vendredi 27 décembre 2024

J'AI LU : LE CRIME DE LA FALAISE


Les Mystères de la Côte
Tome 1
Le Crime de la Falaise
L.J. Ross
City Editions

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Gabrielle est éditrice dans une grande maison londonienne, elle se retrouve attaquée par celui que la presse surnomme "le tueur du métro" qui la projette sous les rails d'un train, en pleine gare de Kensington. Quelques mois plus tard, afin de guérir du traumatisme et fuir la capitale, elle décide de partir pour les Cornouailles où elle sera gérante d'une librairie-café sur une crique touristique de la côte. Et c'est là que commence toute l'intrigue... 
Si Gabrielle se croit tout d'abord au paradis, les fantômes londoniens pourraient bien l'avoir suivie en Cornouailles... Si elle veut retrouver sa tranquillité d'esprit, elle doit démasquer le meurtrier, celui qu'elle a vu entrain de pousser quelqu'un du haut de la falaise.
Ce roman n'est pas vraiment un cosy-mystery, il pourrait commencer comme tel, mais tourne très vite au feel-good, ce qui m'a tout d'abord un petit peu dérangée car je ne suis pas du tout amatrice du genre. Mais passé la moitié du roman, on est quasiment dans un thriller. L'intrigue est assez captivante malgré les longueurs de la première moitié du livre. La plume est fluide et agréable à lire (malgré quelques fautes de français dus à une mauvaise traduction) donc ce fut une assez bonne lecture, même s'il ne relève pas complètement d'un roman policier.
L'héroïne, personnage attachant, ne mène pas à proprement parler des investigations, elle n'enquête pas du tout, elle réagit surtout, prête à tout pour retrouver sa tranquillité d'esprit, bien que certaines actions de sa part, ou certains événements ou comportements d'autres personnages soient un peu capilotractés. Le suspense est tout de même assez présent. 
J'ai trouvé le récit de la fin un peu "bâclé", non pas le dénouement, mais ce qui se passe après. C'est raconté laconiquement, en résumé, sans dialogues, sans détails. J'aurais aimé savoir si l'un des personnages se remettait de sa commotion, (personnage adorable), et comment les belles choses qui suivent sont arrivées, compte tenu du coté feel-good de la première moitié du livre.

lundi 23 décembre 2024

J'AI LU : CHAMPS DE BATAILLE



Les Enquêtes de Lady Hardcastle
Tome
Champs de Bataille
T.E Kinsey
City Editions
Cosy-Mystery - Roman Policier

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Dès que l'on commence une enquête de Lady Hardcastle et Florence Armstrong, on entre tout de suite dans le roman, c'est frais, c'est joyeux, même si l'on découvre très vite un cadavre. Cette fois, après les avions du tome précédent, nous sommes "dans les pommes", c'est à dire dans les vergers, chez les producteurs de cidre du sud ouest de l'Angleterre. Lady Hardcastle et Florence font la connaissance des Weryers de la Pommeraie, une confrérie, style société pas totalement secrète mais charitable, un ordre avec rites moyenâgeux et capes de velours, et ne tardent pas à devoir faire la lumière sur plusieurs meurtres afin d'aider l'inspecteur Sunderland. Et comme ce sont des femmes très appréciées et finalement célèbres, dans leur village et ceux alentours, elles sont très bien accueillies un peu partout pour pouvoir se renseigner à loisir sur bien des choses, bien plus efficaces en pas mal de domaines que la police de Bristol... 
Et cette enquête se révèle palpitante pour nos deux drôles de dames !
Dans une enquête de Lady Hardcastle, l'intérêt commence tout de suite, le suspense ne retombe jamais, et l'humour n'est pas en reste non plus. Le style et la plume sont toujours aussi élégants.
Encore un tome très réussi !

vendredi 13 décembre 2024

CONTES DE PLUIE ET DE LUNE


 Contes de Pluie et de Lune
Ueda Akinari
Traduction de René Sieffert

Littérature Japonaise - Fantastique

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


C'est en faisant une recherche pour savoir si ce titre n'était pas déjà utilisé, en vue d'une publication d'un album de contes, que je suis tombée sur cet ouvrage. Alors bien entendu, je ne vais pas conserver le même titre, mais quel bonheur de découverte ! De plus, ces contes ont étés merveilleusement traduits par René Sieffert. J'ai eu le plaisir de connaitre Madame Simone Sieffert, son épouse, une dame érudite sur la culture et la littérature japonaise. Alors je n'allais pas laisser passer l'occasion de lire ces contes fantastiques du 18e siècle que j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir.
Dejà, l'intitulé parle tout seul : "le temps après la pluie, alors que la lune est encore cachée par la brume, est le moment propice aux manifestations surnaturelles"... 
Le lecteur est très vite et très joliment entrainé dans ce Japon d'autrefois. Si je n'ai pas été tout à fait émerveillée par toutes les histoires, car certaines sont très sombres, je l'ai été par la magie des mots, par cette poésie incroyable, ce raffinement qui va jusque dans le choix du vocabulaire, la tournure des phrases, l'écriture et la poésie de Ueda Akinari, si délicate dans les descriptions. La traduction de Réné Sieffert est parfaite, la lecture est fluide, et on ne perd rien de toute la poésie de l'auteur et de l'imaginaire nippon.
Par contre, les annotations du traducteur se trouvent en fin d'ouvrage, au lieu de se situer en bas de page, et ce n'est vraiment pas pratique pour une lecture claire, car elles sont  nombreuses. Il faut donc sans cesse aller à la fin du livre, chose que l'on ne fait plus au bout d'un moment. Cependant, certaines notes sont importantes afin d'en mieux saisir le contexte, la mythologie, la culture du Japon, et même le texte par lui-même.

lundi 9 décembre 2024

J'AI LU : LES MYSTERES DE PARIS


Les Mystères de Paris
Tome 1
L'Île de la Cité
Eugène Sue
Editions 10/18

Roman Historique 


 MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Je n'avais jamais lu les Mystères de Paris d'Eugène Sue. La lacune est désormais comblée en ce qui concerne ce tome 1, mais je n'irai pas plus loin. 
Evidement, côté chronique historique, personne ne peut retranscrire aussi bien le Paris de 1842, hormis un auteur contemporain. La vie des pauvres sous le régime louis-philippin fut sordide. Le sort des enfants était on ne peut plus injuste, en détresse totale, il y avait trop de gens complètement fous dans ces bas-fonds parisiens, d'une cruauté sans égale. Cet ouvrage est un roman noir, avec des personnages à la fois victimes et criminels, dans une époque sans pitié pour les défavorisés. Ce roman, paru en feuilleton, a été un succès à l'époque d'Eugène Sue. Il met le doigt sur la compassion, mais assez maladroitement, d'une manière trop moraliste et trop religieuse, empreinte à la fois d'une certaine naïveté mais également d'une certaine rudesse.

