Les Ombres de Big Ben
Une Enquête d'Iris Woodmore
Michelle Salter
Editions L'Archipel/Archipoche
Roman Policier - Policier Historique - Suspense
MON AVIS
(Sans Divulgâcher)
1914 à Londres, Violet Woodmore, une suffragette militante très active tombe dans la Tamise. Six ans plus tard, sa fille, la toute jeune journaliste Iris Woodmore mène l'enquête après avoir parlé au marin qui a repêché sa mère et appris la disparition d'une amie de celle-ci.
L'histoire se déroule en 1920, au moment où les femmes commençaient à pouvoir siéger au Parlement anglais après les batailles des Suffragettes du WSPU pour le vote des femmes, mais encore sous l'omniprésence des pouvoirs ancestraux des hommes, avec cependant la modernité qui commençait tout juste à poindre le bout de son nez.
Au début de ce roman, deux femmes s'affrontent pour pourvoir un siège de député.
Plusieurs mystères jalonnent ce roman, et notre héroïne rencontre difficultés et confusions pour arriver à faire la lumière sur d'étonnants secrets. Entre Thriller et policier historique, ce roman à rebondissements est bien construit, et bien écrit, mais la première partie du roman est lente, les événements sont longs à se préciser.
La seconde partie du roman est plus vigoureuse, les événements qui s'y enchainent apportent plus de nerf dans le récit. Le suspense est bien présent et les surprises vont jusqu'à la dernière page.
L'ambiance est parfaitement décrite, les lieux également, mis à part l'aspect des grilles de la galerie des dames, qu'il m'a fallu chercher sur Google pour me rendre compte, car je ne pouvais m'en faire une idée précise selon les descriptions abstraites de l'autrice.
Au niveau documentation historique vestimentaire ce roman est truffé d'erreurs et d'ignorance. Je me permets de souligner ces détails car mes études sur l'histoire de la mode et du costume ne sont pas si loin : en ce qui concerne le port du pantalon féminin en 1920 : dans le cas de notre héroïne journaliste qui gravite dans les couches d'une société huppée, c'est discutable. Joddpur ou pantalon large, en vigueur à cette époque, n'étaient pas du meilleur effet pour pénétrer à la Chambre des Communes ou côtoyer les députés, même par modernité et non-conformisme. La silhouette 1920, c'est chapeau cloche, taille descendue sur les hanches, veste ou manteau large, certaines robes près du corps et tailles marquées décrites sont inexactes.
D'autre part, les femmes étaient toujours coiffées, elles ne portaient pas les cheveux longs dans le dos, d'autant plus les domestiques qui obéissaient à des codes de bienséance et d'hygiene. Les chignons décrits portés haut sur la tête, c'est également une erreur : en 1920, le chignon se portait sur la nuque.
Ensuite, concernant les hommes, il est impossible qu'en 1920,un homme ne porte pas de chapeau, de canotier, ni de veste en juin dans Hyde Park. En 1920, on ne se baladait pas en chemise déboutonnée et nue tête, or le personnage de Percy ne porte jamais de chapeau. C'est une erreur dans le milieu bourgeois où il vit.
Au niveau documentation historique vestimentaire, ce roman est truffé d'erreurs.
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