dimanche 7 septembre 2025

J'AI LU : COMMENT VOYAGER DANS LES TERRES OUBLIEES


Comment Voyager dans les Terres Oubliées
Sarah Brooks
Editions 10/18

Uchronie - Thriller- Weird Fiction - Littérature Anglaise

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Nous sommes en 1899, le Transsibérien Express reprend ses voyages entre Pékin et Moscou après une période d'arrêt, et d'emblée, le lecteur est lui aussi happé dans cette traversée mystérieuse, car il ne sait pas ce qui l'attend...
La plume est travaillée et immersive au début du roman, malgré un style alourdi par quelques longueurs dues aux descriptions des atmosphères, à la fois psychologiques et particulières. Les premiers chapitres nous présentent chaque voyageur important de ce train blindé et incroyablement moderne qui va les emmener de Pékin à Moscou, à travers la Sibérie. Il y a Marya, qui voyage sous une fausse identité, le professeur Grey, la Comtesse, Wei-Wei, une adolescente née dans le train qui travaille pour la Compagnie transsibérienne, Compagnie qui elle même ment à tout le monde pour dissimuler des événements passés lors du voyage précédent et dont personne ne se souvient. Mais tout le monde est là pour tenter de le savoir par tous les moyens. 
J'ai regretté que l'intrigue soit vraiment trop longue à venir. Le fantastique se faufile progressivement dans ce roman, au fil des pages, sans prendre la vitesse du train, mais je n'ai pas vu l'intrigue devenir plus palpitante pour autant, car nébuleuse à l'excès, et même poisseuse, oui nous sommes dans un roman de weird fiction, où le glauque surgit petit à petit, mais dans ce roman, outre une atmosphère pesante le récit manque tellement de peps, de nerf, de surprises, de tension, que mon intérêt s'est perdu. L'effet est donc tombé à plat car rien n'est abouti, tout est seulement ébauché, abscons, incohérent, et je me suis ennuyée ferme. Je suis allée au bout, cependant, (et par moment en diagonale) mais mon enthousiasme de lectrice était retombé depuis longtemps. Je suis restée sur le quai de ce transsibérien, sans avoir vraiment embarqué, ou alors, vu mon entrain du début de la lecture, le train m'a débarquée... Cela doit être ça... 

jeudi 4 septembre 2025

J'AI LU : FRAYEUR EN LOUISIANE


 Glory Broussard Enquête
Tome 1
Frayeur en Louisiane
Danielle Arceneaux

Editions Robert Laffont/La Bête Noire

Policier- Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Une assez bonne surprise que cette nouvelle série de policier outre-atlantique (je ne la classe pas parmi les cosy-murders). Glory Broussard est afro-américaine, native de la Louisiane, elle habite à Lafayette. Le personnage est sympathique au lecteur, malgré son caractère renfrogné qui ne lui confère pas toujours la patience et parfois une part de discernement. Mais Glory, notre héroïne, souffre du syndrome de Diogène qui l'oblige à accumuler tout un tas d'objets, elle est donc une collectionneuse patentée qui fréquente les vide-greniers, sans oublier qu'elle prend des paris illégaux au café du coin le dimanche matin, après la messe, pour arrondir ses fins de mois et surtout elle adore le cappucino.

Mais on assassine quelqu'un qu'elle aime beaucoup. Un meurtre, c'est du moins ce dont elle est persuadée, or la police conclut à un suicide. C'est donc en compagnie de sa fille, Delphine, brillante avocate à New-York, que notre sexagénaire va mener l'enquête pour découvrir le coupable, mais ce ne sera pas sans danger... 

Si l'histoire tient parfaitement la route avec une intrigue bien ficelée, il ne faut pas se fier à la phrase de la 4e de couverture qui vante "évasion et rires au rendez-vous", l'évasion au pays cajun est bien présente, mais je ne vois pas où est l'humour. Non, on ne rit pas du tout car rien ne prête à sourire, d'autant plus que Glory et Delphine, nos deux enquêtrices, bien qu'elles fassent preuve de bon sens, ne sont pas à l'abri de quelques esprits machiavéliques qui n'hésitent devant rien pour les dissuader d'arrêter de chercher la vérité. Il n'y a pas que des bayous en Louisiane, on est au pays des croyances ésotériques, le racisme est hélas encore présent, et dans ce contexte on parle de violences envers les animaux, de pollution, de réinsertion d'ex-prisonniers, de lutte contre la drogue... Quand je vous disais qu'il n'y avait absolument rien de drôle dans ce roman. 
Mais ce fut néanmoins une assez bonne lecture...

jeudi 28 août 2025

J'AI LU : MEURTRE SOUS LES ETOILES


Le Club des Amateurs de Romans Policiers
Tome 3
Meurtre sous les Etoiles
C.A. Larmer
Editions Pocket

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Alicia, Lynette, Perry, Missy, Claire et Anders, les six membres du Club des Amateurs de Romans Policiers se retrouvent au cinéma en plein air, pour voir une adaptation d'un roman d'Agatha Christie. La séance se déroule dans un parc où l'on peut pique niquer, où l'on est entouré d'autres spectateurs, où certains sont concentrés et d'autres moins... Et c'est là que tout commence... Là où le lecteur doit être attentif à ce qui se déroule au fur et à mesure des événements. J'adore ce suspense-là. 
L'intrigue tient tellement la route que l'intensité ne retombe pas d'un iota car l'enquête est menée par les policiers d'une part, (dont l'inspecteur Liam Jackson, petit ami d'Alicia) avec le concours (et la complicité) des membres du club, puis les membres du club prennent l'ascendant dans les investigations. L'intérêt ne se relâche pas, le suspense non plus et l'autrice nous emmène là où elle veut, j'ai vraiment aimé cette enquête, elle m'a fait l'effet d'un petit page-turner, plus j'avançais dans ma lecture, plus je voulais savoir, et franchement, le dénouement est top !