Tout d'abord, trois personnages sont présentés au lecteur : Le Chourineur, ancien équarisseur et ex-bagnard, s'en prend à une jeune chanteuse de 16 ans, la Goualeuse. Rodolphe, un peintre sur éventail, prend aussitôt la défense de la jeune fille et parvient à battre le Chourineur, colosse de presque deux mètres. Le dénommé Rodolphe, entraine la Goualeuse et le Chourineur pour un verre de la paix dans une taverne mal famée, le tapis-franc de la rue des Fèves. Rodolphe, personnage distingué, est bien plus qu'un peintre sur éventail, il questionne mais répond peu aux questions des autres, cependant il sait voir l'honneur et le coeur de chaque personnage rencontré. Mais quel est son but ?

L'argot d'époque, très souvent traduit en bas de page, ne gène pas vraiment la compréhension du récit, mais il faut s'habituer... c'est du français du début du dix-neuvième siècle, peu fluide et bien loin de l'emphase hugolienne ou du charme et de la poésie de Maupassant ou de Zola. Si on oublie la signification d'un mot en argot, elle n'est pas reproposée et on ne sait plus ce que veulent dire ces termes. De même que le style d'Eugène Sue peut être très vite ennuyeux, même si cela peut éventuellement s'expliquer par la parution de ce récit en feuilleton, l'auteur revient à chaque fois sur des explications qu'il a déjà livrées, et cela crée des longueurs fastidieuses. Par exemple, huit pages de "si si si" "non non non je n'en suis pas digne", à propos d'un cadeau de la part de Rodolphe au Chourineur. C'était très lourd et redondant. 
Roman classique, avec des passages rebondissants et d'autres totalement lénifiants, j'ai failli abandonner, mais j'ai voulu savoir où menait la quête de Rodolphe, ce Zorro des bas-fonds de Paris. 

mercredi 4 décembre 2024

J'AI LU : LA SOLUTION A 7%


La Solution à 7%
Nicholas Meyer
Editions Archi Poche

Cosy-Mystery - Roman Policier

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Le Professeur Moriarty ne serait pas le génie du mal que Holmes prétend ? Ce petit homme bien sympathique et bien fragile, se dit persécuté par le détective accro à la cocaïne, et s'en vient trouver le Docteur Watson, qui se décidera à faire sevrer Sherlock Holmes de son addiction. Et pour y parvenir, notre brave médecin va devoir faire appel à un Mycroft Holmes noyé par l'embonpoint, puis à Moriarty en personne afin de décider le détective à partir pour l'Autriche à la poursuite de sa Némésis. Et à Vienne, il va être soigné par un célèbre médecin.

Une première partie de roman décevante, bien que Watson ait finement réussi son coup, (quoique, Holmes n'est pas dupe) on assite à la thérapie de notre détective, via l'hypnose, c'est long et ennuyeux, le rythme est lent, après un début plutôt stimulant. Oui mais... 

L'auteur se rattrape avec une enquête en cours de route, menée par Sherlock et son célèbre thérapeute Viennois. J'ai eu une impression de deux romans en un, avec une seconde partie plus encourageante, avec un Sherlock qui reprend (un peu trop vite, et ce n'est pas crédible vu l'état dans lequel il se trouve) du poil de la bête pour élucider un mystère autour d'une jeune femme repêchée par la police alors qu'elle tentait de se noyer. Enquête passionnante en perspective... 

Quant à la fin du roman, je l'ai trouvée... insensée, loufoque, ahurissante aussi, mais pas dans le bon sens. 
La psychologie des personnages est plutôt dans l'esprit des romans d'Arthur Conan Doyle, pour les personnages principaux, et la description du Vienne des années 1890 est vivante et vraisemblable, ce qui est très agréable à lire.

(Attention à quelques légers spoilers dans le paragraphe suivant)
Cependant, plusieurs fois, j'ai levé les yeux au ciel pendant ma lecture : Holmes et Watson ne prennent qu'un léger bagage chacun et séjournent six mois chez leur hôte, (achètent-ils des vêtements de rechange ? La buanderie de leur hôte leur est elle mise à disposition ?). Le professeur Moriarty repart à Londres avec Toby, le chien fin limier que notre détective "emprunte" à son maître chaque fois qu'il en a besoin. Plus de mille kilomètres entre Londres et Vienne, comment nourrit-on Toby pendant le voyage ? Est-ce que le chef cuisinier du train lui donne des restes deux à trois fois par jour ? Et pour les besoins de Toby, comment fait-on ? L'auteur ne s'embarrasse pas de ces détails pratiques. Mais, je suis une lectrice qui aime la crédibilité, et les animaux. De même au sujet de la thérapie sous hypnose de Sherlock : il retrouve très vite ses forces et ses esprits dès qu'une enquête se profile. Mouais... Je veux bien, mais un homme n'est tout de même pas un robot. Tout est tiré par les cheveux, même si la seconde partie du roman est un peu plus nerveuse et plus plausible que la première. Même pendant la poursuite en train, la trousse du docteur Watson apparait comme par magie (il était parti sans elle, me semble-t-il) afin qu'il soigne un blessé. Le célèbre médecin Viennois et Sherlock font une sacrée équipe d'acrobates, courir sur les toits d'un train en marche et aller chercher du combustible parmi les wagons (bois, rideaux, tables...) relève d'un numéro de cirque, y compris pour le docteur Watson qui boite de temps en temps, quand cela arrange l'auteur.

