mercredi 29 mai 2024

J'AI LU : ELOÏSE MOUSQUETAIRE DU ROI



Eloïse, Mousquetaire du Roi
Jean-Luc Marcastel
Editions Gulf-Stream
Illustré par Manon Cansell

Fantasy Jeunesse
Sortie 14 Août 2024

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Tout d'abord je remercie Jean-Luc Marcastel pour la lecture en avant-première de ce petit bijou de roman. L'auteur sait toujours nous emporter dans ses aventures avec beaucoup de talent, il y a toujours ce brin d'émotion qui nous soulève et ces souffles épiques qui nous attisent et nous embarquent. Et là, dans ce nouveau roman, je ne peux m'empêcher de vous dire qu'il y a tout cela, mais aussi un peu de poésie...

L'auteur est né dans les montagnes du Cantal et c'est tellement beau comme il en parle ! D'emblée, il y a ce charme, cette inspiration, et puis, tout en faisant connaissance avec l'héroïne, nommée Eloïse, on sent que cette histoire va "dépoter" ! Et croyez-moi, ça dépote ! 

Eloïse de Lupignac est douée pour l'escrime, orpheline de mère elle se retrouve à Versailles avec son père, mousquetaire du roi Louis XV. Elle vit au palais depuis peu, mais a beaucoup de mal à se faire aux us et coutumes de la Cour, à ses tenues vestimentaires et autres salamalecs de circonstance. Un soir, alors qu'elle avait encore fait pleurer sa préceptrice, la voici enfermée pour la soirée par son père, dans leur logement du palais. Elle est punie, privée de bal masqué. Qu'à cela ne tienne ! Accompagnée par Dracou, son ami très particulier, la voici qui s'évade par la fenêtre. Elle est bien décidée à retrouver le château familial, là-bas, dans les montagnes du Cantal. Mais, ne voilà-t-il pas, qu'en parcourant le parc de Versailles, elle tombe sur deux abominables personnages qui s'en prennent à une jeune fille, sous les arcades du Grand Trianon. Son sang ne fait qu'un tour, elle lui vient en aide ! Et c'est de là que démarre toute l'histoire qui entraine Eloïse à déjouer un complot contre le roi.
Alors cela relève de l'espionnage, de l'Histoire avec un grand H, car on y rencontre des personnages historiques, (un petit peu comme dans le Simulacre, paru il y a quelques années), et de la guerre des Flandres.
Les héros sont très attachants, même Dracou (je ne vous dis pas de quel bois il est fait, celui-là... c'est une surprise !). Le Palais de Versailles fait partie des personnages, car non seulement l'histoire s'y déroule, mais on s'y repère très bien grâce aux descriptions de l'auteur.
Le roman est court, du moins, il m'a semblé court car il se lit, se déguste, s'apprécie tellement vite, que dès qu'on l'a commencé, on est déjà arrivé à la fin de l'histoire. Et pour ne pas quitter si vite Versailles, l'auteur a concocté tout un petit récapitulatif historique du château et de ses jardins, mais aussi sur un illustre personnage au centre du roman, sur les célèbres mousquetaires du roi, sans oublier une explication qui s'imposait pour le personnage de Dracou, car si on n'est pas Auvergnat, natif du Cantal, elle était indispensable...
Cette lecture fut un moment absolument exceptionnel, on entre dans ce roman très immersif et on en ressort qu'à la fin, encore sous le charme mais frustré de ne pas y demeurer encore, on y est comme au cinéma !
Le roman sort le 14 août 2024, c'est un petit bonheur à lire, que l'on soit ado ou adulte.


lundi 27 mai 2024

J'AI LU : LE CHAT DU BIBLIOTHECAIRE

 