Juste un petit, tout petit bémol : on ne sent pas vraiment que l'on se trouve à Sydney en Australie, petit manque identitaire et descriptif, mais vraiment là, je cherche "du poil sur les oeufs" tellement ce tome là fait passer un excellent moment de lecture.
Et comme dirai une célébrité de la télé : "ça j'achète !"
 

jeudi 21 août 2025

J'AI LU : LE PALAIS DE L'INFORTUNE

 


Le Palais de l'Infortune
32e Enquête du Commissaire Brunetti
Donna Leon
Editions Calmann-Levy

Policier

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Un samedi après-midi, Guido Brunetti fait du tri dans sa bibliothèque lorsque son ami l'inspecteur Vianello l'appelle pour aller chercher l'un de leurs subordonnés en difficulté à Trevise. Ensuite, un certain pallazzo serait sur le point d'être vendu, pour en avoir le coeur net et ainsi rapporter l'information à son beau-père, Guido ira chercher le renseignement en personne. Les petites actions s'enchaînent jusqu'à ce qu'elles aient un lien entre elles, (ou à peu près...) après la découverte d'un cadavre flottant dans un canal, un soir à minuit. 

Donna Leon met encore le doigt là où ça fait mal sur le comportement des individus, le monde est loin d'être parfait... Une enquête sur fond de trame sociale peu reluisante, mêlant des souvenirs du commissaire aux investigations. On va dans le passé, on fouille, on observe, on réfléchit, pour enfin s'engouffrer vers la bonne piste. 

Dès que l'on ouvre cette enquête du commissario Brunetti, on ne la lâche plus, elle ne ramollit pas, l'intérêt et l'intensité sont toujours présents, même si l'on sait pertinemment, lorsque l'on est un lecteur ou une lectrice habitué(e) aux enquêtes de Brunetti, que l'on est à Venise et que tout va au rythme du clapotis de l'eau dans les canaux, du café que l'on va prendre en sortant de la Questure, que l'on est souvent dans l'esprit de Brunetti qui arpente les calli, les campi et les campielli. Atmosphère, atmosphère... parfois on se perd, mais on aime se perdre à Venise.
J'ai aimé cette enquête, je m'ennuie rarement avec Brunetti.

samedi 16 août 2025

J'AI LU : DICTIONNAIRE INSOLITE DE L'IRLANDE


Dictionnaire Insolite de l'Irlande
Alain Pozzuoli
Editions Cosmopole

Dictionnaire - Anecdotes - Irlande - Tourisme - Histoire - Traditions - Légendes

MON AVIS

Un petit dictionnaire original et fourre-tout de l'Irlande sur une foule de sujets, des acteurs contemporains aux instruments de musique, en passant par les spécialités culinaires jusqu'aux poètes et aux écrivains, Stocker, Le Fanu, Wilde, Yeats... Des Corrs à la talentueuse Enya. Il fonctionne comme un dico classique mais fait office d'ouvrage à part entière dans lequel on pioche une foultitude  d'anecdotes insolites, drôles, ou inattendues sur l'Irlande et les Irlandais, l'orthographe et la Guiness, l'Histoire, les traditions, les légendes, mais à ce propos, il m'a manqué des éléments, je n'ai rien appris que je ne savais déjà sur le sujet et il n'y avait pas ce que j'y cherchais, même le sujet sur les leprechaunes est fragmentaire.
Bémol également en ce qui concerne la rédaction, le style manque de saveur et trop énumératif par moments, c'est dommage.

 

jeudi 14 août 2025

J'AI LU : MYTHES CELTIQUES


Mythes Celtiques
Miranda Jane Green
Editions Points

Légendes - Mythologie

MON AVIS

Les anciens Celtes peuplèrent l'Europe entre 600 et 400  après J-C, et communiquaient avec le surnaturel, il n'existe pas d'écrits de leur vécu, mais une foule de témoignages de leurs croyances et de leur mythologie est parvenue jusqu'à nous. 
C'est ce qu'explique avec beaucoup d'érudition et de passion Miranda Jane Green, professeure d'archéologie à l'université de Cardiff et présidente de la Prehistoric Society. Je me suis intéressée à ce livre surtout pour connaitre l'origine des différentes légendes irlandaises, et j'ai découvert et glané une foule d'informations sur le sujet.
Il faut savoir que ce furent les scribes chrétiens qui consignèrent les légendes du Pays de Galles et de l'Irlande dans lesquelles s'expliquent certains rites païens. Je ne m'intéresse pas au paganisme, mais aux légendes folkloriques et mythiques des Celtes d'Irlande, et à l'imaginaire qu'ils ont inspiré, et dans ce livre, l'autrice fait le lien avec l'Histoire et le christianisme, ce qui a été transposé dans la religion. Elle explique les symboliques, les éléments, les fêtes... 
L'ouvrage est très bien documenté, cependant limité aux îles britanniques et à l'Irlande, or il ne faut pas oublier que les Celtes étaient originaires d'Europe Centrale, il vivaient de l'Autriche à l'Espagne, en passant par la Gaule, en tout cas, parler un petit peu des légendes celtiques de ces pays-là  n'aurait pas été superflu.
A lire absolument si vous voulez découvrir la mythologie celtique avec précision. Les Celtes étaient un peuple très "connecté" avec la nature et tout ce qui les entouraient.

