jeudi 28 août 2025

J'AI LU : MEURTRE SOUS LES ETOILES


Le Club des Amateurs de Romans Policiers
Tome 3
Meurtre sous les Etoiles
C.A. Larmer
Editions Pocket

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Alicia, Lynette, Perry, Missy, Claire et Anders, les six membres du Club des Amateurs de Romans Policiers se retrouvent au cinéma en plein air, pour voir une adaptation d'un roman d'Agatha Christie. La séance se déroule dans un parc où l'on peut pique niquer, où l'on est entouré d'autres spectateurs, où certains sont concentrés et d'autres moins... Et c'est là que tout commence... Là où le lecteur doit être attentif à ce qui se déroule au fur et à mesure des événements. J'adore ce suspense-là. 
L'intrigue tient tellement la route que l'intensité ne retombe pas d'un iota car l'enquête est menée par les policiers d'une part, (dont l'inspecteur Liam Jackson, petit ami d'Alicia) avec le concours (et la complicité) des membres du club, puis les membres du club prennent l'ascendant dans les investigations. L'intérêt ne se relâche pas, le suspense non plus et l'autrice nous emmène là où elle veut, j'ai vraiment aimé cette enquête, elle m'a fait l'effet d'un petit page-turner, plus j'avançais dans ma lecture, plus je voulais savoir, et franchement, le dénouement est top !

Juste un petit, tout petit bémol : on ne sent pas vraiment que l'on se trouve à Sydney en Australie, petit manque identitaire et descriptif, mais vraiment là, je cherche "du poil sur les oeufs" tellement ce tome là fait passer un excellent moment de lecture.
Et comme dirai une célébrité de la télé : "ça j'achète !"
 

jeudi 21 août 2025

J'AI LU : LE PALAIS DE L'INFORTUNE

 


Le Palais de l'Infortune
32e Enquête du Commissaire Brunetti
Donna Leon
Editions Calmann-Levy

Policier

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Un samedi après-midi, Guido Brunetti fait du tri dans sa bibliothèque lorsque son ami l'inspecteur Vianello l'appelle pour aller chercher l'un de leurs subordonnés en difficulté à Trevise. Ensuite, un certain pallazzo serait sur le point d'être vendu, pour en avoir le coeur net et ainsi rapporter l'information à son beau-père, Guido ira chercher le renseignement en personne. Les petites actions s'enchaînent jusqu'à ce qu'elles aient un lien entre elles, (ou à peu près...) après la découverte d'un cadavre flottant dans un canal, un soir à minuit. 

Donna Leon met encore le doigt là où ça fait mal sur le comportement des individus, le monde est loin d'être parfait... Une enquête sur fond de trame sociale peu reluisante, mêlant des souvenirs du commissaire aux investigations. On va dans le passé, on fouille, on observe, on réfléchit, pour enfin s'engouffrer vers la bonne piste. 

Dès que l'on ouvre cette enquête du commissario Brunetti, on ne la lâche plus, elle ne ramollit pas, l'intérêt et l'intensité sont toujours présents, même si l'on sait pertinemment, lorsque l'on est un lecteur ou une lectrice habitué(e) aux enquêtes de Brunetti, que l'on est à Venise et que tout va au rythme du clapotis de l'eau dans les canaux, du café que l'on va prendre en sortant de la Questure, que l'on est souvent dans l'esprit de Brunetti qui arpente les calli, les campi et les campielli. Atmosphère, atmosphère... parfois on se perd, mais on aime se perdre à Venise.
J'ai aimé cette enquête, je m'ennuie rarement avec Brunetti.

samedi 16 août 2025

J'AI LU : DICTIONNAIRE INSOLITE DE L'IRLANDE


Dictionnaire Insolite de l'Irlande
Alain Pozzuoli
Editions Cosmopole

Dictionnaire - Anecdotes - Irlande - Tourisme - Histoire - Traditions - Légendes

MON AVIS

Un petit dictionnaire original et fourre-tout de l'Irlande sur une foule de sujets, des acteurs contemporains aux instruments de musique, en passant par les spécialités culinaires jusqu'aux poètes et aux écrivains, Stocker, Le Fanu, Wilde, Yeats... Des Corrs à la talentueuse Enya. Il fonctionne comme un dico classique mais fait office d'ouvrage à part entière dans lequel on pioche une foultitude  d'anecdotes insolites, drôles, ou inattendues sur l'Irlande et les Irlandais, l'orthographe et la Guiness, l'Histoire, les traditions, les légendes, mais à ce propos, il m'a manqué des éléments, je n'ai rien appris que je ne savais déjà sur le sujet et il n'y avait pas ce que j'y cherchais, même le sujet sur les leprechaunes est fragmentaire.
Bémol également en ce qui concerne la rédaction, le style manque de saveur et trop énumératif par moments, c'est dommage.