Le Chat du Bibliothécaire
Tome 1
Succès Mortel
Miranda James
Editions J'Ai Lu

Policier

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Diesel, le chat du bibliothécaire de l'université de la ville d'Athena, dans le Mississipi, est un Main Coon de douze kilos, il est apprécié de toute la ville car énormément de gens le connaissent, mais il n'a pas de pouvoir surnaturel, c'est donc Charlie Harris, son compagnon humain qui mène l'enquête, en sa compagnie bien entendu... 
L'intrigue tourne autour d'un auteur de thrillers à succès, Godfrey Priest, natif d'Athena et revenu pour offrir, pour ne pas dire "imposer", ses cartons d'archives, de manuscrits, de courriers et de documentation.
L'individu est particulièrement indélicat avec tout le monde, comportement qu'il a toujours eu, même quand il était étudiant, ses ex-camarades s'en souviennent. C'est sans surprise qu'on le retrouve assassiné dans sa chambre d'hôtel. 
L'intrigue est lente, l'enquête également, ce qui ralentit beaucoup le suspense, mais son intensité remonte un peu en fin de roman. Par contre, le style de l'auteur est plat comme une limande, c'est dommage car l'intrigue est plutôt intéressante. Charlie Harris et son chat ne se quittent jamais, Diesel est présent à la Bibliothèque de l'Université comme à leur domicile où Charlie loue deux chambres à des étudiants. C'est précisément l'un d'entre eux, dont il connait bien la mère, qui va être mêlé de près à l'enquête. Charlie n'est pas particulièrement apprécié par la policière Kanesha Berry, c'est pourquoi il va mener ses propres investigations pour tenter de dénouer les fils du mystère et ainsi aider l'enquête officielle.

Il y a un petit souci avec la traduction car le métier de Charlie est archiviste et non bibliothécaire. C'est peut-être voulu car "bibliothécaire" sonne mieux qu'"archiviste", pour le titre de la série. Une lecture qui manquait de peps, mais bonne tout de même.

lundi 20 mai 2024

J'AI LU : MEURTRE A L'ANGLAISE


Meurtre à l'Anglaise
Cyril Hare
Editions Payot/Rivages Noirs

Policier

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)
 

La veille de Noël, dans un manoir anglais, Lord Warbeck, un homme malade et fatigué, a convié quelques invités, dont le professeur Bottwink, historien juif, rescapé des camps de la mort, qui écume la bibliothèque de lord Warbeck. Puis il y a Robert, le fils du lord et son cousin Julius Warbeck, chancelier de l'Echiquier, accompagné de Rogers, un inspecteur de Scotland Yard dévoué à sa sécurité, lady Carstairs, épouse d'un homme politique, puis la jeune Camilla Prendergast, et enfin Briggs le majordome, sans oublier sa fille Susan.

Je m'attendais à une intrigue plus captivante, plus angoissante, et à trouver quelques personnages sympathiques, or aucun ne l'est, pas même le policier. On pourrait même aller jusqu'à dénoncer une agression sexuelle au début du roman car l'un des personnages a un comportement infect. Je m'attendais à adorer ce huis clos façon Agatha Christie, avec nos héros qui ne s'apprécient absolument pas, coincés dans un manoir envahi par les neiges. Il n'en fut rien.
Je sais que le roman fut écrit en 1951, donc on retrouve le coté classique de la narration, mais ce n'est pas ce qui m'a gênée, car j'aime les romans d'Agatha Christie, ce serait plutôt la manière dont l'auteur s'adresse au lecteur, son style, les longueurs du récit, son coté mélodramatique dans les dialogues, les situations maladroitement décrites car trop théâtrales, rigides, désuètes, puis cette insistance sur les différences entre les étrangers et les anglais, cet acharnement à séparer la société en deux : les serviteurs et les servis. Notamment cet épisode où le policier s'occupe du chancelier comme d'un enfant, alors que lui-même est tout aussi mouillé, trempé, il le déshabille, lui fait prendre un bain... J'ai halluciné. 
La fin serait plutôt ingénieuse, mais on sait que l'un des protagonistes est un assassin, alors on échafaude un plan et on n'est pas loin de la solution, donc un final sans véritable surprise pour ma part. Une lecture un petit peu décevante par rapport à l'enthousiasme que laissait entendre le bandeau sur le livre...

jeudi 16 mai 2024

J'AI LU : UN TRAITRE A KENSINGTON PALACE


Un Traitre à Kensington Palace
Une enquête de Thomas et Charlotte Pitt
Anne Perry
Editions 10/18

Policier Historique

MON AVIS 
(Sans Divulgâcher)


Nous sommes à Londres en 1899, la reine Victoria fait appel à Thomas Pitt, désormais chef de la Special Branch, unité spéciale de la sûreté nationale, afin de, très secrètement, faire la lumière sur la mort de John Halbert, ami proche et confident de Sa Majesté, qu'elle avait chargé d'enquêter sur les fréquentations du prince de Galles. La reine sait qu'elle va malheureusement bientôt céder le trône impérial à son fils, futur Edward VII, et souhaite lui laisser un empire blanc comme neige.

John Halbert fut retrouvé au petit matin dans une barque sur la Serpentine au coeur de Hyde Park. La police a conclu a un accident, or la reine n'y croit absolument pas. Thomas Pitt remonte tous les rouages de la première enquête, et fait des découvertes assez troublantes, idem pour Charlotte, en parallèle, avec son propre réseau mondain.