mercredi 13 août 2025

J'AI LU : NEIGE SUR BALLYGLASS HOUSE


Neige sur BallyGlass House
John Banville
Editions Pavillons Poche/Robert Laffont
Policier - Littérature Irlandaise

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

On commence par un clin d'oeil à Agatha Christie...  On retrouve un cadavre dans la bibliothèque du manoir de Ballyglass House, dans le comté de Wexford, au sud-est de l'Irlande. Il neige à plein temps, les routes sont difficilement praticables, on envoie l'aristocratique inspecteur Stratfford depuis Dublin. Nous sommes en 1957, les choses sont loin d'être claires entre catholiques et protestants, l'IRA veille au grain, et c'est un prêtre catholique qui a été assassiné chez le colonel Osborne (un colonel, comme Prothero ou Bantry, l'hommage à Agatha continue...) dont la famille protestante était amie avec ce prêtre amateur de chevaux. L'enquête doit-elle se limiter aux seuls occupants du manoir, au vu de la météo hivernale ? Car qui peut bien en vouloir à un prêtre dans la république d'Irlande ? 
Il va falloir retourner en amont, dans la vie du prêtre Lawless, mais l'inspecteur Strafford et son adjoint, le sergeant Jenckins, vont devoir supporter la censure de l'Eglise, qui ne tolère aucun scandale autour du meurtre d'un prêtre, ainsi que tous les secrets de tout un chacun qui doivent être protégés par dessus tout... Et si l'on s'approche trop près de la vérité, pourrait-on disparaitre à son tour ? 
Prometteur, presque jubilatoire... Mais le soufflé retombe très vite, hélas.
Le rythme est lent, très lent, il y a peu d'action, uniquement les questions et observations de l'inspector Stradfford, qui cherche la vérité à travers les informations que l'on veut bien lui distiller. Il ne se passe donc pas grand chose jusqu'à plus de la moitié du roman... Ensuite quelques pistes se précisent, jusqu'au dénouement qui, finalement, ne surprend pas. 
La plume est agréable à lire car elle est plutôt talentueuse, bien que de temps à autre, elle devienne plus "crue", moins élégante, donc plus ordinaire, déplaisante à la fois dans ses propos et dans les actions des protagonistes, ce qui, à mon goût, n'est absolument pas indispensable dans un policier. Oui, je sais, nous sommes dans un polar, pas un cosy-murder. Et donc, l'inspector Stratfford, pour qui j'éprouvais déjà peu de sympathie, n'a vraiment pas contribué au charme de ce roman. 
Au final, ce ne fut pas une déception, non, mais une lecture mitigée. A découvrir néanmoins...

mardi 12 août 2025

J'AI LU : LE DERNIER THE DE MAÎTRE SOHO


Le Dernier Thé de Maître Soho
Cyril Gély
Editions Points

Roman historique

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Un roman tout en délicatesse, comme un conte...
Nous sommes au Japon, en 1875, époque où les samouraïs ne sont plus à la mode, l'ère Meiji  ouvre le Japon au commerce international et permet aux étrangers de s'établir dans le pays qui n'a plus besoin des samouraïs pour le défendre. Ibuki est la fille d'un brasseur de saké, celui-ci voudrait que sa fille reprenne l'affaire familiale, mais pour la jeune femme, il n'en est pas question, elle veut devenir samouraï. La voici sur les routes afin de rejoindre Maitre Soho, afin qu'il lui enseigne les voies du sabre. Cet ancien samouraï ne cherchera qu'à lui apprendre l'art du thé. Ce roman, c'est de la poésie, tout est en sensibilité, en subtilité, en élégance, en respect, presque en tendresse. Et au passage, j'en apprends un peu plus sur l'histoire de l'une de mes marques de thé préférées, une marque française.
Le roman est écrit par un auteur occidental, mais on ressent presque la plume d'un auteur japonais, tellement la philosophie asiatique est présente. J'ai beaucoup aimé cette lecture.
C'est un très joli conte... 



Le Dernier Thé de Maître Soho
Cyril Gély
Editions Points
Thé Dammann Frères : l'Exotic
Estampe Ukiyo-E : 
Kawase Hasui - Neige à Sakujin

samedi 2 août 2025

J'AI LU : LES CHRONIQUES DE L'ERABLE ET DU CERISIER


Les Chroniques de l'Erable et du Cerisier
Tome 1
Le Masque de Nô
Camille Monceaux
Gallimard Jeunesse

Roman - Littérature Française - Japon Féodal

MON AVIS

(Sans Divulgâcher)


Les pages filent vite dès que l'on commence ce roman, il est magnifiquement écrit. La plume est jolie, poétique, bien documentée, elle distille, sans ostentation, une érudition précise sur le Japon médiéval sans non plus charger inutilement l'histoire. On aime tout de suite Ichiro, notre petit héros. 
Après une enfance rendue la plus douce possible par la brave Oba et les leçons d'armes de son père adoptif, Ichiro, devenu orphelin, devra survivre dans les rues d'Edo, avant d'être embauché dans un théâtre. 
Le fil rouge de l'histoire est la découverte de la véritable identité d'Ichiro, et le secret de sa naissance, lui qui portait une feuille d'érable en bijou lorsque son maître le trouva un jour d'hiver, et l'éleva comme son fils, lui apprit le maniement des armes tout en le surprotégeant. Le roman est plutôt sombre, et même violent par moment, mais l'on suit la quête d'Ichiro comme une fresque historique, le Japon vivait politiquement des heures sombres, et le milieu des théâtres nô et kabuki n'était guère plus tendre que les affres de la rue où lchiro vivra avant d'être recueilli par un poète et se faire de vrais amis. L'autrice ne ménage pas son héros avant une fin mouvementée et haletante, qui laisse au lecteur l'envie de lire les tomes suivants, car la suite semble très prometteuse. Cependant, je m'attendais à quelques révélations qui ne sont hélas pas dans ce premier tome... 

