mercredi 10 octobre 2018

J'AI LU : ALBERT NOBBS


Albert Nobbs
George Moore
Editions Pocket
Nouvelle 
Littérature Irlandaise


Quel singulier destin que celui d'Albert Nobbs ! Majordome à l'hôtel Morrison, il y est apprécié pour sa discrétion et son efficacité. Mais, pour pouvoir travailler, Albert doit dissimuler un singulier secret. Sous ses vêtements masculins se cache depuis trente ans une femme travestie en homme. Alors qu'un ouvrier découvre l'imposture, Albert choisit pour la première fois de sa vie de réaliser un de ses rêves... Confusion des sentiments et questionnement sur l'identité, l'histoire d'Albert Nobbs dans le Dublin de la fin du XIXe siècle se révèle d'une étonnante modernité.

MON AVIS
(Sans Spoiler)


Surprenant, étrange par moments, mais j'ai pourtant aimé ma lecture, malgré que ce genre de roman ne soit pas celui que je lis habituellement, mais j'aime tellement l'Irlande, j'aime découvrir ce merveilleux pays aussi par sa littérature, outre James Joyce.

La plume d'Albert Moore, bien que classique, est fluide et le sujet moderne. Dans le Dublin de la fin du XIXe siècle, une période difficile pendant laquelle régnait la misère et où l'émigration vers les Etats-Unis était monnaie courante, une femme se fait passer pour un homme afin d'obtenir un emploi à l'hôtel Morrison, un emploi pour gagner sa vie.

Personne ne se doute de quoi que soit jusqu'à ce peintre qui doit dormir dans la même chambre qu'Albert et qui est lui-même... une femme. Le narrateur est un troisième personnage qui nous conte l'histoire, puisqu'il a séjourné dans ce même hôtel lorsqu'il était enfant. mais on ne parle pas plus que cela de lui, ni de son auditeur... 

Le majordome Albert Nobbs est donc une femme à la féminité suspendue, car elle a choisi de vivre avec une apparence d'homme pour être libre, sans être lesbienne à la base. Sa nouvelle amie Janet, alias le peintre Hubert, va la pousser à épouser une femme. Il y a comme une tristesse tout au long de la lecture, de la souffrance même, mais aussi de la tendresse et de la cruauté. Albert Nobbs a eu une vie d'effacée, une vie de dissimulation : masquer sa féminité, choisir un prénom masculin, entrer dans un corset pour élaguer ses formes, rester raide, et vivre de rêves. 

Le comportement des femmes, hors nos héroïnes travesties qui elles, sont plutôt matures et équilibrées, dans cette nouvelle, m'a déplu, on est dans les clichés sexistes, commérages, cupidité, voire la stupidité dans toute sa splendeur.

J'ignorais qu'il existait un film, je l'ai découvert grâce à la couverture du livre, j'imagine la qualité de ce long métrage, servi par Glen Close... 
Un petit aperçu grâce à la BA ci-dessous.


2 commentaires:

  1. hello
    j'ai vue le film avec Glenn Close , du pur Victorien
    mais je n'ai pas lu le livre
    c'est super beau , des films comme j'aime
    bonne journée
    edith

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    Réponses
    1. Le film semble extrêmement léché, j'aime bien les films bien réalisés comme celui-ci où l'on a fait attention au moindre détail et à l'atmosphère. Perso, je ne connaissais ni le livre ni le film.
      Merci Edith !

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