny de Claude Monet, notamment ses nymphéas, aurait été une excellente alternative.
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