vendredi 1 août 2025

J'AI LU : LES GARDIENS DU PHARE




Les Gardiens du Phare
Emma Stonex
Editions Stock/Le Livre de Poche
Policier - Littérature Anglaise

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


1972, les trois gardiens du phare de Maiden Rock dans les Cornouailles anglaises disparaissent mystérieusement, en laissant le thé encore fumant dans la théière et le repas prêt, la porte verrouillée de l'intérieur et les horloges arrêtées à la même heure. 1992, un écrivain célèbre tente de résoudre l'énigme en interrogeant les épouses des disparus. Le lecteur vit des aller et retours entre le passé et le présent, à la découverte de secrets de manipulation, de non-dits et de mystère, tout en flirtant avec les frontières du fantastique.
Le récit est inspiré d'une histoire vraie qui eut lieu en 1900 au large de l'Ecosse. Je n'ai trouvé aucun suspense à ce roman au rythme trop lent, que j'ai failli abandonner plusieurs fois, fatiguée par des longueurs pesantes sur la vie dans les phares et la vie de famille des protagonistes. On me l'avait vanté comme génial, je l'ai trouvé sombre et ennuyeux. Peut-être suis-je passée à côté, mais ce roman, pourtant bien écrit, n'était pas fait pour moi.



Les Gardiens du Phare
Couverture Poche

 

vendredi 25 juillet 2025

J'AI LU : HISTOIRES SECRETES DE SHERLOCK HOLMES


 Histoires Secrètes de Sherlock Holmes
René Reouven
Editions Poche - Folio Policier
Policier Historique

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Il y a les enquêtes de Sherlock Holmes écrites par leur créateur, Sir Arthur Conan Doyle, puis il y a celles que Watson a "évoquées sans les raconter" et celles que "Watson n'a jamais oser évoquer" que différents auteurs fans du personnage se sont empressés de narrer, et c'est le cas pour ce recueil, signé René Reouven, avec le plus grand respect envers les caractères et personnalités des héros de référence, c'est à dire le "Canon".

On retrouve donc Holmes qui nous fait part de ses ascendances françaises dans la première histoire, l'assassin du Boulevard, et rend visite à sa cousine Irène. Bien entendu, il parle un français impeccable, ce qui lui permet de jouer et se grimer en plusieurs personnages dont il a l'art et le secret, et d'avoir ses entrées à la Direction des Dons et Legs où il se passe de drôles de choses. Une affaire louche entre Londres et Paris, dont Sherlock déliera les ficelles avec brio. Son sens très affûté de l'intuition fait mouche dans toutes les aventures qui suivent, même si j'ai préféré certaines à d'autres que j'ai moins aimées, comme celles du Bestiaire, sauf pour le Cormoran, une affaire d'espionnage entre Londres et l'Ecosse qui m'a passionnée. Dans "les passes-temps de Sherlock" j'ai trouvé L'affaire des Parchemins captivante, d'autres moins passionnantes, mais toutes érudites et bien écrites, même si certaines comportent quelques longueurs ou un intérêt moindre. Toutes les histoires ne sont pas contées par Watson et le lecteur y rencontre des protagonistes tels que Sir Arthur Conan Doyle lui-même ou encore Jack l'Eventreur, et même Edgar Allan Poe ou Vidocq, ce qui implique des voyages dans le temps...
Je conseille néanmoins cet énorme pavé de 1132 pages à tous les fans et amateurs d'enquêtes et aventures de Sherlock Holmes, une lecture plutôt jubilatoire, même si le suspense est très inégal, cela m'a donné envie de relire celles de Sir Arthur Conan Doyle. 

jeudi 26 juin 2025

J'AI LU : HAUTE-COUTURE


 Haute-Couture
Colette Maciet
Editions Michel Lafon Poche

Autobiographie, Biographie

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Il est clair que l'on ne va pas s'appesantir sur le style littéraire, il aurait pu être mieux travaillé, mais ce livre est écrit avec le cœur, et avec sincérité. J'ai aimé lire les souvenirs que Colette Maciet, talentueuse Première d'atelier, fait partager au lecteur : de ses débuts d'apprentie à sa rapide consécration, la confiance que lui accordaient les grands couturiers pour qui elle a travaillé. La Haute Couture est plus qu'un métier, c'est de l'art.
On pénètre dans les ateliers des célèbres maisons de Haute-Couture, on découvre leur fonctionnement, c'est comme des secrets que l'on nous révèle, des moments partagés, des confidences, des découvertes sur les célébrités de la mode et de l'élégance, des moments de joie mais aussi des jalousies, des crocs en jambes et des injustices. Et l'on en apprend davantage sur la création d'un modèle, d'un vêtement, du croquis à sa réalisation, en passant par sa conception. 
Le métier de Première d'atelier ne consiste pas seulement à couper et coudre des modèles dans un atelier parisien mais aussi à se retrouver à Tokyo, Rio de Janeiro, Genève, Londres ou New-York pour présenter une collection et partager le quotidien des top models. Il y a le labeur mais aussi les paillettes, les palmes de la renommée dans le milieu feutré de la Haute-Couture. On y apprend que les maisons Lesage et Lemarié, illustres brodeur et plumassier de Paris, que je connais bien, ont étés rachetées par Chanel. C'est passionnant, d'autant plus que l'on en sait un peu plus sur la manière de travailler de Karl Lagerfeld ou totalement à l'opposé, de Coco Chanel ou encore l'exquis savoir-vivre d'Hubert de Givenchy ou la délicatesse d'Yves Saint Laurent, la bonne humeur de Jean-Paul Gaultier, entre autres, et leur exigence de la perfection. On en apprend ainsi sur leurs bons et parfois mauvais côtés, comme pour le très mal élevé et goujat Alexander McQueen. 
Et puis l'arrivée des groupes financiers qui peuvent n'avoir aucun respect et aucun sentiment vis à vis d'un grand couturier de renom. On voit cela aussi dans la Haute-Couture qui, dans un certain sens, n'est plus ce qu'elle était...
Inès de la Fressange signe la préface, comme un hommage amical et respectueux à Colette Maciet, dont elle fut, par deux fois, la bonne fée...
Un ouvrage à découvrir, parce qu'il est joli, et même touchant par moments : c'est une belle histoire que la vie professionnelle de Colette Maciet.