Déception ? Oui car je m'attendais à être autant emportée par ma lecture que par celle du Fantôme de l'Opéra que j'ai lue avant ce premier tome.

mercredi 27 novembre 2024

J'AI LU : MEURTRE D'OUTRE-TOMBE


 Les Mystères de Honeychurch
Tome 10
Meurtre d'Outre-Tombe
Hannah Dennison
City Editions

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

C'est toujours un plaisir de retrouver Kat Stanford qui entraine le lecteur tambour battant dans une intrigue menée sur les chapeaux de roues. Tout est toujours un peu anarchique et échevelé, et même quelquefois chaotique, (surtout avec Iris et consort, autres personnages du manoir de Honeychurch et de Little Dipperton, mais Mallory l'inspecteur de Police et l'imprévisible Shawn, sont tout aussi surprenants) mais c'est un plaisir de lire ces enquêtes qui lui tombent dessus sans qu'elle n'ait rien demandé. Oui, c'est cocasse et délirant, mais bien tricoté et efficace, alors j'en redemande !
Cette fois, un pasteur est arrivé à Little Dipperton, il a son club de fans, dont Iris, la mère de Kat qui ne pense même plus à écrire ses romans, c'est dire ! Notre homme d'église ne souhaite cependant qu'une chose : faire réparer la pendule de l'église. Il trouve une personne de choix à tyranniser : Peter Becker, qui lui, n'est là que pour recenser les chapelles d'Angleterre, surtout celles qui tombent en désuétude. Il n'a qu'une obsession : visiter la chapelle de Honeychurch, ce qui fait grincer des dents Edith, la comtesse douairière. Quant à Kat, elle achète une caisse de peluches anciennes à une vente aux enchères, mais une autre personne la convoite et toute l'intrigue démarre de ce carton rempli de peluches.
Les événements se précipitent, se télescopent parfois, mais le rythme est rapide, efficace, et le suspense bien présent.
Et comment vous dire... Quel plaisir de lecture ! 

mercredi 20 novembre 2024

J'AI LU : RENDEZ VOUS AVEC LE DESTIN


 Les Détectives du Yorkshire
Tome 10
Rendez-Vous avec le Destin
Julia Chapman
Editions La Bête Noire/Robert Laffont

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Tout est calme à Bruncliffe, et le récit démarre lentement, mais il y a des non-dits, des secrets, des mystères tous azimuts... L'intrigue décolle tout doucement, à la vitesse d'un diesel, mais on sait bien que l'autrice a ses secrets pour nous réserver, à nous lecteurs, des monticules de surprises qui vont aller crescendo jusqu'à ce que l'on ne puisse plus lâcher le livre. 
Tout commence avec un designer de mode natif de Bruncliffe, le dénommé Tyke est venu voir son oncle Vinny, lui aussi ancienne célébrité et résident de Fellside Court. Pour présenter sa nouvelle collection, Tyke envisage un défilé en direct du village devant les journalistes du monde entier. Il engage l'Agence de Recherche des Vallons pour sa protection personnelle car il est victime de menaces de mort. C'est après une tentative d'assassinat par une moto sur la personne de Tyke, que Samson va accepter le défi. Jour et nuit la surveillance va être sans relâche, tous les membres de l'agence seront mobilisés y compris Danny, le policier. Mais c'est alors qu'un meurtre va vraiment avoir lieu... Tout est réuni pour ne plus avoir envie de lâcher le livre avant de connaitre le dénouement des enquêtes. L'intrigue est particulièrement bien cousue, avec des tiroirs qui s'ouvrent, qui eux-mêmes en ouvrent d'autres sans pour autant se refermer. Les méninges de nos héros sont habilement sollicitées, mais notre couple est merveilleusement secondé par Nathan, Nina, Ida et Gareth, sans oublier les retraités de Fellside Court, et bien sur Caliméro. Ce 10e tome est encore un bijou ! 
Et c'est sur cette enquête que nous quittons Samson O'Brien et Delilah Metcalfe... Que faire ? Ecrire à Julia Chapman afin qu'elle change d'avis et continue d'écrire les aventures policières de nos héros préférés ? J'ai du mal à quitter le Yorkshire...

lundi 11 novembre 2024

J'AI LU : SORCIERES LA PUISSANCE INVAINCUE DES FEMMES


Sorcières, La Puissance Invaincue des Femmes
Mona Chollet
Editions Zones

Essai

MON AVIS 

Cet essai lève le voile, pour celles et ceux qui ne sauraient rien sur l'Histoire, sur cette part considérable et volontairement occultée que l'on doit aux femmes, et qui en sourient chaque fois qu'ils en parlent ou en entendent parler, comme si tout ceci n'était qu'anecdotes. L'intelligence, le savoir et la révolte des femmes fait peur aux hommes, qui ne veulent leur laisser ni pouvoir ni responsabilités, pire : ils les ont montrées du doigt, domestiquées, chassées, arrêtées, accusées de sorcellerie, abattues... 
Pour la féministe que je suis et que j'ai toujours été depuis l'âge de douze ans, cet essai est un condensé de ce que j'ai su, compris, appris, vécu. C'est aux hommes qu'il faut le faire lire, ceux que l'on n'éduque pas dans le respect des femmes, ceux qui ne comprendront jamais ce que vit une femme et ceux qui ne s'imaginent même pas ce qu'est être femme avec la pression du patriarcat et celle de la domination masculine. 
Les problèmes de notre société seront-ils résolus un jour, verra-t-on la totale égalité des salaires, la fin des féminicides, etc...  D'ici là, mesdames, je vous invite à garder votre vigilance, à refuser l'injustice et à continuer de vous révolter.
 

mardi 5 novembre 2024

J'AI LU : PREMIERES ARMES

 


Les Enquêtes des Cousins Clifford
Tome 1
Premières Armes
Delphine Montariol
Editions Belle-Epoque