Ambiance victorienne du Londres de 1899 très réussie, comme toujours, la plume est agréable à lire et les personnages attachants, mais le récit est confus, car entrecoupé de longueurs et de redondances, d'explications en rapport avec de précédentes intrigues ou avec la vie de Thomas et Charlotte, par ailleurs inutiles à cette enquête. Thomas Pitt a quarante deux ans dans ce tome, on croirait qu'il en a soixante, tant il y a de questions existentielles, de soulèvements assez alourdissants. Par contre, il y a d'excellents rebondissements, mais le rythme ne tient pas toujours le lecteur en haleine. Quant au dénouement, il est ingénieux et très satisfaisant, surtout qu'il conclut le cycle des enquêtes de Thomas et Charlotte Pitt, commencé il y a 32 tomes, qui heureusement, peuvent se lire sans spécialement suivre la chronologie.
Une bonne lecture, cependant.

lundi 13 mai 2024

J'AI LU : BÛCHES ET EMBÛCHES


Les Thés Meurtriers d'Oxford
Tome 10
Bûches et Embûches
H.Y. Hanna
City Editions
Cosy-Mystery - Policier


MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Nous sommes quelques jours avant Noël, et Gemma Rose, notre propriétaire de salon de thé oxonienne, va se retrouver coincée dans un manoir où elle était venue apporter quelques douceurs pour un goûter d'enfants pour une réunion de bienfaisance. Une tempête de neige va immobiliser tout le monde, y compris ses amies les "vieilles chouettes" venues interpréter des chants de Noël. La petite Muesli, le chat de Gemma, est là aussi, et c'est en la cherchant en pleine nuit, que Gemma va (encore) tomber sur un cadavre dans la bibliothèque ! 
Mais avec les routes bloquées, la police ne peut pas se déplacer avant quelques heures, ce qui conduit le propriétaire des lieux à demander à Gemma de prendre les dépositions, après avoir eu le CID d'Oxford au téléphone, qui lui a vivement conseillé de mettre la jeune femme à contribution au vu de ses brillants résultats pour avoir aidé la police par le passé.

Et Gemma va démêler les fils de cette intrigue en huis clos, car aucune personne de l'extérieur n'a pu commettre ce meurtre, mis à part un des convives présents pendant cette nuit là. Par contre, ce ne sera hélas pas Devlin O'Connor qui va prendre l'affaire en main, car il est parti passer Noël chez sa mère. Gemma va donc devoir faire face à l'inspecteur Bett, qui ne brille pas par sa perspicacité.
Le lecteur est mis sur des fausses pistes et le rebondissement de la fin est digne d'une enquête d'Hercule Poirot ou Miss Marple ! Suivre une enquête de Gemma Rose est tellement plaisant, et gourmand (il y a la recette des mincepies de la maman de Gemma) sans compter que déambuler dans les rues d'Oxford (et suivre le parcours sur Google map) est vraiment très agréable et instructif.

Avec ce clin d'oeil à la grande Agatha Christie, l'autrice signe là, un bel hommage à la grande dame du crime, ainsi qu'un cosy-murder très agréable à lire ! 

jeudi 9 mai 2024

J'AI LU : LES ENQUÊTES DE PERSEPHONE

 


Les Enquêtes de Perséphone
Tome 1
Crime d'Avril ne Tient qu'à un Fil
Elodie Delfa
Editions Alter Réal
Policier 

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Perséphone... Perséphone...Comment dire... Elle m'a bluffée ! 
Mais revenons au début de ma lecture...
Perséphone Murier est une femme sympathique, dynamique et pleine de bon sens,  j'ai bien aimé ce personnage de wedding-planeuse à la recherche d'un lieu de cérémonie dans un domaine viticole, perdu en pleine campagne. Mais j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire : le trop plein de flashes-back au début du roman est un peu lourd et long à digérer sans compter les descriptions physiques des personnages ou leur actions quand cela ne sert pas l'histoire. 