dimanche 22 juin 2025

J'AI LU : LES FANTÔMES DU FINISTERE


 Une Enquête du Commissaire Dupin
Les Fantômes du Finistère
Jean-Luc Bannalec
Editions Pocket

Policier - Littérature Allemande

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Cette fois, Dupin se rend dans le Finistère, au bord de l'Aber Wrac'h, où l'un de ses collaborateurs, le lieutenant Labat s'est fait agresser dans le jardin de l'abbaye de sa tante, Joëlle Contel, récemment décédée. 
Notre commissaire veut faire la lumière sur l'affaire, on ne s'en prend pas comme ça à son équipe ! La famille de Labat et les proches de sa tante, sont dans le collimateur de Dupin, chaque membre est suspect, d'autant plus qu'un assassinat va très vite avoir lieu. 
Enquête érudite sur fond d'ornithologie pour le commissaire, assisté par Le Ber, et l'équipe de la commandante Carman de la Gendarmerie de Brest, sans oublier la très efficace Nolwenn, qui, pour une fois, reste peu présente sur cette intrigue. Quant à la bêtise récurrente du préfet Gueuneugues, elle ne m'a pas manqué. 
Ce n'est pas le coupable qui est très intéressant à déterminer dans cette enquête, c'est la manière dont se poursuivent les investigations, les réflexions de Dupin. Le suspense est bien dosé, et monte crescendo dans la dernière partie du roman. J'ai passé un bon moment de lecture, malgré la plume de l'auteur qui ne travaille pas toutes ses phrases. J'ai toujours le même regret à ce propos.

C'est à chaque fois un plaisir de se retrouver en Bretagne en compagnie du commissaire Dupin. A chaque tome, on peut chercher les lieux sur Google Map, si on ne les connait pas déjà,  car les monuments existent vraiment. Cette fois, c'est l'Abbaye Notre Dame des Anges de Landéda, près de Prat-Ar-Coum et de l'Aber Benoit, des endroits que j'affectionne particulièrement. 
Et puis, dans une enquête de Dupin, on entend toujours "bretonner" la Bretagne, et ça... j'adore !

dimanche 15 juin 2025

J'AI LU : MYSTERE RUE DES SAINTS PERES


Les Enquêtes de Victor Legris, Libraire
Mystère rue des Saints-Pères
Claude Izner
Editions 10/18 - Grands Détectives

Policier Historique

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Paris, juin 1889, une femme emmène ses trois neveux à l'Exposition Universelle pour visiter la Tour Eiffel, elle meurt d'une étrange piqûre, d'abeille, dit-on, exactement comme une victime à l'arrivée de Buffalo Bill à Paris quelques semaines auparavant. Victor Legris, libraire rue des Saints-Pères, lui aussi au premier étage de la Tour Eiffel en compagnie de son associé Kenji Mori et de son ami le journaliste Marius Bonnet, prend connaissance de ce qu'il vient d'arriver quasiment sous ses yeux. Il va s'ensuivre une série de meurtres dans Paris, avec le même modus operandi : des piqûres d'abeille : l'assassin a une logique inquiétante... Des événements vont contraindre Victor Legris à s'y intéresser de près, ce qui va entrainer et marquer ses débuts d'enquêteur.

Ce roman trainait dans ma pile à lire depuis un petit moment, et j'ai bien fait de l'avoir choisi. 
J'ai beaucoup aimé ce roman policier très érudit, vivant, élégamment écrit, dont l'atmosphère de la fin du 19e siècle parisien et de l'Exposition Universelle de 1889 est particulièrement bien retranscrite, réaliste et réussie. On déambule dans Paris où l'on peut suivre les personnages au fil du mystère, comme un voyage dans le temps, car c'est fort bien décrit. Un suspense modéré, un déroulé un peu lent, mais vivant, tiennent tout de même en haleine jusqu'à la toute fin du roman, même si c'est le hasard qui mène notre libraire à devenir enquêteur. Certes, par moments l'intrigue égare un peu le lecteur, mais tout est néanmoins cohérent. 
Le nom de l'auteur, Claude Izner, cache en réalité deux autrices, deux soeurs dont l'autre métier est bouquiniste, d'où cet intérêt pour l'histoire, ces connaissances sur le Paris ancien, pour le plus grand plaisir du lecteur.
Il y a des romans comme des friandises cachées dans les bibliothèques, qui se révèlent d'excellentes lectures le jour où on décide de les découvrir, et j'ai prévu de lire la série complète des enquêtes de Victor Legris.
 

mardi 10 juin 2025

J'AI LU : FLAMBOYANTE ZOLA

 