Policier Historique

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Des plans d'une arme secrète sont volés au manoir Clifford, situé au coeur de la campagne anglaise. Nous sommes à la fin de l'époque victorienne et Lord Henry Clifford est aussitôt suspecté et accusé de haute trahison envers l'Empire Britannique. Cependant, l'Etat pourrait trouver un arrangement si le neveu de lord Clifford, Alistair, pouvait retrouver ces plans. Or celui-ci est un agent aujourd'hui retiré des services secrets, mais il aurait besoin d'une excellente couverture afin d'y parvenir. 
Les jumeaux Clifford, Meredith et Benedict, désireux de vouloir laver l'honneur de leur père, s'infiltrent dans l'histoire et quoi de plus opportun pour Alastair que d'accompagner ses cousins à Paris pour visiter l'Exposition Universelle ? Les jumeaux s'enfuient une nuit jusqu'à la gare, mais leur gouvernante les suit. Qu'à cela ne tienne, ils entrainent Miss Hayley Fortescue avec eux pour rejoindre Alistair à Londres et partir ensemble pour Paris. Et le Paris de la Belle Epoque va se montrer épique pour nos apprentis espions. Il va falloir faire cause commune avec d'autres espions...
J'ai beaucoup aimé déambuler dans l'Exposition Universelle de 1900, comme si nous y étions. Malgré les trottoirs roulants, les visiteurs faisaient des kilomètres par jour, pour découvrir ce que le XXe siècle allait leur apporter en matière d'innovations. L'intrigue quant à elle, tient bien la route, le monde des espions est dangereux, et ces adolescents d'une quinzaine d'années sont téméraires, malins, très efficaces et plutôt chevronnés pour des novices atterris par hasard dans le dur monde de l'espionnage. C'est le petit détail qui fait que tout ne parait pas vraisemblable, mais l'histoire est très plaisante à lire.
Les personnages principaux sont plutôt attachants, y compris la rigide gouvernante, bien que Meredith soit assez violente.
La plume est très agréable à lire et très bien documentée sur le plan historique et le récit est très vivant. On est dans un roman d'espionnage, le suspense et l'action ne font pas défaut. 

mercredi 30 octobre 2024

J'AI LU : CHARME FATAL


Charme Fatal
Hamish Macbeth Tome 24
M.C. Beaton
Editions Albin Michel
Roman Policier -  Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Avec Hamish Macbeth, on est certain de ne pas vouloir poser son livre, lâcher le roman avant d'avoir découvert le coupable et la solution des énigmes, car on est dans des intrigues à tiroirs cousues de suspense. Cette vingt-quatrième enquête est tout aussi addictive que la vingt-troisième pour laquelle j'avais eu un véritable coup de coeur. Il en va de même cette fois encore ! 
Que se passe-t-il à Lochdubh ? Les hommes sont pris d'une incompréhensible allégresse à cause d'une nouvelle habitante. Hamish lui-même en fait les frais. Cette dame bien étrange, du nom de Catriona Beldame, peu recommandable dans ses manières, prépare des potions et autres préparations apothicaires, qui fonctionnent d'une drôle de manière, ce qui la fait entrer dans la catégorie des sorcières. Et quand cette sorcière est retrouvée morte, Hamish ne veut pas croire que l'assassin pourrait être un habitant de Lochdubh, épris de vengeance. Oui, mais voilà, une vague de crimes fait tout à coup rage, suite à ce meurtre, et donne du fil à retordre à notre sympathique flic highlander.
Elpseth est là, son aide est précieuse, Priscilla ne manque pas non plus de prêter main forte à Hamish, sans oublier une "nouvelle recrue" de la police scientifique parmi les potentielles amies de notre très attachant flic écossais. Hamish se démène, et ses petites cellules grises (pour rappeler l'un de ses célèbres comparses enquêteur) ne lui font heureusement pas défaut.
On retrouve tout le village, les amis d'Hamish, dont Jimmy Anderson, fidèle collègue et soutien du commissariat de Strathbane, Sonsie, son chat, Lugs, son chien, mais également ses "ennemis", Blair en tête, qui ne manque pas de mettre des bâtons dans les roues d'Hamish dès qu'il le peut. Et bien sûr, l'Ecosse, l'automne et l'hiver sur la côte du Sutherland, avec toute sa beauté et sa poésie.

J'ai souvent cherché sur Google Map où pouvait bien se situer Lochdubh, j'en ai déduit, car c'est un endroit totalement inventé par M.C. Beaton, (tout comme Braikie et Cnothan) qu'il se trouverait au nord-ouest de Lochinver (dont il a déjà été brièvement question dans une enquête) et au sud de Clachtoll, deux villages qui existent vraiment. Il y a là un loch nommé Loch Dubh, (prononcer lok dou) dont M.C. Beaton a emprunté le nom pour ce merveilleux village où l'on aimerait bien aller faire un tour...
Oui, les enquêtes d'Hamish Macbeth me passionnent à ce point...






jeudi 24 octobre 2024

J'AI LU : LES ENQUÊTES DE RENOIR ET MONET


Les Enquêtes de Renoir et Monet
Tome 1
Nature Morte
Léonie Vilbert
Editions J'Ai Lu

Policier Historique - Cosy-Mystery


MON AVIS 
(Sans Divulgâcher)


Nous sommes en 1862, les peintres Claude Monet et Pierre-Auguste Renoir sont encore élèves de l'Ecole des Beaux-Arts. Le peintre Charles Gleyre, leur professeur, les choisit afin de séjourner dans un château sarthois lors des fêtes de Noël, pour y dessiner le portrait des invités. Mais le soir de Noël, un drame survient : on découvre un cadavre pendu à un arbre maudit...
Les deux artistes vont mener l'enquête en partie pour se disculper d'une potentielle accusation de la part des invités, tous louches par leur attitude, en attendant l'arrivée de la police et du procureur car une tempête de neige sévit et personne ne peut sortir du domaine.
Le rythme va tout doucement au début, car on nous présente chaque invité un par un, et même si la plume est agréable à lire et que c'est habilement fait, j'attendais que les "festivités" commencent, que l'histoire débute enfin. 
Le rythme va crescendo, le suspense également, on assiste à un huis clos angoissant dans une mystérieuse et oppressante atmosphère, je n'ai pas pu lâcher le livre dans la deuxième partie du roman, il fallait que je sache ! Et au dénouement, Monet décortique tout et désigne le coupable à la manière d'Hercule Poirot, j'ai adoré ! 
Renoir et Monet sont de fins enquêteurs et je continuerai à lire les tomes suivants, car j'ai été très agréablement surprise.
Amateurs de cosy-murders, je vous conseille les Enquêtes de Renoir et Monet ! 