Perséphone est donc invitée dans un manoir, afin d'étudier la possibilité de louer sa grande salle pour des cérémonies de mariage. Elle doit y dormir une nuit, mais ses hôtes, mis à part la cuisinière et la femme de ménage, ne sont guère agréables, à commencer par Cazoban, le régisseur absolument "immangeable", il affronte Perséphone de manière puérile et stupide (qui se conduit ainsi ?). Ensuite la comtesse, femme acariâtre et renfrognée, mais elle accueille relativement bien notre héroïne. Et le fils de la comtesse, Aldaric, qui jette carrément Perséphone dans l'eau de l'étang, gratuitement et sans préavis ! J'ai trouvé cette action invraisemblable, sans compter le coté bourru du beau ténébreux, c'est insensé et absolument pas crédible. Même s'il découle de ce passage une importance pour la suite de l'histoire, cette péripétie aurait pu se dérouler de manière accidentelle.

Ensuite, arrive la découverte du cadavre, c'est là où les choses sérieuses commencent (on les a attendues longtemps !) et c'est à ce moment là que l'on ne peut, ni ne veut plus lâcher le livre ! 
Quand je vous dis ne plus lâcher le livre, c'est continuer la lecture jusqu'à quatre heures du matin, heure à laquelle je l'ai terminée ! 

L'intrigue par elle-même est plutôt plaisante à suivre au fur et à mesure que le mystère s'épaissit. De plus, le fameux Aldaric devient plus aimable, plus sensé, plus humain. Mais ce petit coté romantique de l'histoire ne m'a pas convaincue, surtout avec cet individu lunatique et imprévisible qui ferait fuir n'importe qui. Il n'en reste pas moins, que l'on compatit avec Perséphone et que l'on n'a qu'une envie : partir loin, très loin de cet endroit. Mais on veut savoir qui a tué... Et qui ose faire peur à Perséphone... Tous ces personnages cachent bien des choses, et notre héroïne ne peut s'appuyer sur personne, mis à part sur un petit chat qu'elle va adopter, et ça, c'est le petit coté mignon de l'histoire...

Quant au dénouement, mesdames messieurs, c'est du tonnerre ! Je ne m'attendais absolument pas à cela. Ce roman policier n'a rien de conventionnel, et je vous le recommande si vous voulez passer une nuit blanche à tourner les pages ! 

Petit bémol, cependant, sur des fautes d'orthographes, comme la grenouille qui s'écrit rainette et non reinette ... Et bien d'autres... Je ne laisserai jamais passer ça.

mercredi 1 mai 2024

J'AI LU : CRIMES GLACES

 


Les Thés Meurtriers d'Oxford
Tome 9
Crimes Glacés
H.Y. Hanna
City Editions
Policier - Cosy-Mystery


MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Après Vienne, retour à Oxford pour Gemma Rose et son quatuor de copines aux cheveux blancs qui tente l'aventure du télé-crochet. Gemma est choisie comme traiteur pour l'émission par le producteur himself, après qu'il soit venu déguster un scone dans son salon de thé, établissement reconnu comme le meilleur de l'Oxforshire. Gemma accepte la mission et ferme temporairement le salon pour fournir sept cent gourmandises par jour. Elle en profite pour explorer les coulisses de l'émission et soutenir le mamies's band, celles qu'elle surnomme affectueusement les "vieilles chouettes"
Mais bien entendu, un crime a lieu... Et c'est Gemma qui va découvrir le cadavre... Et là va commencer une enquête bien compliquée à la fois pour l'inspecteur Devlin O'Connor et pour Gemma qui réfléchit à la vitesse de l'éclair afin d'élucider le meurtre (toujours avec l'aide des vieilles chouettes, cela va de soi...). 
Des fausses pistes, des indices disséminés ça et là au fil du roman, (pour mettre le lecteur sur la voie, ce dont il se rend compte à la fin) des gourmandises et du thé, un brin de romance, et beaucoup de perspicacité de la part de notre enquêtrice, font de ce cosy-mystery un excellent moment de lecture. 
Je me suis fait berner sur l'identité du meurtrier, j'avais ma petite idée, mais je me suis trompée, et j'adore quand je ne devine pas qui est l'assassin. Et bien sûr, la participation de la petite Muesli est toujours attendrissante à lire, car cette petite minette est maline et drôle...
La recette de cette saga policière n'est pas toujours la même, on se plait à découvrir l'intrigue, l'autrice parvient à surprendre le lecteur à chaque roman. Un petit bémol : pas assez de descriptions d'Oxford dans ce tome, contrairement à d'habitude, mais cela s'explique par l'intrigue qui se déroule surtout dans les studios d'une chaine de télé. Dans cette saga, j'aime ce coté immersif : on se sent bien à Oxford, dans la vieille cité, celle de l'Université...
Gros bémol  : le nombre de fautes d'orthographe, de répétitions et surtout de fautes de syntaxe dans ce tome ! Comment est-ce possible ?