 

jeudi 14 août 2025

J'AI LU : MYTHES CELTIQUES


Mythes Celtiques
Miranda Jane Green
Editions Points

Légendes - Mythologie

MON AVIS

Les anciens Celtes peuplèrent l'Europe entre 600 et 400  après J-C, et communiquaient avec le surnaturel, il n'existe pas d'écrits de leur vécu, mais une foule de témoignages de leurs croyances et de leur mythologie est parvenue jusqu'à nous. 
C'est ce qu'explique avec beaucoup d'érudition et de passion Miranda Jane Green, professeure d'archéologie à l'université de Cardiff et présidente de la Prehistoric Society. Je me suis intéressée à ce livre surtout pour connaitre l'origine des différentes légendes irlandaises, et j'ai découvert et glané une foule d'informations sur le sujet.
Il faut savoir que ce furent les scribes chrétiens qui consignèrent les légendes du Pays de Galles et de l'Irlande dans lesquelles s'expliquent certains rites païens. Je ne m'intéresse pas au paganisme, mais aux légendes folkloriques et mythiques des Celtes d'Irlande, et à l'imaginaire qu'ils ont inspiré, et dans ce livre, l'autrice fait le lien avec l'Histoire et le christianisme, ce qui a été transposé dans la religion. Elle explique les symboliques, les éléments, les fêtes... 
L'ouvrage est très bien documenté, cependant limité aux îles britanniques et à l'Irlande, or il ne faut pas oublier que les Celtes étaient originaires d'Europe Centrale, il vivaient de l'Autriche à l'Espagne, en passant par la Gaule, en tout cas, parler un petit peu des légendes celtiques de ces pays-là  n'aurait pas été superflu.
A lire absolument si vous voulez découvrir la mythologie celtique avec précision. Les Celtes étaient un peuple très "connecté" avec la nature et tout ce qui les entouraient.

mercredi 13 août 2025

J'AI LU : NEIGE SUR BALLYGLASS HOUSE


Neige sur BallyGlass House
John Banville
Editions Pavillons Poche/Robert Laffont
Policier - Littérature Irlandaise

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

On commence par un clin d'oeil à Agatha Christie...  On retrouve un cadavre dans la bibliothèque du manoir de Ballyglass House, dans le comté de Wexford, au sud-est de l'Irlande. Il neige à plein temps, les routes sont difficilement praticables, on envoie l'aristocratique inspecteur Stratfford depuis Dublin. Nous sommes en 1957, les choses sont loin d'être claires entre catholiques et protestants, l'IRA veille au grain, et c'est un prêtre catholique qui a été assassiné chez le colonel Osborne (un colonel, comme Prothero ou Bantry, l'hommage à Agatha continue...) dont la famille protestante était amie avec ce prêtre amateur de chevaux. L'enquête doit-elle se limiter aux seuls occupants du manoir, au vu de la météo hivernale ? Car qui peut bien en vouloir à un prêtre dans la république d'Irlande ? 
Il va falloir retourner en amont, dans la vie du prêtre Lawless, mais l'inspecteur Strafford et son adjoint, le sergeant Jenckins, vont devoir supporter la censure de l'Eglise, qui ne tolère aucun scandale autour du meurtre d'un prêtre, ainsi que tous les secrets de tout un chacun qui doivent être protégés par dessus tout... Et si l'on s'approche trop près de la vérité, pourrait-on disparaitre à son tour ? 
Prometteur, presque jubilatoire... Mais le soufflé retombe très vite, hélas.
Le rythme est lent, très lent, il y a peu d'action, uniquement les questions et observations de l'inspector Stradfford, qui cherche la vérité à travers les informations que l'on veut bien lui distiller. Il ne se passe donc pas grand chose jusqu'à plus de la moitié du roman... Ensuite quelques pistes se précisent, jusqu'au dénouement qui, finalement, ne surprend pas. 
La plume est agréable à lire car elle est plutôt talentueuse, bien que de temps à autre, elle devienne plus "crue", moins élégante, donc plus ordinaire, déplaisante à la fois dans ses propos et dans les actions des protagonistes, ce qui, à mon goût, n'est absolument pas indispensable dans un policier. Oui, je sais, nous sommes dans un polar, pas un cosy-murder. Et donc, l'inspector Stratfford, pour qui j'éprouvais déjà peu de sympathie, n'a vraiment pas contribué au charme de ce roman. 
Au final, ce ne fut pas une déception, non, mais une lecture mitigée. A découvrir néanmoins...