 Extraits : 

"Monet espérait que son raisonnement tenait la route et que celui d'auguste également. Son ami n'était pas moins inquiet. C'était lui le premier qui avait senti le danger quand ils s'étaient retrouvés les moutons noirs d'un troupeau bien plus sombre encore. Ils allaient devoir faire preuve d'agilité pour la touche finale. La plus importante, celle qui différencie un tableau quelconque d'une œuvre d'art réussie."


"Pendant ce temps, Auguste agitait mollement son pinceau autour du visage sévère de la tante Yvonne la toile était presque terminée. La réalisation était remarquable, il savait peindre les personnes au delà du physique. Sa maîtrise technique le rendait capable de mille subtilités. Il savait jouer avec les profondeurs, les contrastes dans les formes et les couleurs. Et justement, à cet instant, il voyait ce double meurtre comme un tableau bancal."

mercredi 23 octobre 2024

J'AI LU : SOMBRES SECRETS


Sombres Secrets
Worthington & Spencer, Détectives Privés
Delphine Montariol
Editions Belle Epoque

Policier Historique

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Tout commence lorsque le lecteur suit le vol d'une bergeronnette dans la campagne anglaise, l'oiseau l'amène à la découverte d'un cadavre. La plume est jolie, cinématographique, élégante et prometteuse sur la beauté du récit. 
Un riche industriel, Henry Worthington, retrouve le corps sans vie d'une de ses employées de maison à laquelle il est très attaché. L'enquête, bâclée par l'inspecteur de police, conclut à un crime de rôdeur. Mécontent, Henry décide alors d'appeler Stuart Spencer dont il connait les talents d'enquêteur. Et Stuart Spencer n'est autre que son neveu, fils illégitime de sa soeur Violette qui avait été répudiée par la famille entière à cause de cette naissance adultérine. Cette occasion offre à Henry la possibilité de réintégrer sa soeur et son neveu au sein de la dynastie lors d'une réunion dans son manoir. Stuart prend le premier train en partance de Londres, et se retrouve dans un huis clos pendant lequel les tensions ne feront que croitre. On se doute bien que l'accueil des oncles, tantes, cousins et cousines, sera loin d'être cordial...
Mais Stuart aura tout de même une alliée : sa cousine Elsie. A eux deux, il vont faire la lumière sur tout ce qui frappe cette famille, jusqu'au dénouement. Car si les victimes font partie de la nombreuse parentèle, le coupable également ! 

La profusion des personnages fait que le lecteur ne s'y retrouve pas toujours, même en revenant sans cesse au tableau généalogique du début du livre. La partie historique est peu décrite, de même que les lieux, et peut-être même la vie dans la campagne anglaise en 1890. Mais l'intrigue est bien tricotée, et se lit avec plaisir. Les qualités d'Elsie y sont pour beaucoup, ce personnage offre au récit toute sa modernité. Ce roman est en quelque sorte, une genèse, car ainsi que le titre le laisse présager, Elsie Worthington et Stuart Spencer vont s'associer et ouvrir une agence de détectives, pour élucider d'autres enquêtes...


mardi 15 octobre 2024

J'AI LU : MARIAGE BLANC ET IDEES NOIRES

 


Mariage Blanc et Idées Noires
Hamish Macbeth Tome 23
M.C. Beaton
Editions Albin Michel

Roman Policier- Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Attention : Coup de Coeur ! 

Mrs Gentle est une parfaite lady anglaise, elle possède un château près de Lochdubh, si elle est adorable avec tout le monde, elle l'est nettement moins en privé, elle projette même de faire fermer le poste de police de Lochdubh. La châtelaine n'aime pas Hamish qui l'a percée à jour, et ne s'est pas laissé berner sur la personnalité de cette dame. Hamish propose à la domestique du château de l'épouser, car émigrée Turque sans papiers, elle est menacée de licenciement par Mrs Gentle. Notre flic Ecossais fait ainsi d'une pierre deux coup, outre le service qu'il rendrait à Ayesha, ce mariage blanc lui permettrait de garder son poste.
Mais le jour des noces, organisées par tout le village et ses amis du commissariat de Strathbane, la mariée ne se montre pas et Mrs Gentle est retrouvée morte au pied d'une falaise...

Ce roman ne se lit pas, il se dévore ! Dès que je l'ai eu commencé, je n'ai pas pu le lâcher. L'intérêt et le suspense montent en puissance et ne fléchissent pas, et j'avoue que même si une certaine idée m'a traversé l'esprit à un moment, jamais je n'aurais trouvé le coupable. 
Priscilla est là, Elspeth aussi, aucune des deux n'hésite à se mettre en quatre pour prêter main forte à Hamish. L'inspecteur Jimmy Anderson reste son allié, mais notre flic a également un ennemi : Blair, mais cette fois, la bêtise et la méchanceté de celui-ci le rendent dangereux. 
Et il s'en passe des choses dans ce tome ! 
Encore une enquête exceptionnelle d'Hamish Macbeth, cette série est depuis longtemps et définitivement une de mes sagas chouchou.


