lundi 4 mai 2020

J'AI LU : SHERLOCK HOLMES ET LE COMPLOT DE MAYERLING


Sherlock Holmes et le Complot de Mayerling
Nicole Boeglin
City Editions
Policier


En cet hiver 1889, une jeune femme se présente au 221B Baker Street. La dame de compagnie de l'impératrice Sissi vient, dans la plus grande discrétion, requérir l'aide de Sherlock Holmes. En effet, le fils de l'impératrice a été retrouvé mort dans le pavillon de chasse de la propriété de Mayerling. L'enquête officielle a conclu au suicide. Un peu vite. Holmes et Watson découvrent rapidement des indices pour le moins suspects. Qui est cette jeune femme retrouvée morte aux côtés du prince et que l'on a enterrée en secret ? Et pourquoi un tableau a-t-il été volé au moment du meurtre ? La mort du prince n'est que la partie émergée d'une vaste affaire. Sherlock va devoir faire appel à toutes ses capacités de déduction pour en démêler les fils. Surtout lorsque Moriarty, son implacable ennemi, vient le narguer dans un face-à-face mortel...


MON AVIS
(Sans Spoiler)


J'aime quand une autrice ou un auteur pénètre dans l'univers d'un autre et continue les aventures d'un héros, genre fan-fiction. Faut-il encore que la dite autrice ou le dit auteur ait le talent capable d'emporter le lecteur avec le même brio que l'auteur initial. Et bien là, c'est plutôt le cas. Sir Arthur Conan Doyle n'avait pas pensé envoyer Holmes et Watson à Mayerling, c'est désormais chose faite grâce à Nicole Boeglin.
J'ai bien aimé cette enquête historico-policière, mais la fin, qui laisse pourtant sur une attente, est loin d'être un cliffangher de ouf, je lirai néanmoins la suite dès sa parution.

Cette nouvelle enquête de Sherlock Holmes et du Dr Watson nous entraîne en partie à Vienne, et à Mayerling, afin d'élucider le meurtre de Rodolphe de Habsbourg, le fils de Sissi et de François Joseph d'Autriche. On sait, ou plutôt on se doute, depuis bien longtemps que ce ne fut pas un suicide, comme annoncé après la mort du prince, mais bel et bien un assassinat. Oui, mais quid des tenants et des aboutissants ? L'autrice démêle fort bien les écheveaux, entre supposition et affirmations d'enquête historique. Sa plume est joliment fluide et son travail de documentation parfaitement élaboré.

Pour resituer l'affaire, Rodolphe de Habsbourg fut retrouvé mort dans le pavillon de chasse de Mayerling, une résidence appartenant à la famille impériale, en compagnie de Marie Vetsera, une jeune fille de 17 ans, sa maîtresse depuis quelques mois. Il y a eu suffisamment de témoignages, de films et de livres sur le sujet, où plein d'éléments prouvent que Rodolphe aurait été victime d'un assassinat politique. Dans ce roman, l'impératrice Sissi mandate Sherlock Holmes et le docteur Watson afin de résoudre le mystère.
Mais lorsque ceux-ci arrivent à Mayerling, les traces du drame, pourtant récent, ont été effacées, tout a été repeint, déplacé, brûlé, supprimé...

Le roman se divise en plusieurs parties, l'une entrecoupée avec l'autre. La première est le récit inachevé du docteur Watson, la seconde est une correspondance cent ans plus tard, dans les années 1990, 91 et 92, entre Tania et Lily, je ne précise pas qui sont ces deux jeunes femmes, on ne le sait pas dès le début (jamais de spoiler dans mes chroniques). Elles enquêtent à leur tour, en suivant le récit de Watson. L'une est à Londres, l'autre à Vienne, et sont tour à tour aidées par un journaliste du nom d'Elliot... 

Pour la partie épistolaire, Je n'aime pas du tout ce genre de récit, c'est laborieux et agaçant au possible, mais dans le cas qui nous occupe, c'était une bonne façon de superposer les deux enquêtes, celle de Watson et celle des filles, au final ce n'est pas si mal réussi, bien que j'aurais aimé rester dans le récit de Watson et Holmes, sans partir de cette manière dans les années 90.
Evidemment, à la fin, le lecteur a une première réponse, (et même plusieurs, si on fait le compte) mais le mystère continue dans une prochaine parution... 

Enquête à suivre, donc...

Juste un petit bémol sur le fait que le Dr Watson dans ce roman, s'adresse à Holmes en l'appelant Sherlock, erreur : chez Conan Doyle, Watson prononce seulement "Holmes". 

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