mercredi 13 août 2025

J'AI LU : NEIGE SUR BALLYGLASS HOUSE


Neige sur BallyGlass House
John Banville
Editions Pavillons Poche/Robert Laffont
Policier - Littérature Irlandaise

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

On commence par un clin d'oeil à Agatha Christie...  On retrouve un cadavre dans la bibliothèque du manoir de Ballyglass House, dans le comté de Wexford, au sud-est de l'Irlande. Il neige à plein temps, les routes sont difficilement praticables, on envoie l'aristocratique inspecteur Stratfford depuis Dublin. Nous sommes en 1957, les choses sont loin d'être claires entre catholiques et protestants, l'IRA veille au grain, et c'est un prêtre catholique qui a été assassiné chez le colonel Osborne (un colonel, comme Prothero ou Bantry, l'hommage à Agatha continue...) dont la famille protestante était amie avec ce prêtre amateur de chevaux. L'enquête doit-elle se limiter aux seuls occupants du manoir, au vu de la météo hivernale ? Car qui peut bien en vouloir à un prêtre dans la république d'Irlande ? 
Il va falloir retourner en amont, dans la vie du prêtre Lawless, mais l'inspecteur Strafford et son adjoint, le sergeant Jenckins, vont devoir supporter la censure de l'Eglise, qui ne tolère aucun scandale autour du meurtre d'un prêtre, ainsi que tous les secrets de tout un chacun qui doivent être protégés par dessus tout... Et si l'on s'approche trop près de la vérité, pourrait-on disparaitre à son tour ? 
Prometteur, presque jubilatoire... Mais le soufflé retombe très vite, hélas.
Le rythme est lent, très lent, il y a peu d'action, uniquement les questions et observations de l'inspector Stradfford, qui cherche la vérité à travers les informations que l'on veut bien lui distiller. Il ne se passe donc pas grand chose jusqu'à plus de la moitié du roman... Ensuite quelques pistes se précisent, jusqu'au dénouement qui, finalement, ne surprend pas. 
La plume est agréable à lire car elle est plutôt talentueuse, bien que de temps à autre, elle devienne plus "crue", moins élégante, donc plus ordinaire, déplaisante à la fois dans ses propos et dans les actions des protagonistes, ce qui, à mon goût, n'est absolument pas indispensable dans un policier. Oui, je sais, nous sommes dans un polar, pas un cosy-murder. Et donc, l'inspector Stratfford, pour qui j'éprouvais déjà peu de sympathie, n'a vraiment pas contribué au charme de ce roman. 
Au final, ce ne fut pas une déception, non, mais une lecture mitigée. A découvrir néanmoins...

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