"Hamish se gara sur le front de mer et se dirigea vers le cottage des Currie. Redoutant l'entrevue, il se planta un moment dos au Loch et embrassa son cher village du regard, réalisant une fois de plus à quel point il y était attaché. Il faisait déjà sombre, et des lumières brillaient aux fenêtres des maisonnettes chaulées. Il suffisait de humer l'atmosphère pour deviner l'heure qu'il était. Le matin, de bonnes odeurs de thé corsé et d'œufs au bacon flottaient dans l'air, mêlées à celle des feux de tourbe tout juste allumés."

dimanche 13 octobre 2024

J'AI LU : OSCAR WILDE ET LE JEU DE LA MORT

 


Oscar Wilde et le Jeu de la Mort
Gyles Brandreth
Editions 10/18
Policier Historique

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Je ne m'étais jamais imaginé Oscar Wilde en enquêteur. Et bien c'est désormais chose faite grâce à ce roman et la fonction colle parfaitement au personnage ! 
Le génial Oscar Wilde n'était pas à une excentricité près, et lors d'un diner dans son club Socrate, où l'on retrouve quelques figures de l'époque, le dandy écrivain propose à ses amis réunis de jouer à un jeu macabre : celui de la mort ! 
Pour cela, il leur faut écrire sur un morceau de papier, le nom de celui que chacun aimerait savoir mort, puis c'est à tous les participants de deviner "qui veut tuer qui". Si ceci n'est qu'un jeu, il n'en n'est pas moins pris au sérieux par un mystérieux assassin car, dès le lendemain,  la première victime est découverte et les autres tombent dans l'ordre précis de leur tirage au sort lors de cette soirée.
En sachant qu'il a lui-même été "élu", Oscar Wilde décide de mener l'enquête en compagnie de ses collègues et amis, dont le récitant : Robert Sherard.
Ce roman n'est pas un cosy-mystery, comme je m'y attendais, mais un véritable polar historique au mobile meurtrier assez noir avec les travers et perversions humaines. Ceci dit, le récit est très bien écrit, avec par moments quelques longueurs "cinématographiques" car très agréables à lire, très immersives et sans doute indispensables.
Ce roman pourrait faire l'objet d'un scénario pour le cinéma (en retirant l'horrible meurtre d'un perroquet, ça, c'est LE bémol, mais c'était utile à l'histoire) et je m'étonne que ce ne soit pas déjà fait. L'auteur nous emporte dans le Londres de 1892, son rayonnement, ses moeurs victoriennes à la fois élégantes et étriquées, et dans la propre vie d'Oscar Wilde. On y croise plusieurs célébrités, dont Bram Stocker, le peintre Walter Sticker et surtout Arthur Conan Doyle, et là, je soupçonne un tout petit peu l'auteur d'avoir nanti notre détective improvisé de quelques qualités "sherlockiennes", et ceci pour le plus grand plaisir du lecteur.

mercredi 9 octobre 2024

J'AI LU : LE PLAID COUPABLE


Les Thés Meurtriers d'Oxford
Tome 12
Le Plaid Coupable
H.Y Hanna
City Editions

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

 
La plomberie du Little Stables, le salon de thé de notre enquêtrice de choc, est à refaire, Gemma Rose profite donc d'une semaine de fermeture pour suivre son amie et associée Cassie en Ecosse, où celle-ci doit donner des cours de peinture dans un hôtel grand luxe, situé dans un château où a lieu un crime dès le premier soir. Et c'est encore Gemma qui découvre le cadavre ! 
Toute une galerie de suspects potentiels se profilent parmi les clients de l'hôtel, le personnel et d'autres quidams... Mais qui a tué cette imbuvable personne qu'était la victime ? 

Si Gemma n'est pas à Meadowford et à Oxford, c'est Meadowford et Oxford qui viennent à elle en les personnes des vieilles chouettes et de son chat, la petite Muesli, sans oublier Cassie, ainsi qu'une surprise de taille. Et tout ce petit monde va aider Gemma à faire la lumière sur ce meurtre, sans compter l'inspecteur Monroe, le flic écossais très à l'écoute de notre enquêtrice pâtissière.

Depuis le tome précédent, je trouve que l'autrice pousse un petit peu ses personnages et leurs actions dans la caricature, c'est encore une fois vérifié dans ce tome, bien que ce trait soit beaucoup plus léger. Mis à part ce détail, j'ai plutôt bien aimé cet épisode dans les Highlands, surtout la deuxième partie et le dénouement, mais j'avais des soupçons sur un personnage, qui s'est avéré être le coupable, ce qui a un peu fait descendre l'intensité du suspense. 

Gemma délaisse un temps le thé pour le whisky, et ceci pour le plus grand plaisir des lecteurs de ses savoureuses enquêtes... Ce n'est définitivement pas le meilleur tome de la saga, mais ce fut néanmoins une bonne lecture.

lundi 30 septembre 2024

J'AI LU : UN SOUPCON DE JASMIN

 


Les Thés Meurtriers d'Oxford
Tome 11
Un Soupçon de Jasmin
H.Y Hanna
City Editions

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

 
Le salon de thé de Gemma Rose près d'Oxford, dans les pittoresques et merveilleux Costwolds, voit sa fréquentation diminuer : on lui vole des clients et on prend son commerce pour cible... Le coupable serait un "bar à thé" récemment installé au bout du village qui propose nouveaux goûts et prix promotionnels dans un décor moderne. 
Pendant ce temps là, Evelyn Rose, la mère de Gemma se fait une nouvelle amie, venue de Taiwan, dont elle adopte les coutumes et les recettes de cuisine. Tout le monde, y compris Devlin, le compagnon policier de Gemma, doit manger avec des baguettes. 
Cependant, la patronne exécrable de ce bar à thé est assassinée, elle avait énervé beaucoup de personnes, Gemma n'était pas la seule à faire les frais de ses pratiques, mais c'est notre pâtissière, encore une fois, qui découvre le cadavre. Devlin O'Connor, le beau policier, est écarté de l'enquête, car pour Roberts (inspecteur aussi stupide que le chef Blair dans la série Hamish Macbeth) : Gemma fait partie des suspects ! Celle-ci va devoir démêler l'affaire afin de laver sa réputation. 
Inutile de vous dire que le roman se dévore en quelques heures, (parce que c'est Gemma, c'est Oxford, et ses belles descriptions de lieux que j'adore) mais j'ai trouvé un petit peu redondantes ces insistances sur l'incompétence de Roberts, et sur quelques événements un peu trop caricaturaux, et la manière dont ils se déroulent. J'avais quelques soupçons sur l'un des personnages, j'ai trouvé le roman pas assez mystérieux, ce coupable trop vite détectable.

