mardi 4 mars 2025

J'AI LU : AUTUMN


 Autumn
Philippe Delerm
Editions Folio
Roman Historique - Biographie

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Tragique... Tel est le mot pour qualifier à la fois ce roman, noir, mais magnifiquement écrit, et la vie d'Elizabeth Siddal, artiste préraphaélite, muse et très brièvement épouse de Dante Gabriel Rossetti, le coureur de jupons, maitre dans l'art de la tromperie, de la malhonnêteté affective.
C'est surtout cet artiste que l'on suit dans ce roman qui dépeint la confrérie des Préraphaélites (PRB : Préraphaélite Brothehood), mais on y retrouve aussi tous les artistes du mouvement, à un moment ou à un autre du récit : Rossetti, Millais, Ruskin, Siddal, Hunt, Burne-Jones, Morris… Un mouvement, des oeuvres auxquelles je me suis beaucoup intéressée lorsque je suivais les cours d'Histoire de l'Art de mon école de dessin parisienne.

Autumn, automne... Couleurs d'automne, comme la chevelure de Lizzie Siddal, comme les atmosphères du roman, empreintes de trop de tristesse. Les artistes féminines de cette époque n'avaient pas beaucoup de chance de percer et devenir aussi célèbres que leurs homologues masculins, malgré leur talent. Automne donc, pour quelqu'un qui trouve cette saison annonciatrice de ténèbres, ce qui est loin d'être mon cas.

Je savais qu'Elizabeth Siddal était morte jeune, à cause de l'eau glacée de la baignoire où elle posait pour l'Ophélie de Millais, sans que celui-ci ne s'aperçoive de quoi que ce soit. Voilà le sort des muses et des modèles de ce siècle ignoble envers les femmes qu'était le dix-neuvième.
Voici l'atmosphère de ce roman, bien qu'infiniment subtil, brillamment écrit, avec la passion et le talent que l'on connait à Philippe Delerm, j'avais hâte de le terminer, contrairement à "Sundborn ou les Jours de Lumière" que je considère comme un bijou. 
Conclusion : un roman vraiment brillant mais trop de noirceur pour la lectrice que je suis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire