Comment Voyager dans les Terres Oubliées
Sarah Brooks
Editions 10/18
Uchronie - Thriller- Weird Fiction - Littérature Anglaise
MON AVIS
(Sans Divulgâcher)
Nous sommes en 1899, le Transsibérien Express reprend ses voyages entre Pékin et Moscou après une période d'arrêt, et d'emblée, le lecteur est lui aussi happé dans cette traversée mystérieuse, car il ne sait pas ce qui l'attend...
La plume est travaillée et immersive au début du roman, malgré un style alourdi par quelques longueurs dues aux descriptions des atmosphères, à la fois psychologiques et particulières. Les premiers chapitres nous présentent chaque voyageur important de ce train blindé et incroyablement moderne qui va les emmener de Pékin à Moscou, à travers la Sibérie. Il y a Marya, qui voyage sous une fausse identité, le professeur Grey, la Comtesse, Wei-Wei, une adolescente née dans le train qui travaille pour la Compagnie transsibérienne, Compagnie qui elle même ment à tout le monde pour dissimuler des événements passés lors du voyage précédent et dont personne ne se souvient. Mais tout le monde est là pour tenter de le savoir par tous les moyens.
J'ai regretté que l'intrigue soit vraiment trop longue à venir. Le fantastique se faufile progressivement dans ce roman, au fil des pages, sans prendre la vitesse du train, mais je n'ai pas vu l'intrigue devenir plus palpitante pour autant, car nébuleuse à l'excès, et même poisseuse, oui nous sommes dans un roman de weird fiction, où le glauque surgit petit à petit, mais dans ce roman, outre une atmosphère pesante le récit manque tellement de peps, de nerf, de surprises, de tension, que mon intérêt s'est perdu. L'effet est donc tombé à plat car rien n'est abouti, tout est seulement ébauché, abscons, incohérent, et je me suis ennuyée ferme. Je suis allée au bout, cependant, (et par moment en diagonale) mais mon enthousiasme de lectrice était retombé depuis longtemps. Je suis restée sur le quai de ce transsibérien, sans avoir vraiment embarqué, ou alors, vu mon entrain du début de la lecture, le train m'a débarquée... Cela doit être ça...