Mais le roman reste intéressant et divertissant, on apprend quelques traditions de la culture taiwanaise grâce à quelques personnages de l'histoire. 
Les héros habituels sont toujours aussi attachants, surtout l'adorable petite Muesli, le chat de Gemma. Ce roman est divertissant mais ce n'est décidément pas le meilleur de cette série que j'adore.

lundi 23 septembre 2024

J'AI LU : ILS ETAIENT SEPT

 


Le Club de Amateurs de Romans Policiers
Tome 1
Ils Etaient Sept
C.A. Larmer
Editions Pocket

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS 
(Sans Divulgâcher)


Le récit démarre sur des chapeaux de roues, et on ne décroche pas une seconde ! 
Le style est simple, fluide, mais le suspense est bien amené, bien soutenu, et le lecteur se laisse très agréablement porter par le mystère.
Alicia Finlay appartient à un club de lecture de Sydney qui se prend un petit peu trop au sérieux. Elle s'y ennuie fermement et décide de le quitter pour fonder son propre club d'amateurs de romans policiers. Elle publie une petite annonce dans un journal et reçoit quelques réponses de personnes intéressées, tous fans absolus d'Agatha Christie. Le club compte sept membres, Alicia, sa soeur Lynette, Perry, Missy, Claire, Anders et Barbara. Mais voilà que l'une d'entre eux disparaît le jour de leur troisième rendez-vous. Il n'en faut pas plus à nos six membres restants pour mener l'enquête. 
Qui a lu le Train Bleu, les Vacances d'Hercule Poirot, la Mystérieuse Affaire de Styles ou Ils Etaient Dix de la célèbre romancière vont adorer ce roman hommage, qui ne laisse pas de temps mort. L'intrigue est bien ficelée, et que l'on connaisse ou pas l'oeuvre d'Agatha Christie, ce roman se lit d'une manière addictive. 
Laissez vous entrainer vers l'Australie pour résoudre ce mystère, vous ne serez pas déçu(e).
L'autrice a laissé cette dédicace au début du livre :
"Pour vous, fans d'Agatha Christie, où que vous soyez".
Comment résister ? C'est une belle réussite ! 
Je vais poursuivre la lecture de cette série policière, quatre tomes sont parus à ce jour.

samedi 14 septembre 2024

J'AI LU : MEURTRE ET TARTE AU CITRON MERINGUEE


 Meurtre et Tarte au Citron Meringuée
4e Enquête d'Hannah Swensen
Joane Fluke
Editions Points

Policier - Cosy-Mystery

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Une enquête d'Hannah Swensen est toujours très plaisante à lire, il y a toujours un brin d'humour, un brin de cocasserie, un brin de suspense. Nous retrouvons notre pâtissière propriétaire d'un salon de thé au bord d'un lac du Minnesota, où le quatre Juillet, jour de la fête de l'Indépendance des Etats-Unis se prépare (je préfère l'hiver dans ce joli village de Lake Eden).
Une enquête d'Hannah Swensen ne se déroule jamais sans Delorès, sa mère très envahissante, sans Andréa, sa soeur, sans Bill le mari de celle-ci, qui est aussi policier à l'instar du beau Mike, ni sans Norman, ami d'Hannah, sans Carrie, la mère de ce dernier, ni de Lisa, associée d'Hannah au salon de thé, et bien sur, sans Moshe, le chat. Et dans ce tome, on peut ajouter Michelle, la plus jeune soeur d'Hannah.
Cette fois, Norman, le dentiste, achète une maison, il a le projet de la faire raser afin de faire construire la maison idéale qu'il avait dessinée avec Hannah pour un concours qu'ils avaient gagné ensemble. Mais, on retrouve un cadavre dans cette maison...
L'intrigue est plutôt portée sur les relations de l'entourage d'Hannah, tout le monde se met en quatre pour l'aider à mener à bien son enquête. Le suspense pourtant présent, reste léger car c'est surtout l'avancée des investigations et les réflexions d'Hannah qui sont mises en avant, sans qu'il ne se passe grand chose pendant un bon moment. On piétine un petit peu, sans pour autant s'ennuyer dans la lecture, mais au final, un peu plus de complexité aurait été la bienvenue.
La police n'est jamais très futée, c'est le petit point invraisemblable de l'histoire. Le roman est paru au début des années 2000, la technologie et les communications ne sont pas aussi avancées qu'aujourd'hui, certains événements ne pourraient donc plus se dérouler de cette façon, mais le point névralgique de l'invraisemblance reste la relation entre Hannah et ses deux prétendants, Mike et Norman, qui parait relever de l'émoi entre collégiens plutôt que l'amour non déclaré entre adultes. Ce coté romance est superflu, bien qu'il soit heureusement très léger.
Le dénouement ne surprend pas vraiment après une enquête intéressante mais assez calme.

mercredi 4 septembre 2024

J'AI LU : SHERLOCK HOLMES ET LE FANTÔME DE L'OPERA


Sherlock Holmes et le Fantôme de l'Opéra
Nicholas Meyer
Editions Archipoche

Policier


MON AVIS
(Sans Divulgâcher) 

