J'AI LU : EN EAUX DANGEREUSES

En Eaux Dangereuses

29e Enquête du Commissaire Brunetti

Donna Léon

Editions Calmann-Levy/Points

Policier

Quand le médecin d’un hospice vénitien appelle la police car une patiente en fin de vie souhaite témoigner, le commissaire Brunetti et Claudia Griffoni se rendent aussitôt au chevet de la jeune femme. Ses derniers mots évoquent son défunt mari Vittorio qui selon elle, a été assassiné. Brunetti lui jure de mener l’enquête. Il découvre alors que Vittorio, qui travaillait pour une compagnie chargée de vérifier la qualité des eaux vénitiennes, est officiellement mort dans un accident de moto. Où se trouve la vérité? Avec l’aide de ses fidèles collègues, Brunetti va petit à petit démêler les fils d’un secret dissimulant une menace pour Venise et toute sa région. Entre intrigue passionnante, personnages plus touchants que jamais et réflexion subtile sur la mort, Donna Leon nous dévoile à nouveau avec En eaux dangereuses son immense talent de conteuse et son regard si unique sur Venise.

MON AVIS 

(Sans Spoiler)

J'ai mis un petit moment à entrer dans ma lecture, car l'on part dans deux, voire trois directions différentes, sans que les choses soient vraiment captivantes. Mais l'on sait par habitude, que le commissaire Brunetti ouvre souvent une enquête sur des faits un peu minces et peu flagrants pour soulever des lièvres en cours d'enquête et parvenir à des fins que l'on n'aurait jamais soupçonnées. 

On part timidement sur une visite à l'hôpital, le commissaire Guido Brunetti et sa collègue, la commissaire Claudia Griffoni bravent la chaleur caniculaire pour se rendre au chevet de la signora Toso, qui leur apprend que la mort de son mari dans un accident de moto est très suspecte, c'est pour elle un assassinat. Car son mari a voulu lui payer ses soins avec de l'argent sale. On part avec très peu d'éléments, et les pistes se dispersent notamment avec ces jeunes pickpockets que le divisionnaire Patta veut éloigner de la Cité des Doges. Il n'y a que Brunetti pour ne pas se laisser emporter par la confusion car le lecteur, lui, ne sait pas très bien où il va, ni comment... Mais l'idéal avec Donna Léon est de se laisser porter, et de voir où l'enquête nous mène, même avec l'embryon de pistes dont dispose le commissaire. Parce que, à coup sûr, il va poser le doigt sur le pot aux roses. 

Je ne dirai pas que j'ai été emportée par le suspense, car le récit est long à se mettre en place et peu intense, le rythme est très lent, mais l'enquête partie avec si peu d'éléments est encore une fois résolue d'une main de maître, bien que cette enquête ne se classe pas parmi les meilleures de la série.