Flamboyante Zola
Jean-Louis Milesi
Editions Presses de la Cité

Roman Biographique

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Le lecteur entre tout de suite dans un tourbillon d'émotions : celles d'Alexandrine Zola, quand elle découvre la tromperie d'Emile. Et comble du malheur : deux enfants sont nés de cet adultère. Avant de devenir Madame Alexandrine Zola, elle fut Eléonore, puis Gabrielle, modèle pour Edouard Manet et ses amis impressionnistes. Il lui a fallu avant tout être une femme courageuse, pour endurer les défis du destin, pas tendre avec elle. Elle fut le roc d'Emile Zola, son pilier, sans elle, serait-il devenu l'écrivain de génie qu'il fut ? Certes, le talent était là, mais il devait à Alexandrine la ténacité d'avoir pu mener à bien ses combats, notamment les années noires de l'Affaire Dreyfus pendant lesquelles la presse, les gens n'hésitaient pas à lui faire peur.
Alexandrine a eu besoin de Gabrielle, l'effrontée, pour faire face à l'affront, à l'injustice, aux salissures, elle a eu besoin d'Eléonore aussi, la mal née, dont elle n'a pas eu honte. Le courage, elle connait.
Alexandrine va se relever. Elle s'est relevée, et d'une façon élégante.
Jean-Louis Milesi a su, par sa plume efficace et son style impressionniste qui nous parachute  à divers moments de la vie d'Alexandrine et du couple Zola, nous faire pénétrer dans son intimité : Emile, pas vraiment montré sous son meilleur jour et Alexandrine, la combattante, tous deux figures de l'Histoire, mais aussi simples êtres humains, si exceptionnels par leurs qualités, et leurs défauts.
Ce roman, c'est juste la vie de quelques personnages célèbres, mais c'est beau. Alexandrine Zola était surtout une femme qui aimait profondément son époux, elle fit preuve d'abnégation, d'un respect infini, et malgré les affronts, même si Emile était talentueux (il est mon écrivain classique préféré), c'est elle, la Flamboyante.

samedi 7 juin 2025

J'AI LU : LES MYSTERES DE HONEYCHURCH - TOME 4

 


Les Mystères de Honeychurch 
Tome 4
Les Morts ont du Souci à se Faire
Hannah Dennison
City Editions

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

J'en suis beaucoup plus loin dans les enquêtes de Kat Stanford à Honeychurch, mais il me manquait la lecture du tome 4, la lacune est désormais comblée. Et je ne me suis pas ennuyée une seconde malgré une intrigue à l'évolution un peu lente et dispersée.
Cette fois, toute la population de Honeychurch et de Little Dipperton est accaparée par une reconstitution historique au manoir, une "Echauffourée" qui eut lieu au cours de la Première Révolution anglaise au 17e siècle, entre les Royalistes, partisans du roi Charles 1er et les Têtes Rondes dirigées par Cromwell. Et c'est en perçant une canalisation qu'Eric, habitant du domaine, découvre un squelette vieux de plusieurs siècles qui semble avoir été torturé, avec une dague aux armoiries des Honeychurch, plantée dans la cage thoracique. Qui était ce cadavre ?
Parallèlement, plusieurs objets disparaissent dans le village, dont un manuscrit que Kristalle Storm, c'est à dire Iris (mère de Kat et grande autrice de romances dont le secret commence à être suspecté) avait déposé au bureau de poste. C'est aussitôt le signal pour Kat de renfiler sa panoplie d'enquêtrice, cependant, je n'ai pas trouvé que cette enquête en était vraiment une, ce serait plutôt une épique tranche de vie à Honeychurch, avec ses mystères, ses manigances, ses scandales, ses aventures teintées d'humour, de mensonges, sans oublier une fois n'est pas coutume : une part d'étrange. Et, même si le suspense n'est pas intense, on prend un réel plaisir à se retrouver à Honeychurch, parce que j'adore cette série avec ses personnages hauts en couleurs et leurs histoires. 

Prière auprès de l'éditeur : confier le travail à un ou une correctrice compétente pour éviter les coquilles orthographiques. C'est fortement déplaisant à lire.


jeudi 5 juin 2025

J'AI LU : L'ENIGME DU PARC


L'Enigme du Parc
Une Enquête de Richard Jury
Martha Grimes
Editions Pocket

Policier

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Le commissaire Jury, assis dans un bus londonien, remarque une femme au comportement insolite. Elle monte, puis descend, puis remonte deux stations plus loin, le bus étant ralenti par la circulation, il est facile pour Jury de suivre le circuit de cette femme au manteau de zibeline. Puis, elle redescend à nouveau et cette fois, il la suit, jusqu'à Fulham Palace, mais il n'entre pas dans le parc. Le lendemain, il apprend qu'un cadavre de femme a été découvert, une femme au manteau de zibeline. Lorsqu'il arrive à la morgue, si le manteau est bien celui de son inconnue, il ne s'agit pas du cadavre de cette femme.

J'avais lu ce roman il y a quelques années, je l'ai relu avec curiosité, le titre est tellement inspirant...  Je ne me souviens pas de ce que j'en avais pensé à l'époque, (il y a une dizaine d'années...) mais j'ai trouvé énormément de longueurs inutiles, bien qu'elles déterminent le style narratif de l'autrice. Le lecteur se perd un peu trop dans les pensées du commissaire Jury et de son ami Melrose Plant qui jardine, cuisine, discute avec son épouse... Et tout ceci sans aucun rapport avec les investigations. De plus, ce n'est pas Jury qui mène vraiment l'enquête mais Melrose, qui s'égare dans diverses conjonctures, de plus, il y a beaucoup de personnages  dans ce roman. De toutes façon, l'intrigue est emmêlée, bien qu'elle soit intéressante, car originale, mais je me suis ennuyée plus d'une fois. Je n'ai pas accroché, cela arrive...

