mardi 11 août 2020

J'AI LU : LIBERTALIA


Libertalia
Jean-Luc Marcastel
Illustrations :
Lionel et Cécile Marty
Editions Gulf-Stream
Collection Etincelles
240 pages
Littérature Jeunesse - Fantastique - Histoire - Imaginaire


Je m'appelle Henri, j'ai 12 ans et je vis à Nantes. Lorsque j'ai perdu ma mère, c'est Anna-Maria, notre voisine qui m'a recueilli. Avec Luigi et Maugette, ma fratrie d'adoption, nous sommes devenus des professionnels des chamailleries et du chapardage de morues. Un jour, au détour d'une venelle, nous faisons la rencontre d'une jeune fille... noire. Elle s'appelle Nyah et elle fuit les négriers qui la considèrent comme une vulgaire marchandise à échanger contre des produits exotiques. Entre ses paumes serrées, un mystérieux pendentif en forme de panthère... Aurait-il un lien avec l'étrange félin qui rôde dans les environs depuis peu ? Peu importe, dans les yeux de Nyah, je découvre une myriade d'émotions qui me touche profondément... C'est décidé, je dois l'aider !


MON AVIS
(Sans Spoiler)


Dans la collections Etincelles des Editions Gulf-Stream, Jean-Luc Marcastel a déjà exploré l'Histoire avec brio, (dans d'autres romans adultes ou YA également...) on s'était immergé dans l'Occupation sous la Seconde Guerre Mondiale avec Le Retour de la Bête, que j'avais beaucoup aimé. Ici, dans Libertalia, nous voici en l'an de grâce 1739, (attention à l'erreur sur la 4e de couverture qui stipule l'an 1789) en plein commerce triangulaire, la traite atlantique, une époque et un sombre contexte où l'auteur ne nous avait pas encore emmenés. 

Dans les rues de Nantes du roi Louis XV, on s'y retrouve par la magie des mots, toujours si bien tricotés entre eux. Si le contexte, bien explicite, reste soft sur les horreurs commises par les négriers sans pour autant en faire abstraction, (on est dans un roman jeunesse) la poésie et le charme d'une belle histoire sont bien là. Le petit coté fantastique de ce roman ajoute encore à son attrait. 

Nous faisons la connaissance du jeune Henri, dont la maman partie trop tôt l'a laissé orphelin, adopté par sa voisine, la jolie Anna-Maria, Italienne jusqu'au tréfonds des globules, et dont le grand coeur a aussi pris sous son aile la petite Maugette. Anna Maria est aussi la maman biologique de Luigi... Ce qui nous fait une fratrie d'adoption de 3 enfants, Henri, Luigi et Maugette, tous voleurs de morue verte et très dégourdis pour riposter aux marchands de poisson à qui ils subtilisent le butin... Et c'est à là que tout commence, près d'un marché, dans les ruelles de Nantes... 

On démarre en pleine action et l'on s'attache tout de suite à ces personnages. Et puis il y a Nyah, il y a la panthère, il a... les méchants, dont un, aussi mauvais à l'intérieur qu'il est laid à l'extérieur. Il sera le représentant de toute la malveillance et du fiel de ces négriers.

J'ai aimé l'humanité et les belles valeurs dont font preuve les petits héros, et même si on pressent certains mystères, certaines tournures de l'histoire, (peut-être parce que je suis adulte, ce récit est fait pour les enfants) on y plonge volontiers, et plutôt deux fois qu'une, car il recèle de jolies surprises.

A la fin du roman, un petit chapitre explicatif sur l'esclavage permet d'en savoir plus sur le sujet, et un autre, sur la légende de Libertalia qui inspire toujours les auteurs, précède "à l'abordage !" les petits lecteurs sauront tout des pratiques de pirates ! 

Un mot sur les illustrations de Lionel et Cécile Marty : j'avais déjà beaucoup aimés leurs dessins dans le Retour de la Bête, ils sont ici tout aussi réussis, quant à la couverture, elle donne vraiment envie de lire le roman ! 

2 commentaires:

  1. Tu fais envie! Je note pour un cadeau. Merci Nathanaêlle

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    1. C'est beau, bien écrit, instructif, que demander de plus pour un joli cadeau à un jeune lecteur ! Bisous Zoé

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