mercredi 4 décembre 2024

J'AI LU : LA SOLUTION A 7%


La Solution à 7%
Nicholas Meyer
Editions Archi Poche

Cosy-Mystery - Roman Policier

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Le Professeur Moriarty ne serait pas le génie du mal que Holmes prétend ? Ce petit homme bien sympathique et bien fragile, se dit persécuté par le détective accro à la cocaïne, et s'en vient trouver le Docteur Watson, qui se décidera à faire sevrer Sherlock Holmes de son addiction. Et pour y parvenir, notre brave médecin va devoir faire appel à un Mycroft Holmes noyé par l'embonpoint, puis à Moriarty en personne afin de décider le détective à partir pour l'Autriche à la poursuite de sa Némésis. Et à Vienne, il va être soigné par un célèbre médecin.

Une première partie de roman décevante, bien que Watson ait finement réussi son coup, (quoique, Holmes n'est pas dupe) on assite à la thérapie de notre détective, via l'hypnose, c'est long et ennuyeux, le rythme est lent, après un début plutôt stimulant. Oui mais... 

L'auteur se rattrape avec une enquête en cours de route, menée par Sherlock et son célèbre thérapeute Viennois. J'ai eu une impression de deux romans en un, avec une seconde partie plus encourageante, avec un Sherlock qui reprend (un peu trop vite, et ce n'est pas crédible vu l'état dans lequel il se trouve) du poil de la bête pour élucider un mystère autour d'une jeune femme repêchée par la police alors qu'elle tentait de se noyer. Enquête passionnante en perspective... 

Quant à la fin du roman, je l'ai trouvée... insensée, loufoque, ahurissante aussi, mais pas dans le bon sens. 
La psychologie des personnages est plutôt dans l'esprit des romans d'Arthur Conan Doyle, pour les personnages principaux, et la description du Vienne des années 1890 est vivante et vraisemblable, ce qui est très agréable à lire.

(Attention à quelques légers spoilers dans le paragraphe suivant)
Cependant, plusieurs fois, j'ai levé les yeux au ciel pendant ma lecture : Holmes et Watson ne prennent qu'un léger bagage chacun et séjournent six mois chez leur hôte, (achètent-ils des vêtements de rechange ? La buanderie de leur hôte leur est elle mise à disposition ?). Le professeur Moriarty repart à Londres avec Toby, le chien fin limier que notre détective "emprunte" à son maître chaque fois qu'il en a besoin. Plus de mille kilomètres entre Londres et Vienne, comment nourrit-on Toby pendant le voyage ? Est-ce que le chef cuisinier du train lui donne des restes deux à trois fois par jour ? Et pour les besoins de Toby, comment fait-on ? L'auteur ne s'embarrasse pas de ces détails pratiques. Mais, je suis une lectrice qui aime la crédibilité, et les animaux. De même au sujet de la thérapie sous hypnose de Sherlock : il retrouve très vite ses forces et ses esprits dès qu'une enquête se profile. Mouais... Je veux bien, mais un homme n'est tout de même pas un robot. Tout est tiré par les cheveux, même si la seconde partie du roman est un peu plus nerveuse et plus plausible que la première. Même pendant la poursuite en train, la trousse du docteur Watson apparait comme par magie (il était parti sans elle, me semble-t-il) afin qu'il soigne un blessé. Le célèbre médecin Viennois et Sherlock font une sacrée équipe d'acrobates, courir sur les toits d'un train en marche et aller chercher du combustible parmi les wagons (bois, rideaux, tables...) relève d'un numéro de cirque, y compris pour le docteur Watson qui boite de temps en temps, quand cela arrange l'auteur.

Déception ? Oui car je m'attendais à être autant emportée par ma lecture que par celle du Fantôme de l'Opéra que j'ai lue avant ce premier tome.

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