Un grand manteau et un couteau suisse pour dévisser, c'est tout ce dont ce voleur d'art a besoin pour déposséder les musées, les églises ou les châteaux de leurs trésors légitimement aquis. Un voleur dont la motivation est d'entasser, de voler pour entasser chez lui. Il vole tout et n'importe quoi, pourvu qu'il vole et ce triste sire existe, il se nomme Stéphane Breitwieser, assisté dans ses forfaits par sa compagne Anne-Catherine Kleinklaus. Pendant plusieurs années, ils ont dévalisé des musées de Suisse, de France, de Belgique, d'Allemagne et des Pays Bas, jusqu'au jour où l'OCBC fut enfin sur leurs traces. Sur la 4e de couverture on promet au lecteur "une enquête au scalpel et un sacré polar", fausses promesses, je me suis fait berner et me suis ennuyée de A à Z dans la "biographie" de ce voleur aussi inintéressant que dénué d'amour pour l'art. Il vole tout : des balances, des plats en faïence, des hallebardes, des tableaux de maîtres, des figurines, des tabatières... Son larcin disparaît dans les pans de son long manteau, on se dit que c'est un peu gros pour que personne ne s'en aperçoive, qu'une camera va le repérer, ou un gardien à l'œil affûté, et bien non ! Ça passe. Quant à la mère de ce voleur qui jette des œuvres d'art dans un canal pour disculper son fils, c'est écœurant. Oui, si nos églises de campagne sont fermées, c'est à cause de gens comme eux, qui n'hésitent pas à voler des œuvres pies et à les balancer dans la nature pour ne pas qu'on les retrouve. Si vous vous attendiez aux aventures d'un Arsène Lupin doté de bon sens, d'élégance et de raffinement, passez votre chemin, achetez un autre livre, pas celui-ci.
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