L'Etrangleur de Cater Street
Une Enquête de Charlotte et Thomas Pitt
Anne Perry
Editions 10/18
Policier Historique
MON AVIS
(Sans Divulgâcher)
Dans le Londres huppé de 1881, Cater Street devient le centre des assassinats d'un tueur en série. Ce tome est la première enquête de Charlotte et Thomas Pitt.
Charlotte Ellisson a dix-neuf ans dans ce roman, mais on reconnait sa perspicacité, par contre, sa rencontre avec Thomas Pitt est assez surprenante quant à sa réaction vis à vis de la police. On fait la connaissance de la famille Ellison, le patriarche irritable et un peu borné, Caroline, la mère de Charlotte, est une personne de bon sens, mais elle est victime de sa condition de femme. Ses soeurs, Emily l'opportuniste ambitieuse, la sérieuse Sarah et son époux Dominic, dont Charlotte est secrètement amoureuse. Sans oublier la grand-mère, femme totalement dénuée d'amabilité et de sensibilité. Quand Thomas Pitt arrive dans l'histoire après un assassinat dans Cater Street, dont la victime est proche de la famille de Charlotte, celle-ci se montre très hostile, quasiment impolie envers la police, à l'instar de sa famille qui prend les officiers de police pour des domestiques. J'ai trouvé ce manque de respect stupide, et même puéril, surtout de la part de gens instruits, que l'on suppose éclairés et bien élevés.
La construction est fastidieuse, j'ai trouvé beaucoup de tergiversations pour présenter les personnages, la mise en situation très longue, laborieuse, avec des redites, afin d'expliquer le contexte. Le poids patriarcal est pesant, vérité historique certes, mais c'est redondant et fastidieux. Il n'est de bon ton de ne faire ou s'intéresser à quoi que ce soit de la part des femmes, rien n'est accepté sous peine d'être mal considérée. Vivre à cette époque devait être une torture. Sans compter que tout, chez ces personnes, est un drame en dehors du train-train quotidien, c'est une catastrophe, une honte, que la police puisse se déplacer pour venir prendre des renseignements, voire des dépositions.
A partir du moment où Thomas Pitt entre en scène, l'histoire démarre enfin mais le récit n'est pas plus palpitant pour autant. Charlotte met un certain temps à trouver Thomas sympathique, voire plus, car affinités. On stagne longtemps pour éliminer les suspects les plus évidents, qui ont pourtant tous quelque chose à se reprocher.
On parvient péniblement au dénouement, car l'histoire tient plus d'une chronique à la Jane Austen que d'un roman policier.
Difficile pour moi de lire ce genre de livre. Gros bisous Crisitane
RépondreSupprimerJ'adore les enquêtes policières, mais j'ai été un peu décue sur celle-ci, on pourrait la classer parmi les chroniques mondaines façon Jane Austen... Bisous (Nathanaelle)
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