Les réécritures ou des pastiches "à la manière de" ne sont pas toujours ma tasse de thé, mais là, c'est vivant, dynamique, c'est malicieux aussi, et même audacieux,  donc plutôt réussi. 
Il s'est écoulé trois ans, comme chacun sait, avant que Sir Arthur Conan Doyle ne ressuscite Sherlock Holmes, disparu dans les Chutes de Reichenbach en 1891. Mais pendant ces trois années, dites "le Grand Hiatus", le fin limier se cachait à Paris sous un nom d'emprunt. C'est le sujet de ce roman là, signé Nicholas Meyer dont la plume plutôt vive et agréable à lire, nous entraine dans cette période de la vie de notre cher détective, bien que sa personnalité soit un tout petit peu modifiée.
Alors que toute l'Europe le croit mort après sa disparition à Reichenbach, Holmes avait choisi Paris et pour gagner quelque peu sa vie, il se fit engager incognito comme violoniste à l'Opéra. Nous apprenons alors comment et pourquoi il dû faire face au mystérieux fantôme qui hantait le Palais Garnier (selon le roman de Gaston Leroux). Bref, j'ai purement adoré cette course contre la montre dans le Paris nocturne et souterrain. 
Grâce à ce document dicté par Holmes en personne à Watson qui, comme à son habitude, nous retranscrit l'histoire, nous retrouvons des similitudes avec le roman de Gaston Leroux, mais nous découvrons quelques aspects obscurs de l'affaire. Il manque quelques réponses, à la fin, mais l'auteur, tout à fait conscient, s'en tire par une pirouette.
Le lecture est addictive, Suspense assuré !
Je suis tombée par hasard sur ce quatrième volume dans ma librairie, et je vais m'empresser de commander les trois précédents, car ils sont, parait-il considérés comme les meilleurs du genre par les spécialistes holmésiens : La Solution à 7%, L'Horreur du West End et Sherlock Holmes et les Protocoles des Sages de Sion, tous parus chez Archipoche.


"Comme je souhaitais que vous fussiez là, mon vieil ami ! Vous n'êtes pas brillant, Watson, je l'ai souvent noté, mais vous savez conduire la lumière."

mardi 27 août 2024

J'AI LU : TUER EST UN ART

 


Tuer est un Art
Une Enquête d'Hippolyte Salvignac
Tome 3
Philippe Grandcoing
Editions de Borée EDS
Policier Historique

MON AVIS
(sans divulgâcher)

Si vous souhaitez voyager à travers l'Histoire et rencontrer quelques personnages qui ont marqué la France, les arts ou la littérature, plus qu'une intrigue trépidante de suspense, c'est bien une enquête d'Hippolyte Salvignac qu'il vous faut lire ! 
Notre enquêteur est un antiquaire, ami de l'inspecteur Lerouet de la police judiciaire, et ami de Georges Clémenceau. Il se voit confier, par le Tigre en personne, la mission de faire la lumière sur deux meurtres, qui n'ont, à priori, rien en commun. Le premier cadavre fut trouvé à proximité du jardin de Claude Monet à Giverny, et l'autre, dans l'appartement d'un artiste parisien. 
Plusieurs personnages historiques vont se croiser au fil des pages, on trouve même des aspects politiques à l'intrigue puisque l'affaire Dreyfus ressurgit lors de l'entrée au Panthéon d'Emile Zola, ce qui avait engendré des tumultes qui divisèrent à nouveau le peuple français. Le roman est particulièrement bien documenté, (l'auteur est historien), il est bien écrit, les descriptions des lieux sont minutieuses, et pourtant on ne s'immerge pas tout de suite et peut-être pas vraiment dans le récit, un peu surchargé en rappels historiques et en longueurs (et à mon humble avis, manque d'un peu plus de dialogues afin de le rendre plus vivant). Mais ce fut un bonheur d'entrer chez Claude Monet, en compagnie d'Hippolyte Salvignac et Maurice Leblanc, l'intrépide et très futé auteur d'Arsène Lupin, qui fait équipe avec notre antiquaire à un moment du récit. Il m'a juste manqué un petit peu de sel dans cette pourtant excellente idée d'intrigue à travers les oeuvres de Claude Monet.

Pour découvrir cette série policière, j'avais choisi ce tome 3 tout particulièrement parce que l'on y parle d'art, et que les noms de Monet et Giverny m'avaient attirée. La lecture est semblable à une carte postale historique, mais il est dommage que l'enquête soit placée au second plan, que le héros lui-même soit un peu trop centré sur sa vie personnelle, ce qui intéresse moins le lecteur, disperse le sujet central et rend l'histoire un peu hétéroclite...


Un mot sur le choix de l'illustration de couverture :
(voir le tableau dans son entièreté, plus bas ci-dessous)

Le Pont Neuf" est une magnifique huile sur toile de Jean Béraud, (1849-1935) l'un des célèbres artistes de la vie parisienne à la Belle Epoque. Le tableau fait partie d'une collection privée.
La scène est seulement un détail du tableau, elle est vue depuis le Quai du Louvre. En arrière plan, on y voit le quai de l'Horloge sur l'Île de la Cité avec, de gauche à droite, la Tour de l'Horloge, une tour du Palais de Justice,  le dôme du Tribunal de Commerce, les bâtiments et les tours de la Conciergerie, (Tour César et Tour d'Argent, et à droite, la Tour Bonbec) vestiges du Palais Royal de Philippe le Bel, et la flèche de la Sainte-Chapelle. 
Au second plan, Le Pont Neuf, rempli de passants, (on y voit aussi un fiacre), est le plus ancien pont de Paris, construit à la fin du seizième siècle et au début du dix septième à la pointe de l'ile de la Cité. Ce célèbre pont fut voulu par Henri III, mais fut inauguré par Henri IV, d'où la présence de la statue de ce roi sur le pont. 
Tandis qu'au premier plan, le trottoir du quai montre une passante élégante, un enfant, un chien qui appartient certainement à l'homme au chapeau haut de forme, un homme avec un journal, un livreur de charcuteries ou patisseries, un homme en blouse, certainement un ouvrier, mais Béraud peignait surtout des bourgeois, (sa fidèle clientèle) et puis des hommes penchés au dessus de l'actuelle voie Georges Pompidou, sans oublier le kiosque à journaux. Apparemment il se passe quelque chose sur le quai, en dessous...
Le scène semble se passer à la fin de l'été ou au début de l'automne, à cause des quelques feuilles mortes sur le trottoir, et des arbres encore verts, mais qui tendent à se colorer.

Cette intention pour la couverture relève du fait que le détective est un antiquaire parisien, une oeuvre de Jean Béraud, peintre du Paris de la Belle Epoque, fut donc choisie, bien qu'une toile du jardin de Giverny de Claude Monet, notamment ses nymphéas, aurait été une excellente alternative.


Jean Béraud
Le Pont Neuf
vers 1880
Collection Particulière