mardi 12 août 2025

J'AI LU : LE DERNIER THE DE MAÎTRE SOHO


Le Dernier Thé de Maître Soho
Cyril Gély
Editions Points

Roman historique

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Un roman tout en délicatesse, comme un conte...
Nous sommes au Japon, en 1875, époque où les samouraïs ne sont plus à la mode, l'ère Meiji  ouvre le Japon au commerce international et permet aux étrangers de s'établir dans le pays qui n'a plus besoin des samouraïs pour le défendre. Ibuki est la fille d'un brasseur de saké, celui-ci voudrait que sa fille reprenne l'affaire familiale, mais pour la jeune femme, il n'en est pas question, elle veut devenir samouraï. La voici sur les routes afin de rejoindre Maitre Soho, afin qu'il lui enseigne les voies du sabre. Cet ancien samouraï ne cherchera qu'à lui apprendre l'art du thé. Ce roman, c'est de la poésie, tout est en sensibilité, en subtilité, en élégance, en respect, presque en tendresse. Et au passage, j'en apprends un peu plus sur l'histoire de l'une de mes marques de thé préférées, une marque française.
Le roman est écrit par un auteur occidental, mais on ressent presque la plume d'un auteur japonais, tellement la philosophie asiatique est présente. J'ai beaucoup aimé cette lecture.
C'est un très joli conte... 



Le Dernier Thé de Maître Soho
Cyril Gély
Editions Points
Thé Dammann Frères : l'Exotic
Estampe Ukiyo-E : 
Kawase Hasui - Neige à Sakujin

samedi 2 août 2025

J'AI LU : LES CHRONIQUES DE L'ERABLE ET DU CERISIER


Les Chroniques de l'Erable et du Cerisier
Tome 1
Le Masque de Nô
Camille Monceaux
Gallimard Jeunesse

Roman - Littérature Française - Japon Féodal

MON AVIS

(Sans Divulgâcher)


Les pages filent vite dès que l'on commence ce roman, il est magnifiquement écrit. La plume est jolie, poétique, bien documentée, elle distille, sans ostentation, une érudition précise sur le Japon médiéval sans non plus charger inutilement l'histoire. On aime tout de suite Ichiro, notre petit héros. 
Après une enfance rendue la plus douce possible par la brave Oba et les leçons d'armes de son père adoptif, Ichiro, devenu orphelin, devra survivre dans les rues d'Edo, avant d'être embauché dans un théâtre. 
Le fil rouge de l'histoire est la découverte de la véritable identité d'Ichiro, et le secret de sa naissance, lui qui portait une feuille d'érable en bijou lorsque son maître le trouva un jour d'hiver, et l'éleva comme son fils, lui apprit le maniement des armes tout en le surprotégeant. Le roman est plutôt sombre, et même violent par moment, mais l'on suit la quête d'Ichiro comme une fresque historique, le Japon vivait politiquement des heures sombres, et le milieu des théâtres nô et kabuki n'était guère plus tendre que les affres de la rue où lchiro vivra avant d'être recueilli par un poète et se faire de vrais amis. L'autrice ne ménage pas son héros avant une fin mouvementée et haletante, qui laisse au lecteur l'envie de lire les tomes suivants, car la suite semble très prometteuse. Cependant, je m'attendais à quelques révélations qui ne sont hélas pas dans ce premier tome...