 

mercredi 21 mai 2025

J'AI LU : JULES VERNE CONTRE NEMO


Jules Verne Contre Nemo
Céline Ghys
Editions Fayard

Policier Historique 

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Une pépite jubilatoire que je recommande à tout amatrice/teur de bon polar! 
Une actrice se fait assassiner en rentrant du théâtre, tard le soir, dans un recoin sombre d'une rue d'Amiens... Quelques jours plus tard, un évêque subit le même sort en ce mois de novembre 1882. C'est ce qu'apprend Jules Verne, en lisant son journal, juste avant d'aller chercher sa nièce à la gare.
On entre tout de suite dans l'action, et l'intérêt pour l'intrigue s'enclenche très vite, tous les personnages qui entrent en scène sont intéressants, soit pour l'intrigue principale, soit pour une intrigue secondaire, et Claudine, la nièce de Jules, révoltée par la condition feminine des années 1880,n'est pas en reste... 
L'enquête pour retrouver cet assassin qui se fait appeler Nemo, comme le capitaine de Vingt-Mille Lieues sous les Mers de Jules Vernes, va être menée par le commissaire Gaston Chastagnol, un jeune policier très sérieux et efficace, avec les moyens de l'époque mais néanmoins de manière très pointue façon "les Experts Manhattan". La chimie doublée de l'intelligence et de la perspicacité humaines vont s'unir pour le meilleur. En cela, Jules Verne sera très impressionné et apportera son grain de sel de connaisseur scientifique, car il sera introduit sur l'enquête par un jeune journaliste du nom de Claude Delafuye qui lui, reçoit des courriers de la part de Nemo. Et après tout, un assassin utilise le nom du héros de Jules pour défier la police, personne ne trouve à redire que l'auteur apporte la lumière de sa lanterne sur l'enquête.
L'intervention de l'écrivain est strictement fictive, mais on prend un réel plaisir à lire les investigations de nos trois enquêteurs, le suspense est intense et le roman érudit et fichtrement bien cousu, pour un  grand plaisir de lecture. 
Qui est Nemo ? On ne le devine pas tout de suite, mais on le devine un petit peu avant les enquêteurs, et la partie du roman où ceux-ci doivent tendre un piège à Nemo afin de le démasquer est toute aussi passionnante que la partie purement investigatrice. De plus, ce roman est plein de surprises. Une pépite, je vous dis ! 

Je lirai les autres ouvrages de Céline Ghys, ils doivent être tout aussi passionnants, d'ailleurs une nouvelle enquête de Jules Verne vient de paraître... 



- Qu'attend-il de moi ? 
- Que vous l'aidiez à analyser la tache sous la signature de Nemo, grâce à la chimie. 
- Nous pouvons faire cela ? 
- Bien sûr ! Savez vous que le grand chimiste belge Jean Servais Stas a prouvé qu'un assassin avait empoisonné sa victime ? C'était il y a un peu plus de trente ans, et depuis, nous avons encore progressé ! 


Après un couloir, ils débouchèrent sur un vaste entrepôt vitré. Autour d’établis de bois, le journaliste compta six personnes affairées à des occupations qui semblaient toutes différentes. Chastagnol expliqua : 
- Nous appelons cet endroit le «laboratoire». Nous utilisons toutes les sciences auxquelles je crois. Ici, la chimie nous permet d’analyser les indices. Là, nous nous servons des mathématiques et de la géométrie. Nous calculons les angles des coups. Nous dessinons l’arme avec laquelle le meurtrier a tué. Là, nous examinons les photographies des scènes où le crime s’est déroulé. Ici, nous isolons des empreintes et des traces humaines… Perrin analyse l’enveloppe et l’étiquette. Il s’est attelé, depuis des heures, à la décoller minutieusement. Nous avons longuement discuté et nous n’avons pas choisi d’utiliser la vapeur… Celle-ci aurait endommagé l’encre. 


- Gaston, pourquoi as-tu rédigé un message tout à l'heure à l'Hôtel de Ville ? demanda Claudine. 
- J'ai ordonné la surveillance discrète du bureau de Fisquet. 
- Vous voulez capturer Némo quand il viendra chercher le trésor ! C'est astucieux ! 
- C'est élémentaire, mon cher Jules ! fit Gaston. 
- Quelle jolie formule ! Elle pourrait séduire un écrivain !

mardi 13 mai 2025

J'AI LU : UN NOËL A NEW-YORK


Un Noël à New-York
Anne Perry
Editions 10/18

Policier Historique

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Nous sommes en 1904, et Jemina Pitt, (fille du célèbre directeur de la Special Branch de la série Charlotte et Thomas Pitt), est l'héroïne de ce Noël à New-York. Elle y accompagne son amie Delphinia Cardew qui doit prochainement épouser Brent Albright, fils d'un associé de son père, elle découvre une haute Société Newyorkaise toute aussi codifiée que celle de Londres, et la condition féminine y est tout aussi déplorable qu'en Europe. 
Le père de Delphinia n'a pu se rendre à New-York, pour cause de maladie, c'est pourquoi Jemina joue les chaperons, car son amie fut abandonnée par sa propre mère, lorsqu'elle était  enfant. Harley, le futur beau-frère de Delphinia, demande à Jemina de rechercher avec lui la mère de son amie, car d'après lui, elle serait à New-York...  Cette femme est personna non gratta dans la famille du futur marié, et toute la famille craint qu'elle vienne créer un scandale le jour du mariage. Le lecteur est comme Jemina : elle ne comprend pas pourquoi on déteste autant la mère de Delphinia. 
Le séjour new-yorkais va se révéler très ennuyeux pour Jemina Pitt, après la découverte d'un cadavre, elle va devoir se charger elle-même de l'enquête en compagnie d'un jeune policier. Mais les découvertes qu'elle va faire seront très étranges... 
Le mystère des raisons du bannissement de la mère de Delphinia tient le lecteur en haleine, et l'on découvre au fil de la lecture toute une histoire bien ficelée. Le surprenant twist final rattrape un peu le fait que l'on devine assez vite le vrai coupable.


lundi 12 mai 2025

J'AI LU : KLIMT FEMMES


Klimt
Femmes

Angelika Baümer
Editions Hazan

Beaux-Arts, Livre d'Art

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Nouvelle édition pour ce superbe ouvrage, le travail éditorial d'une belle qualité met en lumière les oeuvres, les femmes, les modèles de l'artiste, comme dans un écrin doré, dans un style très Jugendstil, très Sécession Viennoise, comme pour rappeler les particularités du cycle d'or de Klimt.
Les tableaux sont tous en couleur, pages dorées pour la partie iconographique, avec également des citations de l'artiste, et pages noires imprimées en blanc, pour la partie texte "Klimt et ses Portraits de Femmes", en 2e partie du livre. 
A recommander aux amateurs de la peinture de Klimt, dont je fais partie.

Klimt aimait pendre les femmes, sur bien des oeuvres, il les a entourées d'auras d'or et ce livre regroupe les portraits de femmes anonymes ou des muses qui l'on inspiré, Adèle Block Bauer ou Emilie Flöge, elles ont prêté leurs traits à Danaé ou Salomé, aux ondines ou à la Musique... Quelle merveille que ce livre !

samedi 10 mai 2025

J'AI LU : UN NOËL EN SICILE


Un Noël en Sicile
Anne Perry
Editions 10/18

Policier Historique - Cosy-Mystery

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(Sans Divulgâcher)


C'est sur l'Île de Stromboli que James Latterly, un jeune veuf anglais, arrive pour passer trois semaines loin de Londres, et y fait la connaissance des autres clients de la pension du chaleureux Stefano, excellent cuisinier et hôte des plus agréables. Il se lie particulièrement avec la jeune Candace et avec son grand-oncle.

Mais le volcan gronde et rugit, et avec lui un assassin a des motifs bien sybillins pour agir et masquer son crime... Les protagonistes de l'histoire devront songer à leur survie, plutôt qu'à enquêter. Cependant, les événements vont aller si vite que le coupable sera démaqué et puni. 

Bien que ce roman ne soit pas le meilleur d'Anne Perry, il se lit néanmoins très vite et le dénouement, pour le moins inattendu, apporte une certaine satisfaction au lecteur. J'ai tout de même passé un bon moment de lecture avec ce huis clos. Le seul bémol est que l'on ne ressent absolument pas une atmosphère de Noël.


mercredi 7 mai 2025

J'AI LU : LES ENFANTS PERDUS


Les Aventures de Thomas More
Livre 1
Les Enfants Perdus
François Sureau
Editions Gallimard

Policier Historique

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Tout commence par une énumération, des phrases de trois mots, parfois sans verbe, pour situer le récit, et pour résumer ce qu'il se passe dans le chapitre, je n'aime pas ce principe. Il en va ainsi avant chaque chapitre. 
Le récit débute après la défaite de Sedan, en pleins massacres de la guerre de 1870, surtout en ce qui concerne les chevaux qui n'avaient rien demandé, et certainement pas à devenir fous de vivre tant d'horreur. Je ne suis pas fan du contexte. Mais le personnage central, Thomas More est intriguant, alors j'ai continué ma lecture... On trouve un cadavre, on fait appel à More, commissaire spécial à la Sûreté, puis on n'entend plus parler de cette victime car notre enquêteur se fait recruter par le roi de Prusse qui va lui ordonner d'investiguer dans le château de Bellevue, quartier de l'état-major prussien, suite à la découverte du cadavre d'une jeune fille vêtue d'une tenue de carmélite, les discours de Bismarck sur les genoux. More trouve quelques indices qui le font aussitôt partir quelques jours avec son acolyte, Seligmann. Puis d'autres crimes à résoudre sur la route... Mais avant, ils vont faire un bon repas au restaurant...
Le style de l'auteur, pourtant membre de l'Académie Française, est haché, décousu, abrupt, abscons, en peine de fluidité. Je ne l'ai pas trouvé agréable, passant sans détail du coq à l'âne pour revenir au coq, et oublier l'âne. Il égare le lecteur dans des interrogations dont certaines restent peu ou prou sans réponses. Et c'est ce style décousu qui m'a désintéressée du récit pourtant égrené d'érudition (l'auteur fait même référence à Émile Gaboriau, le premier auteur de polar et bien d'autres allusions). Je suis curieuse : je continue... Mais ça ne le fait toujours pas. Je m'ennuie, c'est indigeste, les phrases s'enchaînent, ne créent aucune jubilation de lecture, et parfois, n'amènent à rien. Si j'avais su, je n'aurais jamais acheté ce livre : 19 euros pour 154 pages ! 
Thomas More serait un détective voyageur dans le temps, une sorte de Dr Who, visionnaire et talentueux, c'est ce qui m'avait attirée, avec le côté policier. Mais je ne lirai pas les tomes suivants.